Espèces d’extrême-Orient (10 espèces)
Tanyproctus davidis Fairmaire (313) (figs. 897, 898, 900, 902, 904, 906-908, 910, 911)
Tanyproctus Davidis Fairmaire, 1886 : 324.
Tanyproctus Davidis Fairm. ; Dalla Torre, 1913 : 294.
Tanyproctus Davidis Fairm. ; Winkler, 1929 : 1093.
Tanyproctus davidis Fairmaire ; Lacroix, 1996a : 92.
Tanyproctus (Tanyproctus) davidis Fairmaire ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Description. – Taille : 11 à 12 mm. Corps peu massif, assez allongé (fig. 897). Dessus d’un brun châtaigne clair, brillant.
Clypéus large à bord antérieur largement arrondi et légèrement incisé en son milieu, à côtés un peu renflés avant le canthus qui est fin et court (fig. 898). Sillon clypéo-frontal peu marqué, bilobé. Ponctuation du clypéus assez forte, enfoncée ; celle du front plus fine et serrée. Antennes de 10 articles à articles II et III égaux, IV un peu plus court, pas du tout soudés. Massue de 5 articles longs et égaux. Article IV s’insérant à la base de l’article V (fig. 906). Labre petit, peu visible, en croissant. Dernier article du palpe maxillaire court.
Pronotum à côtés arrondis vers la base, très légèrement arqués en partie antérieure ; angles antérieurs bien marqués, aigus ; marge antérieure assez fortement rebordée (fig. 900). Ponctuation régulière, fine et dense. De longs cils sur les côtés. Disque non pileux. Ecusson court, concave en son milieu et ponctué sur les côtés (fig. 902).
Elytres larges à côtés régulièrement arrondis avant l’apex. Angle apical arrondi. Suture largement rebordée. Pas de côtes saillantes. Ponctuation plus forte, plus enfoncée et irrégulière que celle du pronotum. Côtés fortement ciliés et disque sans pilosité.
Pygidium petit, pas plus long que large, arrondi à l’apex ; ponctuation assez dense ; cilié seulement à l’apex. Métasternum à forte villosité. Ventrites avec de longues soies peu denses.
Protibia tridenté, la basale faible, la médiane assez forte, l’apicale fine et droite ; éperon apical inséré un peu plus bas que la dent médiane (fig. 904). Protarse assez allongé avec les articles II à IV aplatis et dilatés, portant un coussin de soies serrées et fines sur leur face inférieure (fig. 910). Mésotibia fin. Mésotarse avec les mêmes caractères que ceux du protarse mais les articles II à IV moins dilatés. Métatibia allongé, assez droit, élargi seulement à l’apex ; éperons apicaux assez longs, légèrement courbes (fig. 911). Métatarse allongé à articles longs et fins. Griffes des tarses fines avec la dent interne oblique et bien rapprochée de l’apicale (fig. 907).
Paramères peu élargis, courbes, dilatés juste avant l’apex (fig. 908).
Type au MNHN, Paris. Lectotype mâle (12 mm) avec les étiquettes suivantes : Yunnan // Tanyproctus Davidis Fairm. (étiquette manuscrite de la main de Fairmaire) // Museum Paris ex coll. R. Oberthur (étiquette jaune imprimée) // Tanyproctus davidis Fairmaire, 1886. David Král det. 1993 Lectotypus // Lectotypus. Dix paralectotypes avec les mêmes étiquettes de provenance : « Yunnan » et « ex coll. Oberthur ».
Ces exemplaires ont été examinés et étiquetés comme lectotype et paralectotypes par David Král en 1993 mais restés « in litteris ».
Distribution. – CHINE : Province du Yunnan (ex coll. R. Oberthür, 11 mâles).
Tanyproctus dechambrei Lacroix (314) (figs. 899, 901, 903, 905, 909)
Tanyproctus dechambrei Lacroix, 1996a : 93.
Tanyproctus (Tanyproctus) dechambrei Lacroix ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Description. – Taille : 11 mm. Corps assez court. Dessus brun châtaigne clair, uni. T. dechambrei, proche de T. davidis, en diffère par les caractères suivants :
Clypéus fort, allongé, à bord antérieur régulièrement arrondi (fig. 899). Pronotum peu transverse à côtés bien crénelés, droits dans leur partie antérieure (fig. 901). Ecusson plat au milieu (fig. 903). Elytres à suture faiblement rebordée, non en relief. Protibia fort, large avec la dent apicale massive (fig. 905). Paramères élargis avant l’apex et denticulés (fig. 909).
Type au MNHN, Paris. Holotype mâle (11 mm) avec l’étiquette suivante : Siao-Lou, chasseurs indigènes du P. Déjean, 1901. Un Paratype mâle étiqueté : Su-Tchuen, chasseurs indigènes, 1903. In MNHN, Paris.
Distribution. – CHINE : Province du Sichuan, région de Chengdu (1901, chasseurs indigènes du Père Déjean, 1 mâle ; 1903, chasseurs indigènes, 1 mâle).
L’indication « Su-Tchuen » sur l’étiquette d’un des deux exemplaires est une ancienne orthographe pour la province du Sichuan. Le nom « Siao-Lou », qui veut dire, en chinois, petite route, est fréquent sur les étiquettes de chasse de cette époque (récoltes des missionnaires) et représente un endroit non précisé de la région de Chengdu.
Tanyproctus feai Lacroix (315) (figs. 912-920)
Tanyproctus feai Lacroix, 1997a : 183.
Description. – Taille : 9 mm (holotype) - 10,5 mm. Corps peu allongé, assez ovalaire (fig. 920). Avant-corps brun foncé ; élytres d’un brun rougeâtre plus clair. Dessus du corps non pileux, brillant.
Clypéus sur le même plan que le front ; largement arrondi sur ses bords qui sont légèrement relevés (fig. 914). Sillon clypéo-frontal fin (fig. 913). Tête à ponctuation forte, dense, enfoncée. Pilosité courte, peu abondante. Canthus oculaires, forts, larges. Antennes de dix articles ; article III court ; article V s’insérant à la base de la massue ; celle-ci de cinq articles bien plus longs que le funicule (fig. 912). Labre court, aplati. Dernier article des palpes maxillaires allongé. Palpes labiaux insérés latéralement.
Pronotum peu transverse, un peu plus large que long ; côtés non crénelés, incurvés antérieurement ; angles antérieurs prononcés et légèrement aigus, saillants ; marge antérieure rebordée, un peu plus fortement en son milieu. Un ourlet membraneux. Ponctuation forte, enfoncée, en réseau. Pilosité absente sur le disque, abondante et longue sur les côtés. Ecusson plus large que long, non ponctué, concave sur ses bords.
Elytres larges à suture bien rebordée. Calus huméraux et apicaux non marqués. Apex non rentré ; angle apical arrondi. Ponctuation plus forte que celle du pronotum, serrée, imbriquée. Longue pilosité sur les bords externes.
Pygidium pas plus long que large, arrondi à l’apex, pileux sur ses bords. Métasternum à villosité peu abondante, fine. Ventrites à longue pilosité peu dense. Ventrite V pas plus large que les précédents.
Protibia allongé, tridenté ; à dent apicale longue, courbe ; dent médiane assez massive ; dent basale prononcée (fig. 916). Eperon situé entre les niveaux des dents médiane et basale. Protarse allongé, à articles I-IV peu élargis, avec une forte brosse de soies en dessous. Griffes courtes avec la dent interne oblique, fine, proche de l’apicale. Mésotibia allongé, élargi à l’apex, sans carène médiane oblique (fig. 917). Mésotarse avec les mêmes caractères que le protarse. Métafémur assez court, légèrement ovalaire. Métatibia allongé, bien élargi à l’apex, sans carène médiane oblique ; éperons terminaux forts, subégaux (fig. 919). Métatarse allongé, fin, sans touffes de soies en dessous. Griffes égales, courtes, identiques à celles des autres tarses.
Paramères à apex en fer de lance élargi (fig. 918).
Discussion. – Ce taxon peut être distingué au sein du genre Tanyproctus par la combinaison des caractères suivants : – Clypéus bien arrondi à côtés non sinués. – Massue antennaire bien plus longue que le funicule. – Pronotum très peu transverse à angles antérieurs aigus. – Bord antérieur du pronotum glabre, sans cils ou soies ; à marge peu élargie. – Pas de traces de stries élytrales. – Ecusson non ponctué. – Avant-corps plus foncé que les élytres. – Ponctuation du dessus forte, serrée et enfoncée. – Pygidium pas plus long que large. – Dessous du corps à pilosité peu dense. – Protibia étroit, à dent apicale longue, assez courbe et dent basale bien distincte.
Distribution. – Les deux exemplaires de Tanyproctus feai, conservés au MNHN Paris, ont été récoltés par Leonardo Fea (1852-1903) lors d’une mission en Birmanie de 1885 à 1889. Cet entomologiste italien explora différentes régions de ce pays : le Tenasserim septentrional près de Moulmein ; le nord autour de Bhamo ainsi que le district de Toungoo qui nous intéresse ici avec les monts Kareng et les villages de Carin Ghecù et Carin Chebà. La localité de Carin Chebà ou Bia-pò (19°15’N et 96°40’E) se situe à 900 m. d’altitude. La région fut prospectée par Fea de décembre 1887 à fin janvier 1889.
Type au MNHN, Paris.
Distribution. – MYANMAR (Birmanie) : Carin Chebà.
Tanyproctus francottei Keith & Lacroix (316) (figs. 922, 924, 926, 928, 930, 932, 934, 936, 938, 940, 942, 944)
Tanyproctus francottei Keith & Lacroix, 1999 : 473 (Monts Haba, 3 mâles).
Tanyproctus (Tanyproctus) francottei Keith & M. Lacroix ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Tanyproctus nocturnus Král, 1999 : 478 (Hutiao gorge, mâles et femelle, Král rec.).
Tanyproctus nocturnus Král ; Keith, 2002 : 37 (mise en synonymie).
Tanyproctus nocturnus Král ; Kral & Smetana, 2006 : 206 (synonyme).
Description. – Longueur 15 mm, largeur 6,5 mm. Corps allongé, parallèle. Brun rougeâtre concolore, y compris les appendices, sauf la tête et une très étroite bande suturale, sur les élytres, noirâtres. Dessus non pileux, sauf sur les marges, brillant. Clypéus assez allongé, en arrondi large, sur le même plan que le front ; les bords nettement relevés avec une frange de soies claires petites ; une légère incision médiane ; pas d’angulosité marquée vers les canthus oculaires ; ponctuation irrégulière : rugueuse en avant, grosse, bien enfoncée en arrière. Quelques très gros points près du canthus oculaire. Sillon clypéo-frontal fin, bien distinct. Canthus oculaires forts et larges. Front convexe en son milieu. Tête à ponctuation très dense et grosse sur le front, mais moins que sur le clypéus, devenant progressivement moins grosse et beaucoup moins dense sur le vertex, où les points sont distants d’un diamètre à plus ; une petite plage lisse vaguement triangulaire sur la marge postérieure du vertex. Antennes concolores de dix articles : article II transverse, article III plus long que le IV, article V s’insérant à la base de la massue antennaire ; celle-ci formée de cinq articles égaux, légèrement arquée, plus longue que le funicule. Labre petit, peu visible, en croissant. Dernier article des palpes maxillaires allongé, très légèrement comprimé au tiers distal, alutacé à la base, lisse à l’apex.
Pronotum transverse, un peu plus large que long ; côtés crénelés, quoique faiblement, assez incurvés dans la moitié antérieure ; angles antérieurs saillants, à pointe mousse ; angles postérieurs invisibles ; marge antérieure bien rebordée et avec un ourlet membraneux ; ponctuation fine, irrégulièrement répartie, peu enfoncée ; une plage lisse, devant la marge postérieure, de part et d’autre d’un sillon médian assez bien marqué. Disque glabre ; pilosité limitée aux marges latérales avec des cils longs brunâtre clair ; rebord basal largement interrompu de part et d’autre du scutellum, portant une rangée de points pilifères.
Ecusson plat, assez allongé, glabre et imponctué chez l’holotype, avec quelques points regroupés près des angles basaux chez les paratypes.
Elytres longs et parallèles à côtés droits ; calus huméral net ; pas de côtes saillantes ; angle apical brusquement arrondi ; ponctuation plus forte et plus dense que sur le pronotum, rideuse près des marges ; microponctuation bien nette (x 50) ; rebord sutural large, moins fortement ponctué, estompé vers la base élytrale ; disque non pileux ; marges épipleurales continues jusqu’à l’apex, portant de longs cils dans la moitié basale, de longs cils et des soies beaucoup plus courtes et plus claires dans la moitié apicale.
Pygidium plus long que large, à apex arrondi et pileux ; ponctuation enfoncée, comparable au disque élytral, les points transverses près de la base ; tégument microréticulé sauf près de l’apex bien brillant ; une bande longitudinale lisse de la base à l’apex. Métasternum à villosité longue, assez peu abondante, densément ponctué. Ventrites à longs cils disposés sur 1-3 rangées dans la zone médiane, latéralement sur toute la surface.
Protibia fort, tridenté, la dent basale nette, la dent médiane massive et dirigée vers l’avant, la dent apicale longue, fine et légèrement courbe ; éperon apical inséré entre les niveaux des dents médianes et apicales. Protarse allongé à article II à IV aplatis, dilatés, portant une forte brosse de soies en dessous ; article II allongé à côté externe droit ; griffes avec la dent apicale longue et fine, comme coudée, la dent basale plus massive et divergente. Mésotibia allongé, élargis à l’apex, sans carène oblique distincte ; éperons apicaux assez longs, très légèrement courbes ; mésotarse allongé, à articles II à IV nettement moins dilatés. Métatibia allongé peu élargi à l’apex, à denticule basal externe fort, sans carène oblique transverse ; éperons apicaux assez longs, légèrement courbes, surtout l’éperon inférieur ; métatarse allongé, fins, sans touffes de soies en dessous. Griffes comme sur les protarses.
Paramères à apex en fer de lance, peu élargis, l’apex latéralement échancré, formant ainsi deux faibles denticules délimitant la partie élargie (fig. 944).
Femelle inconnue.
Types : francottei au MNHN, Paris. Holotype mâle, Chine, NW. Yunnan, Monts Haba, versant E., route de San Ba à Ha Ba et Daju, 2500-3000 m, 8-9.VII.98, Mourzine leg (déposé au MNHN, Paris). Paratypes : 2 mâles, mêmes données (in coll. Keith).
nocturnus dans la collection Král, Prague.
Distribution. – CHINE : Yunnan (Habashan mts, Hutiao gorges, Sabe, Daju).
Tanyproctus jizu Král (317)
Tanyproctus jizu Král, 1999 : 477 (Jizu Shan, 2 mâles).
Tanyproctus (Tanyproctus) jizu Král ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Type dans la collection Král, Prague.
Distribution. – CHINE : Yunnan (Jizu Shan).
Tanyproctus mourzinei Keith & Lacroix (318) (figs. 921, 923, 925, 927, 929, 931, 933, 935, 937, 939, 941, 943)
Tanyproctus mourzinei Keith & Lacroix, 1999 : 474 (Monts Haba, 7 mâles).
Tanyproctus (Tanyproctus) mourzinei Keith & M. Lacroix ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Tanyproctus diurnus Král, 1999 : 474 (Monts Habashan, mâles et femelle, Král rec.).
Tanyproctus diurnus Král ; Keith, 2002 : 37 (mise en synonymie).
Tanyproctus diurnus Král ; Kral & Smetana, 2006 : 206 (synonyme).
Description. – Longueur 12 mm, largeur 6 mm. Corps assez allongé. Dessus bicolore : tête et pronotum noirs comme les appendices, élytres marron obscur (holotype) à brun clair. Pronotum brillant ; élytres pruineux, éparsement pileux.
Clypéus court, sur le même plan que le front, à côtés assez rectilignes ; le bord antérieur largement arrondi, à peine incisé au milieu, fortement relevé avec une pilosité interne fine claire ; ponctuation irrégulière : rugueuse en avant, grosse, bien enfoncée en arrière. Sillon clypéo-frontal fin, bien creusé. Joues s’effilant avant le canthus. Front déprimé en son milieu. Tête à ponctuation beaucoup plus dense mais moins grosse, inégale, devenant progressivement plus éparse et beaucoup moins grosse sur l’arrière du vertex où existent des plages lisses ; une plage lisse dans l’angle entre canthus oculaire et oeil. Antennes noires de dix articles : article II transverse, article III allongé, presque deux fois plus long que le IV, article V aussi long que le IV, s’insérant à la base de la massue antennaire ; celle-ci formée de cinq articles égaux, très légèrement arquée, à peine plus longue que le funicule. Labre petit, peu visible, en croissant. Dernier article des palpes maxillaires allongé.
Pronotum peu transverse, un peu plus large que long ; côtés crénelés, arrondis vers la base, droits dans leur partie antérieure ; angles antérieurs saillants, aigus ; angles postérieurs invisibles ; marge antérieure nettement rebordée et avec un ourlet membraneux ; ponctuation assez forte, les points bien enfoncés, denses en avant où les points sont séparés par une distance d’un diamètre ou moins, plus éparse vers la base, sans plage lisse nette ; sillon médian longitudinal absent, mais marqué par une plage moins densément ponctuée. Disque glabre ; pilosité limitée aux marges latérales avec des cils longs brunâtre clair ; rebord basal largement interrompu de part et d’autre du scutellum, portant une rangée de points pilifères. Ecusson plat et court, avec quelques gros points regroupés près des angles basaux, à microponctuation éparse.
Elytres assez longs à côtés arrrondis ; calus huméral peu net, mais moins ponctué et plus brillant ; les stries creusées en sillon, les interstries plans ; ponctuation plus grosse et plus dense que sur le pronotum ; microponctuation bien nette (x 50) ; tégument avec des rides transversales sauf sur le rebord sutural, pruineux ; rebord sutural large, moins fortement ponctué, bien prononcé sur toute la longueur élytrale ; marges épipleurales portant de longs cils. Elytres avec une pilosité éparse, mais bien nette : quelques soies çà et là sur le disque, une rangée de soies parallèle à la marge épipleurale, prenant naissance derrière le calus huméral, des microsoies sur l’apex, abrupt, et arrangées en série sur toute la longueur du rebord sutural.
Pygidium ovale, plus long que large, cilié dans la moitié apicale ; ponctuation enfoncée, comparable au disque élytral ; tégument densément microréticulé et pruineux comme sur le propygidium. Métasternum à villosité longue, peu abondante, densément ponctué. Ventrites à longs cils peu denses.
Protibia tridenté assez fin, la dent basale nette, la dent médiane assez forte et légèrement dirigée vers l’avant, la dent apicale longue, fine et courbe ; éperon apical inséré entre les niveaux des dents médianes et apicales. Protarse allongé à articles II à IV aplatis, dilatés, portant une forte brosse de soies en dessous ; article II court, à côté externe arrondi. Mésotibia allongé, élargi à l’apex seulement, sans carène oblique distincte ; éperons apicaux assez longs, très légèrement courbes à l’apex ; mésotarse allongé, à articles II à IV nettement moins dilatés. Métatibia court, élargi progressivement, à denticule basal externe faible, sans carène oblique transverse, avec un renflement sur la face inférieure ; éperons apicaux assez fins, longs, courbés dans la moitié distale, surtout l’éperon inférieur ; métatarse allongé, fins, sans touffes de soies en dessous. Griffes des tarses fines, la dent externe sinuée sur sa face inférieure, la dent interne rapprochée de l’externe, un peu divergente.
Paramères à apex élargi, cet élargissement délimité par un double denticule, le distal très net et pointu, légèrement courbé en arrière, le basal deux fois moins long, d’axe perpendiculaire au distal, la partie ainsi délimitée concave.
Femelle inconnue.
Types : mourzinei au MNHN, Paris. Holotype mâle, Chine, N.W. Yunnan, Monts Haba, versant E., route de San Ba à Ha Ba et Daju, 2500–3000 m, 8-9.VII.98, Mourzine leg (déposé au MNHN de Paris). Paratypes : 5 mâles, mêmes données ; 1 mâle, même provenance, 21-23.VII.96, Mourzine leg (in coll. Keith).
diurnus dans la collection Král, Prague.
Distribution. – CHINE : Yunnan (Habashan mts, Hutiao gorges).
Tanyproctus parvus Chang You-Wei & Luo Yi-Zhen (319)
Tanyproctus parvus Chang You-Wei & Luo Yi-Zhen, 1981 : 55.
Tanyproctus (Tanyproctus) parvus Chang & Luo ; Kral & Smetana, 2006 : 206.
Type à l’Institute of Zoology, Academia Sinica, Beijing.
Distribution. – CHINE : Jiangsu ; Shandong (VI-VII).
Tanyproctus sanxiaensis Zhang (Chang You-Wei) (320)
Tanyproctus sanxiaensis Zhang, 1997 : 770 (2 mâles, Fengjie, 1994).
Tanyproctus (Tanyproctus) sanxiaensis Chang & Li ; Kral & Smetana, 2006 : 207.
Type à l’Institute of Zoology, Academia Sinica, Beijing.
Distribution. – CHINE : Sichuan.
Tanyproctus xisangensis Chang You-Wei (321)
Tanyproctus xisangensis Chang You-Wei, 1987 : 73.
Tanyproctus (Tanyproctus) xisangensis Chang ; Kral & Smetana, 2006 : 207.
Type à l’Institute of Zoology, Academia Sinica, Beijing.
Distribution. – CHINE : Xizang (Tibet) (VII-1984, Dawa, 1 mâle).
Diagnose des espèces décrites par Chang & al. – Les trois espèces décrites par Chang et Chang & Luo ont été décrites assez brièvement, en chinois, avec pour deux espèces un résumé très court en anglais. Quelques figures, mais pas celles des édéages, complètent cette description. Une traduction du résumé en anglais est donnée ci-après. Malheureusement, les caractères retenus par les auteurs ne sont pas souvent bien choisis pour une différenciation entre taxons voisins.
T. parvus : 7 à 8 mm. « Proche de T. davidis Fairmaire, mais s’en distingue par la taille du corps plus petite, les massues antennaires plus courtes et étroites, la dent basale du protibia peu distincte et les élytres sans côtes longitudinales » (figurés : forme du clypéus, massues antennaires mâle et femelle, griffe du protarse, forme du pygidium et forme du métatibia). La description de la larve est donnée dans le texte chinois (3 figures).
T. sanxiaensis : 8,2 à 10,3 mm. « Proche de T. davidis, s’en distingue par les cinq articles de la massue pratiquement égaux en longueur, les trois dents du protibia fortes et les marges antérieures et postérieures du pygidium presques droites » (seule l’antenne droite est figurée).
T. xizangensis : 10 mm. « La nouvelle espèce est similaire à la fois avec T. subciliatus Reitter et T. parvus Chang & Luo, mais s’en distingue principalement par le clypéus plus allongé et son bord antérieur droit, la massue antennaire 1,5 fois plus longue que le funicule, les élytres avec seulement 7 ou 8 soies à leur apex » (figurés : clypéus, antenne gauche, griffes des tarse, métatibia).
Les caractères repris dans les résumés en anglais ne permettent pas une comparaison sûre avec les autres espèces décrites de Chine. T. parvus pourrait être proche de dechambrei, mais sa plus petite taille, sa massue antennaire plus courte et sa localisation bien plus à l’Est l’en distingue. T. sanxiaensis se rapproche de francottei par sa dent basale du protibia forte mais s’en différencie par sa massue antennaire très longue (2,5 fois le funicule). T. xizangensis présente le même revêtement pileux que T. mourzinei mais son clypéus bien plus allongé et sa localisation au Tibet permet de l’en distinguer.
Tanyproctus yunnanus Keith & Lacroix (322) (figs. 945-956)
Tanyproctus yunnanus Keith & Lacroix, 2003 : 38 (2 mâles et 1 femelle).
Description (mâle). – Longueur 8,5 mm, largeur 4,1 mm. Corps assez allongé. Dessus concolore marron clair brillant. Macroptère.
Clypéus court, sur le même plan que le front, à côtés sinués fortement convergents vers le bord antérieur largement arrondi, brièvement incisé au milieu, fortement relevé avec une pilosité fine claire sur la moitié antérieure ; ponctuation rugueuse et grosse (fig. 945). Sillon clypéo-frontal fin, bien creusé latéralement, parfois obsolète au milieu (Holotype). Joues s'effilant avant le canthus. Front plan à subdéprimé en son milieu. Tête à ponctuation beaucoup plus dense mais moins grosse, inégale, devenant progressivement plus éparse et beaucoup moins grosse sur l'arrière du vertex où existent des plages lisses ; une plage lisse dans l'angle entre le canthus oculaire et l’œil. Antennes à funicule brunâtre et massue plus foncée, de dix articles : article II transverse, article III allongé, presque deux fois moins long que le IV, article V plus long que le IV, s'insérant à la base de la massue antennaire, aplati sur sa face supérieure pour s’appliquer entièrement contre la massue ; celle-ci formée de cinq articles égaux, très légèrement arquée, à peine plus longue que le funicule (fig. 946). Labre petit, peu visible, en croissant. Dernier article des palpes maxillaires oblong.
Pronotum peu transverse, un tiers plus large que long ; côtés crénelés, arrondis vers la base, subsinués dans leur partie antérieure ; angles antérieurs saillants, aigus ; angles postérieurs invisibles ; marge antérieure nettement rebordée et avec un ourlet membraneux ; ponctuation inégale, les points bien enfoncés, éparse à très éparse sur le disque et la base (les points séparés par plusieurs diamètres de point), plus dense en avant et en partie latéralement où les points sont séparés par une distance d'un diamètre ; sillon médian longitudinal absent et non marqué par une plage moins densément ponctuée. Disque glabre ; pilosité limitée aux marges latérales avec des cils longs blanchâtres émergeant du rebord latéral ; rebord basal invisible, avec une rangée de points pilifères. Ecusson plat et court, lisse et glabre.
Elytres assez longs, à côtés arrondis ; calus huméral peu net, mais moins ponctué et plus brillant ; les stries très obsolètes, les interstries plans ; ponctuation plus grosse et plus dense que sur le pronotum, encore plus grosse et dense latéralement ; pas de microponctuation bien nette sauf sur le rebord sutural (50) ; tégument très brillant et sans rides transversales ; rebord sutural large, plus fortement ponctué, bien prononcé sur toute la longueur élytrale ; marges épipleurales portant de longs cils blanchâtres (fig. 952). Pilosité des élytres longue et bien nette, manifestement facilement caduque : quelques soies sériées sur le disque, une ou deux rangées de soies parallèles à la marge épipleurale, prenant naissance derrière le calus huméral ; l'apex, abrupt, avec de nombreuses soies moins longues et d’autres arrangées en série sur toute la longueur du rebord sutural.
Pygidium ovale, moins long que large, glabre ; ponctuation enfoncée, comparable au disque élytral, plus forte et dense à l’apex, tégument brillant (fig. 956). Métasternum à villosité longue, peu abondante, densément ponctué. Ventrites à longs cils assez peu denses.
Protibia tridenté, assez fin ; la dent basale petite ; la dent médiane assez forte et légèrement dirigée vers l'avant ; la dent apicale longue, fine et courbe ; éperon apical inséré entre les niveaux des dents basale et médiane (fig. 950). Protarse allongé à articles II à IV aplatis, légèrement dilatés, portant une brosse de soies en dessous, l’article I avec une brosse dans sa partie distale ; article II allongé, à côté externe droit (fig. 948). Mésotibia allongé, brusquement élargi à l'apex seulement, sans carène oblique distincte ; éperons apicaux assez longs, très légèrement courbes à l'apex. Mésotarse allongé, à articles II à IV très légèrement dilatés, avec une brosse de soies à l’apex seulement. Métatibia court, élargi progressivement, à denticule basal externe faible, sans carène oblique transverse, avec un net renflement sur la face inférieure ; éperons apicaux gros, assez longs, courbés dans la moitié distale, surtout l'éperon inférieur (fig. 953). Métatarse allongé, fin, sans touffes de soies en dessous ; article II plus long que l’article I. Griffes des tarses fines, la dent externe droite sur sa face inférieure, la dent interne divergente.
Paramères larges, bisinués sur leur marge externe (fig. 955).
Femelle : assez semblable au mâle, macroptère, mais de forme un peu plus ramassée, plus convexe ; la massue antennaire bien plus courte (fig. 947) ; la dent apicale du protibia plus forte et moins aiguë (fig. 951); les articles du protibia nettement moins dilatés, sans brosse de soies en dessous (fig. 949) ; le dernier article des palpes maxillaires allongé ; les élytres plus élargis en arrière ; le métafémur plus trapu ; le métatibia plus élargi à l’apex (fig. 954).
Discussion. – L’espèce yunnanus se distingue de prime abord par sa taille réduite, son tégument brillant sans trace de pruinosité et sa pilosité longue sur les marges latérales du pronotum, des élytres et sur les ventrites.
En outre, elle se distingue immédiatement de T. davidis Fairmaire, 1886 ; T. dechambrei Lacroix, 1996 ; T. francottei Keith & Lacroix, 1999 (= T. nocturnus Král, 1999) ; T. jizu Král, 1999 ; T. mourzinei Keith & Lacroix, 1999 (= T. diurnus Král, 1999) ; T. sanxiaensis Chang [Zhang], 1997, par ses pro- et mésotarse légèrement dilatés chez le mâle.
De T. feai Lacroix, 1996, dont elle partage l’aspect marron brillant, elle se sépare par le dessus concolore et non pileux, le clypéus moins long, brièvement incisé au milieu, la forme et longueur des articles antennaires et la forme des paramères. T. parvus Chang & Luo, 1981 est de taille identique, mais à clypéus avec une grosse ponctuation éparse, à massue antennaire distinctement plus longue que le funicule, avec une plage longitudinale médiane lisse sur le pronotum, sa marge antérieure obsolète au milieu, la pilosité élytrale latérale brève, le pygidium plus long que large, le mésosternum à pilosité brève. T. xizangensis Chang, 1987 est un peu plus grand, bicolore, peu brillant, à clypéus non incisé au milieu, à massue antennaire nettement plus courte, à écusson partiellement pileux, à ventrites brièvement pileux.
Type au MNHN, Paris (Djoukoula, Yunnan, Coll. de Touzalin, 3 ex.).
Distribution. – CHINE : Yunnan (Djoukoula).
Répartition géographique des espèces chinoises. – Une espèce se retrouve dans l’est de la Chine : T. parvus, localisé dans les provinces du Jiangsu (Donghai, Xugon) et du Shandong (Zhucheng, Qingdao, Taishan). Ce taxon a été récolté en assez grande quantité (25 mâles et 1 femelle, ainsi que la larve). Les autres espèces se répartissent plus à l’ouest : T. dechambrei et T. sanxiaensis dans la province du Sichuan ; T. davidis, T. francottei, T. jizu, T. yunnanus et T. mourzinei dans la province du Yunnan. Le taxon sanxiaensis provient de la région de Fengjie (2 ex.) à l’extrême est de la province du Sichuan, alors que le taxon dechambrei est étiqueté de Chengdu, au centre de la province. Encore plus à l’ouest, T. xizangensis est connu du Tibet (Xizang), région de Doilungdequen (1 mâle, juillet 1984).