Accueil > Pachydeminae > Genera > paléo-oriental

Description. – Corps allongé. Petite taille (9-10 mm). Dessus brillant sur l’avant-corps, brun rougeâtre, élytres mats, plus clairs. Avant-corps non pileux.

Clypéus plat, allongé, prolongé en cône, à côtés assez droits et convergents, à bord antérieur fortement relevé, bien incisé au milieu et denticulé fortement sur les côtés (fig. 466). Sillon clypéo-frontal net, non caréné. Clypéus pileux. Front peu pileux. Clypéus et front formant un angle obtus. Pas de carène frontale. Yeux proéminents. Canthus oculaire court et épaissi. Labre étroit, aplati et bilobé (fig. 464). Dernier article des palpes maxillaires cylindrique, peu allongé (fig. 465). Antennes de 10 articles ; article III aussi long que le IV ; article V très allongé, 3,5 fois plus long que le IV, inséré à la base de la massue. Massue antennaire de 5 articles égaux, bien plus longue que le funicule (fig. 463).

Pronotum peu transverse, plus étroit que la base élytrale ; très peu convexe, aplati ; côtés arrondis, crénelés plus fortement en avant ; angles antérieurs non saillants ; marge antérieure rebordée, non ciliée, avec un ourlet membraneux (fig. 466). Disque glabre. Ecusson moins large que long, peu ponctué, non cilié.

Elytres parallèles ; rebord sutural élargi et aplati ; calus huméral peu saillant ; calus apical absent ; pas de stries élytrales. Ponctuation comme celle du pronotum, fine, éparse et régulière. Disque à pilosité nette, éparse, assez longue. Apex élytral non rentré. Propygidium sans sillon médian. Pygidium assez fort, triangulaire, pas plus long que large ; ponctuation éparse ; apex avec de longs cils. Métasternum très allongé, à longue villosité éparse. Ventrites ciliés, à forte ponctuation éparse.

Protibia fin, tridenté ; dent basale nette ; médiane forte ; apicale allongée et courbe (fig. 467). Eperon interne du protibia inséré en arrière du niveau de la dent médiane. Protarse allongé. Articles I-IV du protarse mâle assez fins, subcylindriques, semellés (fig. 468). Mésotarse allongé à articles I-IV non dilatés, non aplatis. Métafémur épaissi mais non dilaté. Métatibia allongé, élargi à l’apex ; avec une ébauche de carène médiane (fig. 469) ; éperons terminaux longs, fins et inégaux. Métatarse allongé à article I trois fois plus court que le II. Métatarse inséré au dessus des éperons apicaux qui sont contigus. Griffes du protarse longues et fortes ; la dent apicale dilatée sur sa face interne, la dent inférieure forte et contiguë à l’apicale.

Paramères allongés, l’apex lancéolé (fig. 470).

Femelle inconnue.


1 espèce

Otoclinius Brenske, 1896a : 320.

Otoclinius Brenske ; Dalla Torre, 1913 : 308.

Otoclinius Brske ; Winkler, 1929 : 1096.

Otoclinius Brenske ; Keith & Montreuil, 2005 : 214 (redescription).

Otoclinius Brenske ; Kral & Smetana, 2006 : 202.
Otoclinius Brenske ; Lacroix, 2007 : 95.

Espèce type : Otoclinius gracilipes Brenske, 1896 (monotypie).


Discussion. – Le genre Otoclinius, redéfini par Keith & Montreuil, se distingue des autres genres à clypéus allongé et bord antérieur denticulé par la combinaison des caractères suivants : massue antennaire de 5 articles ; dernier article du funicule très allongé, 3,5 fois plus long que le précédent ; pronotum plus étroit que la base élytrale ; disque du pronotum très peu convexe, pratiquement aplati ; labre aplati et bilobé ; article I du métatarse bien plus court que le II ; protarse à articles très peu dilatés, subcylindriques ; métatibia allongé à carène transverse incomplète ; tarses allongés.

Avant la révision de Keith & Montreuil, le genre Otoclinius comprenait les espèces suivantes : fragilis Petrovitz, gracilipes Brenske, loebli Baraud, richteri Petrovitz, schaeuffelei Petrovitz. L’examen, par ces auteurs, du matériel typique de gracilipes Brenske a permis de redéfinir les caractères génériques de Otoclinius et d’écarter de ce genre les autres taxons inclus principalement par Petrovitz qui n’avait pu examiner l’espèce-type du genre. Les assertions de Sanmartin & Martin-Piera (2003) pour la synonymie de gracilipes avec loebli d’une part et de fragilis avec schaeuffelei d’autre part sont réfutées. Le taxon loebli Baraud est transféré dans le genre Phalangonyx et mis en synonymie avec hormoziaensis Petrovitz. Les taxons fragilis Petrovitz, richteri Petrovitz et schaeuffelei sont transférés dans le nouveau genre Falsotoclinius.

Otoclinius gracilipes Brenske, 1896a : 320 (Beludschistan, 2 mâles).

Otoclinius gracilipes Brenske ; Dalla Torre, 1913 : 308.

Otoclinius gracilipes Brske ; Winkler, 1929 : 1096.

Otoclinius gracilipes Brenske ; Petrovitz, 1958 : 7 (caractères).

Otoclinius gracilipes Brenske ; Sanmartin & Martin-Piera, 2003 : 41.

Otoclinius gracilipes Brenske ; Keith & Montreuil, 2005 : 215 (7 figures).

Otoclinius gracilipes Brenske ; Kral & Smetana, 2006 : 202.
Otoclinius gracilipes Brenske ; Lacroix, 2007 : 96.

Type au Indian Museum, Calcutta. Un cotype au MNHU, Berlin (9,5 mm).

Distribution. – PAKISTAN : Baluchistan.


Historique du genre Otoclinius

1.– 1896 : Brenske décrit un nouveau genre appartenant aux « Elaphoceridarum » : Otoclinius gen. nov. avec la nouvelle espèce gracilipes sp. nov. du Beludschistan (2 exemplaires mâles, Indian Museum Calcutta).

2. – 1958 : Petrovitz décrit deux nouvelles espèces d’Iran. Otoclinius schäuffelei n. sp.  du Makran (Chabahar-Küste, 21/24-III-1954, Richter & Schäuffele rec. ; Tiz bei Chabahar, 25-III-1954, Richter & Schäuffele rec. ; un holotype et dix paratypes mâles dont trois in collection Petrovitz) et Otoclinius richteri n. sp. du Belutschistan (Nordwestlich Iranshar, Trockental, 9-IV-1954, Richter & Schäuffele rec. ; Djiroft, Anbar-Abad, 21-IV/18-V-1956, Richter rec. ; holotype et treize paratypes mâles dont quatre in collection Petrovitz). Un tableau de détermination permet de distinguer ces deux nouvelles espèces de O. gracilis Brenske.

3. – 1980 : Petrovitz décrit Otoclinius fragilis n. sp. d’Iran (Shaghoo, Bandar-abass, holotype et paratypes ; plusieurs paratypes de l’oasis Hadji-abad, 170 km au nord de Bandar-abass ; IV-1970, R. und E. Petrovitz rec.). Ces récoltes proviennent d’une expédition entomologique autrichienne en Perse et Afghanistan auquelle a participé l’auteur.

4. – 1991 : Baraud décrit O. loebli n. sp. d’Iran (Holotype : Bandar-Abbas, Petrovitz rec., in coll. Petrovitz ; paratype mâle : 8 km östl. Bandar-Abbas, 11-IV-1072, exped. Mus. Vind., ex coll. Petrovitz, coll. Baraud). Baraud indique que cette nouvelle espèce est proche de gracilipes Brenske.

5. – 2003 : Keith, dans un article sur les Scarabaeoidea méconnus du Proche Orient, discute des espèces du genre Otoclinius. Les taxons fragilis Petrovitz et richteri Petrovitz sont comparés et les caractères distinctifs élaborés en tableau. Ces deux taxons font l’objet d’un cas de sympatrisme car récoltés pour la première fois dans la même localité et à la même date (Iran, Hormozgan, Hasan Langi, 26-IV-2002, ad lucem, Kadlec & Rejsek rec.). N’ayant pu examiner le type de gracilipes et d’après la description de Brenske (1896), Keith doute de l’appartenance de gracilipes et des taxons fragilis-richteri à un même genre. De même, le taxon loebli Baraud serait plus proche de certains Tanyproctus : hormoziaensis Petrovitz.

6. – 2003 : Sanmartin & Martin-Piera proposent les synonymies suivantes pour le genre Otoclinius : O. shauffelei Petrovitz, 1958 = O. fragilis Petrovitz, 1980 ; O. gracilipes Brenske, 1896 = O. loebli Baraud, 1991. Ces synonymies, au vu des études de Keith, paraissent douteuses et demandent confirmation après une étude complète de tous les taxons appartenant jusqu’à présent à ce genre.

7. – 2005 : Keith & Montreuil proposent une révision du genre Otoclinius qui, par l’examen du matériel typique, permet de redéfinir les caractère du genre et d’écarter toutes les espèces décrites comme Otoclinius après l’espèce type gracilipes. Les trois taxons établis par Petrovitz (richteri, fragilis, schäuffelei) ne peuvent donc se rapporter au genre Otoclinius comme il est redéfini par ces auteurs et sont transférés dans le nouveau genre Falsotoclinius. En effet, Petrovitz s’était contenté de la description originale de Brenske pous ses descriptions. Le taxon loebli Baraud appartient en réalité au genre Phalangonyx Reitter et mis en synonymie avec Tanyproctus hormoziaensis Petrovitz lui aussi transféré parmi Phalangonyx. Le taxon O. gracilipes est illustré par 7 figures de détail (avant-corps, antenne droite, protibia gauche, métatibia gauche, paramères).