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Clitopa erichsoni Klug, 1855

 1.- Un certain nombre de taxons, décrits comme des Pachydeminae et inclus dans le catalogue de Dalla Torre (1913), n’appartiennent, en réalité, pas à cette sous-famille ou sont considérés comme Incertae Sedis par absence des types et imprécision dans les descriptions. Ce sont les genres et espèces suivants :


  Le genre Peritryssus a été créé, en 1918, par Reitter pour le nouveau taxon excisus étiqueté « Sicile » et communiqué par le Professeur Zoufal à l’auteur. En 1977, Baraud porte sur Peritryssus excisus la remarque suivante : « Il est admis aujourd’hui qu’il s’agit d’un Insecte exotique, soit accidentellement importé, soit étiqueté de Sicile par erreur ». Puis, en 1979 (page 40), Baraud rectifie son opinion en indiquant qu’il a eu connaissance d’autres exemplaires étiquetés de « Sicile », un adressé par J. Ochs, deux autres étiquetés « unicolor, Sicile, ex Museo De Vauloger » présents dans la collection R. Oberthür (MNHN, Paris). Ces trois origines différentes lui apportent la conviction qu’il s’agit bien d’un endémique sicilien, non repris depuis fort longtemps. Baraud redécrit cette espèce et joint deux figures (forme de la tête et paramères). Dans son ouvrage « Coléoptères Scarabaeoidea d'Europe » paru en 1992, Baraud reprend telle quelle sa description de 1979.

L’historique de ce taxon est le suivant :

Peritryssus Reitter, 1918 : 77.

Peritryssus Rtt. ; Winkler, 1929 : 1093.

Peritryssus Reitter ; Porta, 1932 : 418.

Peritrissus (sic) ; Medvedev, 1952 : 15.

Peritryssus Reitter ; Baraud, 1977 : 283.

Peritryssus Reitter ; Baraud, 1992 : 572.

Espèce-type : Peritryssus excisus Reitter, 1918 (monotypie).

Peritryssus excisus Reitter, 1918 : 78.

Peritryssus excisus Rtt. ; Winkler, 1929 : 1093.

Peritryssus excisus Reitt. ; Porta, 1932 : 419 [insecte exotique].

Peritryssus excisus ; Baraud, 1977 : 283 [insecte exotique].

Peritryssus excisus Reitter ; Baraud, 1979 : 40 [confirmation de Sicile].

Peritrissus (sic) excisus Reitter ; Baraud, 1992 : 572.

Types au TMB, Budapest (non retrouvé, ?) et au Moravske Muzeum.

Distribution. – ITALIE : Sicile.

 Le syntype de la collection Reitter n’a pu être retrouvé au Magyar Természettudományi Múzeum de Budapest (communication du 26 juin 2002 du Dr. Otto Merkl responsable de la section Coléoptères du Musée indiquant que cet exemplaire ne figure pas à l’inventaire des types de Reitter effectué par Z. Kaszab ni dans le matériel provenant de la collection Reitter et que ce type aurait pu être détruit par des parasites ou déposé ailleurs). L’autre syntype a été conservé par le Professeur Vladimir Zoufal (1856-1932) dans sa propre collection, celle-ci ayant fait l’objet d’une donation de son vivant au Mährisches Landesmuseum Brünn (aujourd’hui Moravske Museum à Brno, Tchéquie). C’est ce deuxième syntype qui est désigné comme lectotype du taxon Peritryssus excisus Reitter.

 Lectotype (désigné par Keith & Lacroix, 2003) mâle de 15 mm avec les étiquettes suivantes : Sicilia (m) // Peritryssus m. excisus m. Type (m, écriture de Reitter). Collection Dr. V. Zoufal, in Moravske Muzeum, Brno.

 Les trois exemplaires, conservés au MNHN, Paris, présentent  l’étiquetage suivant :

– Sicile (m) // ex J. OCHS (m) // 377 (pièces buccales) // 377 (Edéage) // Peritryssus excisus, n° 377, DPX, I. Sanmartin (m) // Muséum Paris, 1993, Coll. J. Baraud (i) // prep. genital N° 377, P. excisus, det. I. Sanmartin (m). In MNHN, Paris.

– unicolor Lucas (m) // Ex Musaeo de Vauloger (i). In MNHN, Paris.

– unicolor Sicile (m) // Ex Musaeo de Vauloger (i) // Peritryssus excisus Reit., J. Baraud det. Edéage disséqué et mis sur paillette. In MNHN, Paris.

L’examen du lectotype de Reitter et des trois exemplaires présents au MNHN permet d’affirmer d’abord qu’ils appartiennent à la même espèce et qu’ensuite ils présentent tout à fait les caractères communs aux espèces du genre Liogenys Guérin, 1830. Ce genre, présent du Mexique au sud du Chili, comprend actuellement 88 espèces qui se répartissent en plusieurs groupes (Dalla Torre, 1913 ; Gutiérrez, 1951 ; Frey, 1969). Par ses caractères, Peritryssus excisus peut se placer dans le groupe d’espèces palpalis Eschscholtz. Ce groupe inclut, en effet, des taxons qui partagent avec Peritryssus excisus de nombreux caractères identiques.

Le genre Liogenys a été classé par Lacordaire (1856) parmi les Clavipalpides, sous-tribu proche des Macrodactylides. Parmi ces « Clavipalpides », Lacordaire sépare ceux qui ont 3 articles à la massue (tous américains dont Liogenys) et ceux qui ont 5 articles à la massue (Pachydema et Tanyproctus).

Aussi, Keith & Lacroix (2003) ont pu établir la nouvelle combinaison et la synonymie suivante :

Liogenys Guérin, 1830 (espèce-type : Melolontha palpalis Echscholtz, 1822).

 = Peritryssus Reitter, 1918.

Liogenys excisus (Reitter, 1918)

Par contre, la position du genre Liogenys au sein des Macrodactylinae (selon Janssens, 1949) demeure incertaine. De nombreux taxons, classés actuellement parmi les Macrodactylinae, présentent un certain nombre de caractères les rapprochant des Pachydeminae. Le ré-examen des caractères supragénériques serait nécessaire pour redéfinir la sous-famille des Macrodactylinae et établir ses limites par rapport aux Pachydeminae ou, par la création de groupes intermédiaires correspondant par exemple aux anciens « Clavipalpides », restreindre cette sous-famille très hétérogène aux vrais Macrodactylides proches du genre Macrodactylus Latreille, 1825.

Le taxon Liogenys excisus (Reitter, 1918), bien présent en Sicile (trois origines de récolte différentes, mais cependant anciennes), est sans aucun doute une espèce importée du Chili. Il serait toutefois intéressant de pouvoir reconfirmer sa présence actuelle en Sicile.

Moser ayant décrit en 1919 Liogenys excisus du Brésil, Keith (2004) propose le nom de remplacement suivant (le taxon de Reitter ayant priorité sur celui de Moser) :

Liogenys peritryssoidea n. nom. pro L. excisa Moser , 1919 (nec Reitter, 1918). Le nom de genre Liogenys est considéré comme féminin (Evans, 2003).

Dans le Catalogue de Löbl & Smetana (2006), le taxon Liogenys excisa (Reitter, 1918) est classé parmi la tribu des Diplotaxini (compilation par Bezdek, page 183).


  Trichoderma ceylanica n. gen., n. sp., Nonfried, 1894 (Ent. Nachr., 20 : 11) de Ceylan. D’après Brenske : « à placer entre Achloa et Clytopa (sic)…. Forme d’une Enthora …. 16 mm, de Kandy, Ceylon).

 Le nomen Trichoderma ayant déjà été utilisé par Stephens en 1835, puis Swains 1839 et Greef 1869, celui-ci a été transformé en Junkia par Dalla Torre, 1913 : 310.

Moser (1913) indique que le taxon de Nonfried n'était qu'une espèce du genre Philochlaenia avec fausse indication de patrie.

 Incertae Sedis.


  Lacris Fairmaire & Germain, 1860 (avec l’indication « N. G. Macrophyllis proximum ») avec le taxon dilutipes n. sp. (Rev. Zool. (2) XII : 268) de Chillan au Chili. Type au MNHN.

 Cité in Dalla Torre, 1913 : 302.

 Désignation d’un lectotype :

Lacris dilutipes Fairmaire. LECTOTYPE (présente désignation) : un mâle (11 mm) avec les étiquettes suivantes : 474 (manuscrite) // Lacris dilutipes ng.  nsp. (manuscrite) // n.g. macrophyllidae (manuscrite) // Muséum Paris, 1906, Coll. Léon Fairmaire. MNHN. Patte postérieure droite détachée. La désignation d’un lectotype est nécessaire pour clarifier et fixer la nomenclature.

 L’espèce a huit articles antennaires (ainsi que chez les autres espèces du genre Phytholaema Blanchard, et non neuf comme l’indique Lacordaire pour mutabilis Solier). La massue antennaire, chez le mâle, est de quatre article (le premier plus court que les suivants). Il est à signaler chez les espèces du genre (mutabilis, flavipes, dilutipes, elaphocera) des différences notables dans les deux sexes : absence d’éperons au métatibia chez le mâle, clypéus plus important et plus relevé sur ses bords chez le mâle, massue antennaire de trois articles chez la femelle.

Selon Martinez (1975, page 227), le taxon Lacris dilutipes Fairmaire & Germain, du Chili, correspond parfaitement à la femelle de Phytholaema flavipes Philippi, 1861 (ce qui est faux puisque le taxon dilutipes a été décrit d’après un exemplaire mâle). Il souligne que le taxon dilutipes n’a jamais été retrouvé, depuis la description originale, dans une région (Chillan) bien prospectée par les entomologistes. Il indique aussi (page 239) que le genre Pytholaema, inclus actuellement parmi les Sericinae, devrait se situer parmi les Melolonthinae et proche du genre Neogutierrezia. Le genre Lacris n’est pas inclus dans sa clé des genres néotropicaux (pages 228-231) mais figure dans le catalogue des genres et espèces de Pachydemini néotropicaux (pages 250-251).

L’examen d’exemplaires de Phytholaema mutabilis Solier, P. flavipes Philippi, P. elaphocera Redtenbacher et L. dilutipes Fairmaire indique que ces taxons appartiennent à un même genre (Phytholaema Blanchard) devant figurer parmi les Macrodactylinae (avec toutefois certains caractères les rapprochant des Pachydeminae). L. dilutipes Fairmaire est identique par ses caractères à P. flavipes Philippi. Le taxon dilutipes ayant été décrit avant le taxon flavipes, il y a lieu de préciser les synonymies suivantes :

Phytholaema Blanchard, 1851 : 218.

Phytolaema (sic) Blanch. ; Dalla Torre, 1912 : 91.

= Areoda Solier in Gay, 1851 : 92.

 = Lacris Fairmaire & Germain, 1860 : 268. Nouvelle Synonymie.

 Espèce-type : Areoda mutabilis (Solier, 1851) (monotypie).

Phytholaema dilutipes (Fairmaire & Germain, 1860) : 268 (Lacris).

 = Phytholaema flavipes Philippi, 1861 : 735. Nouvelle Synonymie.

 = Phytholaema elaphocera Redtenbacher, 1868 (Areoda).


   Brachymis Thomson, 1858 (Arch. Ent. : 60) avec le taxon pubens n. sp. (mâle, Gabon, p. 61).

 Une deuxième espèce est décrite par Brenske (1903, Ent. Tidskr. XXIV : 88) : crinitus du Cameroun. Classée par l’auteur parmi les Camentidae.

 Citation parmi les Pachydeminae par Dalla Torre, 1913 : 302.

 En 1914, Moser décrit une troisième espèce : rugifrons d’Abyssinie, Burka, XII-1909, G. Kristensen leg. (Ann. Soc. Ent. Belgique, 58 : 59). Dans son travail, Moser classe ce nouveau taxon parmi les Sericidae et non parmi les Mélolonthides.

 En 1945, Burgeon (Rev. Zool. Bot. Afr. 38 : 225) décrit un quatrième taxon : wittei n. sp. et indique que Brachymis est synonyme de Apocamenta Brenske, genre  faisant partie des Ablaberini Sericinae.


  Glaphyronyx Moser, 1924 (D. Ent. Zeitschr. : 170) avec le taxon bayeri n. sp. de Elgon district, British Ost-Afrika, Dr. Bayer leg., IV,V-1914, et placé parmi les Pachydeminae.

 Burgeon (1946, Rev. Fr. ent. 13 : 111) décrit le taxon kinangopinus n. sp. du Kenya et proche de bayeri et estime que le genre Glaphyronyx appartient en fait, avec ses deux espèces, à la sous famille des Cetoniinae, tribu des Trichiini.


Aegostetha (sic) sjöstedti Moser, 1922 : 2 (Elgon, 30 mâles, Loven).

Type au MNHU, Berlin. Lectotype mâle désigné par Lacroix (2006d : 268) (15 mm) avec les étiquettes suivantes : Elgon, Loven (i) // Aegostheta sjöstedti Type Mos. (m) // juni (i) // 3.300- 4.000 m. (i) // sjöstedti Mos. (m) // Zool. Mus. Berlin (i) // Lectotype, Aegostetha sjostedt Moser, A.V. Evans (rouge) (i, m) // Aegostheta sjoestedti Moser, M. Lacroix 2006, Lectotype (i) // Lectotype (rouge) (i). Edéage disséqué et collé sur paillette.

Deux paralectotypes mâles avec les étiquettes suivantes : Elgon, Loven (i) // Aegostheta sjöstedti Type Mos. (m) // juni (i) // 3.300- 4.000 m. (i) // sjöstedti Mos. (m) // Zool. Mus. Berlin (i) // Paralectotype, Aegostetha sjostedt Moser, A.V. Evans (rouge) (i, m) // Aegostheta sjoestedti Moser, M. Lacroix 2006, Paralectotype (i) // Paralectotype (rouge) (i). In MNHU, Berlin.

Distribution. – Kenya : Mt Elgon.

Le taxon sjoestedti Moser, 1922, n’appartient pas au genre Aegostheta Dejean, 1833. La description originale établie par Moser ne correspond pas aux caractères génériques cités pour ce genre et la localisation du taxon (Kenya) est bien en dehors de la répartition des espèces du genre (Afrique du Sud). De plus, l’examen des syntypes préservés au MNHU a permis d’établir la non appartenance de ce taxon au genre Aegostheta et même à la sous-famille des Pachydeminae. Les caractères relevés permettent de classer cette espèce parmi la sous-famille des Melolonthinae, tribu des Schizonychini (voir Lacroix, 2006d : 236, 268).


  Othnonius Olliff, 1891 (n. gen. p 5) avec le taxon batesii n. sp. (page 6). Localité-type : Mossgiel, NSW, Australia (3 mâles). Type au Australian Museum, Sydney.

 Dalla Torre, 1913 : 303. Le genre est classé parmi les Melolonthini par Britton (1978 : 37). Cité par Houston (1992 : 317) parmi les Melolonthini (designation d’un lectotype).


 Zietzia Blackburn, 1894 (page 205) avec le taxon geologa n. sp. (p 206) et considéré comme un Pachypodide (Lacordaire sensu). Localité-type : Lake Callabonna, SA, Australia. Holotype au South Australian Museum, Adelaide.

Cité par Dalla Torre (1913) page 304.

Le genre est classé parmi les Melolonthini par Britton (1978 : 12), proche du genre Rhopaea. Matthews (1984) cite ce taxon page 8 et l’habitus est figuré page 49 (figure 57). Houston (1992 : 321) le classe parmi les Melolonthini selon l’avis de Britton.


  Coelothorax Ancey, 1880 avec le taxon oberthuri n. sp. (Le Naturaliste, 2 : 212-213). Localité-type : Australie méridionale. Syntypes au MNHN, Paris.

Mis en synonymie avec Cavonus armatus Sharp, 1875 (un Pentodontini Dynastidae) par Blackburn (1888 : 287). Dalla Torre (1913 : 312) classe toutefois le taxon Coelothorax Oberthüri Ancey parmi les Pachydemini. Cavonus armatus est représenté par Matthews (1984) en page 53 (figure 77). Houston (1992 : 391) suit l’avis de Blackburn (synonymie avec Cavonus armatus).

Le syntype de C. oberthuri Ancey est classé parmi les Cavonus dans les collections du MNHN, Paris. Il correspond bien à un mâle mineur de Cavonus armatus.


  Conebius Fauvel, 1903 avce le taxon carinipennis n. sp. (page 374). Nouvelle-Calédonie. Classé parmi les Pachypodidae par Fauvel. Seul le type est connu, récolté à Koné en mars (déposé à l’IRSN, Belgique).

 Cité parmi les Pachydemini in Dalla Torre, 1913 : 313.

 Paulian (1991 : 42) considère le genre Conebius comme appartenant bien aux Mélolonthides et non aux Pachydeminae. Le taxon est longuement redécrit et l’habitus est figuré page 43.


  Perissosoma Waterhouse, 1875 (page 409) avec le taxon aenescens n. sp. (p 410). Seychelles.

 Une deuxième espèce est décrite par Fairmaire (1895, Ann. Soc. Ent. France (7) XIII, Bulletin p. CCLXXVIII) : tenuitarse n. sp. (mâle et femelle, Seychelles). Type au MNHN.

 Les deux taxons sont cités par Dalla Torre (1913), page 309.

 Une troisième espèce, grande, a été décrite par Scott en 1912 (Tr. Linn. Soc. London, 15 : 234).

 Perissosoma tenuitarse Fairmaire, désignation d’un lectotype :

LECTOTYPE (présente désignation) : un mâle (10,5 mm), avec les étiquettes suivantes : Perissosoma tenuitarsis Fairm., Seychelles (étiquette manuscrite) // Iles Séchelles, Mahé, Ch. Alluaud 1892 // Type // Muséum Paris, Collection Léon Fairmaire, 1906. MNHN. La désignation d’un lectotype est nécessaire pour clarifier et fixer la nomenclature.

 Les caractères relevés sur les exemplaires examinés (dont griffe interne du protarse courbe, fortement dilatée à sa base et autres griffes simples et allongées ; méso- et métatarses très allongés et fins ; articles antennaires III à VI courts et égaux) indiquent que les taxons inclus dans ce genre n’appartienent pas à la sous-famille des Pachydeminae ni même aux Melolonthidae mais seraient à inclure dans une nouvelle famille proche des Dynastidae (en fonction de la dilatation d’une des griffes du protarse).

 2.- Un certain nombre de taxons décrits comme des Pachydeminae, après la parution du Catalogue de Dalla Torre, n’appartiennent pas en fait à cette sous-famille.

 Pour la région néotropicale, ce sont les genres et espèces suivants :   

 Aegolasia Kolbe

Aegolasia Kolbe, 1907 : 112.

Aegolasia Kolbe ; Bruch, 1911 : 203.

Aegolasia Kolbe ; Dalla Torre, 1913 : 304.

Aegolasia Kolbe ;  Blackwelder, 1944 : 227.

Aegolasia Kolbe ; Martinez, 1975 : 228 (synonyme de Aulacopalpus).

Aegolasia Kolbe ; Smith, 2002 : 399 (synonyme de Aulacopalpus).

Espèce-type : Aegolasia michaelseni Kolbe, 1907.

Aegolasia michaelseni Kolbe

Aegolasia michaelseni Kolbe, 1907 : 112.

Aegolasia Michaelseni Kolbe ; Bruch, 1911 : 203 (Patagonia S., Tierra del Fuego).

Aegolasia Michaelseni Kolbe ; Dalla Torre, 1913 : 304.

Aegolasia michaelseni Kolbe ; Blackwelder, 1944 : 227.

Aegolasia michaelseni Kolbe ; Smith, 2002 : 410 (désignation d’un néotype, mise en synonymie avec Aulacopalpus pilicollis (Fairmaire, 1883)).

Type au MNHU, Berlin (?).

Distribution. – Patagonie, Terre de Feu.


Martínez (1975, page 228) indique, dans son introduction, que le genre Aegolasia Kolbe, 1907 est synonyme de Aulacopalpus Guérin, 1837, genre appartenant à la sous-famille des « Rutelinas ». Cette indication n’est pas véritablement une mise en synonymie.

Smith (2002, pages 399, 410) confirme la mise en synonymie par Martinez de Aegolasia avec Aulacopalpus Guérin-Méneville. Il indique que Martinez, non familier avec le groupe, n’a pu indiquer la synonymie au niveau de l’espèce. Smith établit la nouvelle synonymie suivante : Aegolasia michaelsoni Kolbe, 1907 = Aulacopalpus pilicollis (Fairmaire, 1883). Il désigne également un néotype pour A. michaelsoni, le type de Kolbe ayant été perdu (détruit durant la dernière guerre au Musée de Hamburg).

Evans (2003, page 12) souligne que Aegolasia Kolbe est un synonyme junior de Aulacopalpus Guérin-Méneville, genre appartenant aux Rutelidae.

 Paulosawaya Martínez & D’Andretta

Paulosawaya Martínez & D’Andretta, 1956 : 346.

Paulosawaia Vulcano y Martínez (sic) ; Martínez, 1975 : 227.

Espèce-type : Paulosawaya ornatissima Martínez & D’Andretta.

Paulosawaya ornatissima Martínez & D’Andretta

Paulosawaya ornatissima Martínez & D’Andretta, 1956 : 348 (Quito, 28 mâles et 2 femelles).

Type au Departamento de Zoologia, Quito.

Distribution. – Equateur : Quito.

 Pseudoleuretra Martínez & D’Andretta

Pseudoleuretra Martínez & D’Andretta, 1956 : 351.

Pseudoleuretra Vulcano y Martínez ; Martínez, 1975 : 227.

Espèce-type : Pseudoleuretra bokermanni Martínez & D’Andretta.

Pseudoleuretra bokermanni Martínez & D’Andretta

Pseudoleuretra bokermanni Martínez & D’Andretta, 1956 : 352 (2 mâles, Quito, X-1953, P. Mena).

Type au Departamento de Zoologia, Quito.

Distribution. – Equateur : Quito.

 Les deux genres Paulosawaya Martínez & D’Andretta et Pseudoleuretra Martínez & D’Andretta appartiennent, en réalité, à la sous-famille des Macrodactylinae. Ces taxons ont été décrits sur des exemplaires récoltés en Equateur, région n’abritant pas de représentants de la sous-famille des Pachydeminae.

 Evans (2003), dans sa « checklist », cite Paulosawaya Martínez & D’Andretta (page 304) et Pseudoleuretra Martínez & D’Andretta (page 344) parmi les Macrodactylini.

 Pour la région néarctique, ce sont les genres et espèces suivants :   

 Gronocarus Schaeffer

Gronocarus Schaeffer, 1927 : 213.

Gronocarus Schaeffer ; Arnett, 1973 : 421.

Gronocarus Schaeffer ; Peck & Thomas, 1998 : 61 (Pachydeminae).

Gronocarus Schaeffer ; Arnett & al., 2002 : 58.

Gronocarus Schaeffer ; Skelley, 2003 : 134 (redescription).

Espèce-type : Gronocarus autumnalis Schaeffer, 1927. 

Gronocarus autumnalis Schaeffer

Gronocarus autumnalis Schaeffer, 1927 : 213 (Alabama : Mobile, Löding).

Gronocarus autumnalis ; Howden, 1961 : 810 (fig. 2, 4, 5).

Gronocarus autumnalis Schaeffer ; Arnett, 1973 : 421 (Alabama).

Gronocarus autumnalis Schaeffer ; Peck & Thomas, 1998 : 61.

Gronocarus autumnalis Schaeffer ; Skelley, 2003 : 139.

Type au NMNH, Washington (?).

Distribution. – USA : Alabama (Baldwin Co.), Mississipi (Harrison Co.), Floride (Escambia Co., Okaloosa Co., Walton Co.).

Gronocarus multispinosus Howden

Gronocarus multispinosus Howden, 1961 : 810 (3 mâles, Funiak Springs, III-1954, Howden).

Gronocarus multispinosus Howden ; Peck & Thomas, 1998 : 61.

Gronocarus multispinosus Howden, 1961 ; Skelley, 2003 : 139 (mise en synonymie avec autumnalis).

Type au Chicago Natural History Museum Collection.

Distribution. – USA : Floride (Panhandle sand hills, rare).

 Gronocarus inornatus Skelley

 Gronocarus inornatus Skelley, 2003 : 141 (Holotype et 84 paratypes).

   Type au FSCA, Gainesville, Florida.

   Distribution. – USA : Floride (Calhoun Co., Jackson Co., Wakulla Co.).

 Fossocarus Howden

Fossocarus Howden, 1961 : 808.

Fossocarus Howden ; Arnett & al., 2002 : 58.

Espèce-type : Fossocarus creoleorum Howden, 1961. 

Fossocarus creoleorum Howden

Fossocarus creoleorum Howden, 1961 : 808 (une femelle, Weirgate, III-1943,  Maina).

Type au Chicago Natural History Museum Collection.

Distribution. – USA : Texas.

Howdenocarus Hardy

Howdenocarus Hardy, 1978a : 47.

Espèce-type : Howdenocarus mexicanus Hardy, 1978. 

Howdenocarus mexicanus Hardy

Howdenocarus mexicanus Hardy, 1978a : 47 (N. Hopelchen, IV-1962, Parker, 1 mâle).

Type dans la collection Howden, CNC, Ottawa.

Distribution. – MEXIQUE : Campeche.

 Le genre Fossocarus a été créé par Howden sur l’examen d’un seul exemplaire femelle dont les caractères énumérés par l’auteur sont très proches de ceux des femelles appartenant au genre Gronocarus Schaeffer et ne peuvent bien entendu, pour beaucoup, être comparés à ceux des mâles de Gronocarus, le dimorphisme sexuel étant important. La création d’un tel nouveau genre, basé uniquement sur les caractères d’une femelle, paraît bien hasardeuse et peut faire douter de sa validité. De plus, les caractères retenus par Howden, pour la diagnose du genre Fossocarus, sont assez mal choisis pour établir des comparaisons et une différenciation par rapport aux autres genres néarctiques.

 Morón (1997) émet, sans doute avec raison, des doutes sur l’appartenance du genre Howdenocarus aux Pachydeminae. Des caractères comme le labre fusionné avec le clypéus, les ventrites II à IV fusionnés en leur partie médiane ne peuvent indiquer une appartenance à cette sous-famille. La combinaison de caractères propres aux Melolonthinae et aux Pachydeminae ne permet pas dans l’état actuel de nos connaissances de placer ce genre dans un groupe défini. Ce taxon reste donc en « Incertae Sedis », comme l’indique aussi Morón. L’espèce n’a pas été récoltée depuis la prise du spécimen-type.

 D’après Evans (2001), les genres Fossocarus, Gronocarus et Howdenocarus seraient des Melolonthini. Ces renseignements ont été recueillis sur le site internet de l’université du Nebraska, dans les pages composant le Genera des Scarabaeoidea pleurosticti américains.

 Evans (2003, page 61) classe les genres Gronocarus, Fossocarus et Howdenocarus parmi la tribu des Melolonthini.

 Skelley (2003, page 141) décrit une nouvelle espèce du genre Gronocarus : G. inornatus n. sp. de Floride. L’auteur met en synomymie G. multispinosus Howden, 1961 avec G. autumnalis Schaeffer, 1927. G. autumnalis est redécrit d’après la collecte de nombreux exemplaires mâles et femelles. Le genre Gronocarus est classé parmi les Melolonthini (page 130), proche du genre Phyllophaga, selon la forme étroite des métépisternes. La description du genre laisse toutefois un doute sur la position de celui-ci au sein des Melolonthidae (pièces buccales réduites, métasternum densément villeux, ventrites non soudés, dimorphisme sexuel important, femelle aptère, etc). Son placement récent, par les auteurs américains, parmi les Melolonthini ne paraît pas plus justifié que de le garder au sein des Pachydeminae.  Jusqu’à récemment les spécimens de Gronocarus étaient rares dans les collections. Cette rareté était due à ce que ces insectes ont une période d’activité hivernale. Les espèces du genre apparaissent après les fortes pluies hivernales, durant les mois de novembre, décembre et janvier. Les mâles volent en nombre, pendant ou après les pluies, à la recherche des femelles, sur ou autour des dunes de sable. Ils s’enterrent ensuite rapidement. Les femelle, aptères, restent enterrées dans les sols sablonneux, laissant juste apparaître l’extrémité de l’abdomen pour la reproduction. Les femelles peuvent pondre jusqu’à 20 œufs.

 Pour la région paléarctique, ce sont le genre et l’espèce suivants :   

 Tosevskiana Pavicevic

Tosevskiana Pavicevic, 1985 : 334.

Espèce-type : Tosevskiana inexpectata Pavicevic, 1985.

Tosevskiana inexpectata Pavicevic

Tosevskiana inexpectata Pavicevic, 1985 : 335.

Type dans la collection Pavicevic, Belgrade.

Distribution. – YOUGOSLAVIE : Macédoine, Stojakovo (4 ♂, VI à VII, lampes).

En 1985, Pavicevic décrivit une nouvelle espèce appartenant à un nouveau genre : Tosevskiana inexpectata. Bien que l’auteur lui trouva une forte ressemblance avec le genre Rhizotrogus, cette espèce fut placée parmi les Pachydeminae à cause de la longueur des cinq articles de la massue.

Le genre Tosevskiana fut ignoré par Baraud (1992) dans sa faune d’Europe ainsi que par les auteurs suivants ayant étudié les Pachydeminae paléarctiques (Sanmartin, 1998 ; Sanmartin & Martin Piéra, 1999).

Une étude de Montreuil (2003) a permis, sur la base de caractères morphologiques observés chez l’espèce-type, en particulier la forme et la structure de l’édéage, de transférer ce genre parmi les Rhizotrogini et de le situer près du genre Monotropus Erichson, 1848. Le genre Tosevskiana (comprenant deux espèces après l’étude de Montreuil) est localisé dans la partie sud-est de la Péninsule balkanique. Il est proche du genre Monotropus (cinq espèces ibériques).


Cette page reprend le texte paru dans le « Genera et Catalogue » (2007) concernant des mises au point sur des taxons n’appartenant pas aux Pachydeminae et qui y avaient été inclus par différents auteurs avant et après le Dalla Torre (1913).

Ce texte est la copie (sans rectifications) de celui de 2007 et n’incorpore donc pas les nouvelles modifications apportées après cette date.