Description (mâle). – Corps peu massif, à côtés assez droits, parallèles (fig. 17). Taille autour de 25 mm. Dessus d’un brun rougeâtre, l’avant-corps plus foncé.

Clypéus bien transverse à côtés arrondis ; bord antérieur droit, très légèrement sinué au milieu (fig. 1) ; disque plat à forte ponctuation râpeuse et serrée. Sillon clypéo-frontal fin. Front à forte ponctuation enfoncée. Tête à pilosité arrondie, ne dépassant pas de la ponctuation. Labre assez court, bien bilobé (fig. 2). Mandibules fortes. Dernier article des palpes maxillaires allongé, fusiforme, non excavé sur le dessus (fig. 3). Antennes de 10 articles, les III-IV égaux et courts, presque soudés. Massue de 3 articles plus courts que le funicule (fig. 4).

Pronotum bien transverse, deux fois plus large que long ; côtés crénelés en partie postérieure ; angles antérieurs fortement saillants, aigus ; bord antérieur cilié, bien marginé ; ponctuation, séparée, forte, enfoncée ; écaillure courte, arrondie, ne dépassant pas de la ponctuation (fig. 19). Ecusson à peine plus large que long, bien ponctué (fig. 7).

Elytres à côtés élargis avant l’apex, avec une forte gouttière latérale (fig. 25) ; suture non rebordée ; une côte élytrale visible vers le côté extérieur ; calus apicaux non marqués ; apex élytral rentré (fig. 22) ; ponctuation plus dense et fine que celle du pronotum ; écaillure fine, ne dépassant pas de la ponctuation. Propygidium avec un léger sillon longitudinal médian. Pygidium convexe, bien plus large que long, arrondi à l’apex ; à forte et dense écaillure ronde (fig. 21). Métasternum à villosité courte et peu dense au milieu, avec des écailles sur les côtés (fig. 23). Pas d’apophyse mésosternale. Abdomen bombé. Ventrites à revêtement écailleux arrondi, peu dense au milieu (fig. 24).

Protibia allongé, tridenté ; la dent basale faible ; la médiane courte ; l’apicale allongée et peu courbe (fig. 8). Eperon interne situé au niveau de la dent médiane. Protase peu allongé à articles courts (fig. 12). Griffes courtes, courbes, avec la dent interne fine, en position médiane. Mésotibia fin, avec une carène transverse. Métafémur allongé, non dilaté (fig. 16). Métatibia fin, non élargi à l’apex, avec une carène transverse entière (fig. 10). Eperons du métatibia fins, l’interne un peu plus fort (fig. 14). Métatarse court à article I peu épaissi et aussi long que II.

 Femelle : Peu différente du mâle. Corps un peu plus massif, à côtés élytraux plus élargis avant l’apex (fig. 18). Massue antennaire très légèrement plus courte (fig. 5). Angles antérieurs du pronotum moins aigus (fig. 20). Abdomen plus bombé. Dent apicale du protibia plus forte (fig. 9). Protarse plus allongé (fig. 13). Métatibia plus élargi à l’apex (fig. 11). Eperons apicaux du métatibia plus dilatés (fig. 15).

1 espèce

Discussion. – Le genre Kenyalepis se distingue des autres genres de Leucopholini afrotropicaux par la combinaison des caractères suivants : Dessus du corps écailleux. Bord antérieur du clypéus droit. Antennes de 10 articles. Dernier article des palpes maxillaires fin, fusiforme. Labre assez court, bien bilobé. Bord antérieur du pronotum marginé. Elytres avec une forte gouttière latérale. Suture élytrale non rebordée. Dessus élytral avec une côte latérale. Propygidium avec un fin sillon longitudinal médian. Pygidium plus large que long. Pas d’apophyse mésosternale. Protibia tridenté. Métatibia avec une carène transverse. Eperon apicaux du métatibia mâle fins, subégaux.

Le genre Kenyalepis est proche du genre Tanzanilepis Lacroix, 2008, présent en Tanzanie. Il s’en distingue par les caractères suivants :

Massue antennaire mâle plus courte que le funicule

Côtés du pronotum crénelés

Angles antérieurs pronotum fortement saillants

Bord antérieur du pronotum bien marginé

Gouttière latérale élytrale présente

Côtes élytrales : présence vers le côté

Apex élytral rentré

Sillon au propygidium

Pygidium plus large que long

Ecaillure du pygidium forte

Protarse peu allongé

Article I du métatarse fin, aussi long que II

Kenyalepis Lacroix, 2011
  Lacroix, 2011 : Coléoptères, 17 (2) : 14.

Kenyalepis montana Lacroix, 2011
  Lacroix, 2011 : Coléoptères, 17 (2) : 19.
  Espèce type du genre Kenyalepis.

Type dans la collection M. Lacroix. Holotype mâle (24 mm) avec les étiquettes suivantes : Kenya-Western, Kakamega Forest, N. R., env. Udo’s Campsite, 0.21 N / 34.51 E, 1600m, 24.ix.2001, light trap, leg. L. Kühne (i) (bleue) // Kenyalepis montana n. sp., Holotype, M. Lacroix det., 2011 (i) (blanche) // Holotype (i) (rouge).

Trois paratypes (1 mâle et 2 femelles) avec la même étiquette de localisation mais dates différentes : 1 mâle et 1 femelle avec : 24.ix.2001 et 1 femelle avec : 27.29.ix.2001 // Kenyalepis montana n. sp., Paratype, M. Lacroix det., 2011 (i) (blanche) // Paratype (i) (rouge). Paratype mâle avec l’édéage disséqué et collé sur paillette. In coll. M. Lacroix.

Etymologie : du latin montanus, relatif à la montagne.

Distribution. – Kenya : Kakamega Forest, 1600 m, Udo campsite, 0°21’N 34°51’E (IX-2001, 2 mâles et 2 femelles, L. Kühne rec., coll. M. Lacroix).

Nota. – La forêt pluviale de Kakamega est située dans la Western province, près de la frontière avec l’Ouganda, à 415 km de Nairobi. C’est un des derniers restes, au Kenya, de l’écosystème guinéo-congolien de forêt pluviale. Cette forêt de 230 km2, au climat très humide (200-700 mm de précipitation) abrite peu de gros mammifères mais est riche de 400 espèces de papillons (45% des Rhopalocères du Kenya), 300 espèces d’oiseaux et 7 espèces de primates. Les saisons des pluies se situent en avril-mai et août-septembre. Une réserve nationale a été créée dans la partie nord pour éviter une déforestation préoccupante. Kakamega Udo’s Bandas : campement basique et point de départ pour des randonnées dans la forêt.

Holotype mâle >

Paratype femelle >