Accueil > Melolonthinae > Afrique > Pegylini

Description (mâle). – Taille moyenne, autour de 15 mm. Corps allongé, assez étroit. Dessus à fine pilosité.

 Clypéus court, à côtés et bord antérieur arrondis ; disque plat (fig. 299). Sillon clypéo-frontal peu marqué. Tête à ponctuation râpeuse. Dernier article des palpes maxillaires allongé, tronqué à l’apex (fig. 302). Labre important, bien bilobé (fig. 300). Antennes de 10 articles ; le III long, le IV plus court. Massue de 6 articles plus longs que le funicule (fig. 298).

 Pronotum moins transverse que chez Pegylis ; côtés arrondis, crénelés, non ciliés (fig. 307) ; angles antérieurs non saillants ; marge antérieure finement rebordée, ciliée près des angles antérieurs, membraneuse au milieu. Ponctuation forte, confluente. Ecusson plus large que long, ponctué et cilié (fig. 306).

 Elytres à côtés peu arrondis (fig. 310) ; suture finement rebordée ; côtes légèrement saillantes ; apex élytral droit ; calus apicaux peu marqués. Ponctuation forte, enfoncée, confluente (fig. 311).

 Propygidium sans sillon médian. Pygidium un peu plus large que long, à apex arrondi ; pilosité fine et dense, régulière (fig. 312). Métépisterne large, villeux. Métasternum à longue villosité. Pas d’apophyse mésosternale. Ventrites à fine pilosité assez dense.

 Protibia fin, tridenté ; la dent basale faible ; la médiane proche de l’apicale ; l'apicale courte et droite (fig. 303). Pas d’éperon interne au protibia. Protarse peu allongé, l’article I plus court que le II (fig. 304). Griffes fines avec un denticule interne près de la base (fig. 305). Métafémur allongé. Métatibia fin, à apex non élargi, sans carène médiane (fig. 309). Eperons apicaux du métatibia fins, inégaux. Métatarse plus court que le métatibia, à article I plus court que le II.

 Paramères découpés et munis de deux touffes de longs poils (fig. 308).

Femelle : Taille plus forte : 18 à 19 mm. Massue antennaire courte de 5 articles. Article antennaire IV plus court, le V très court (fig. 313). Abdomen convexe (plat chez le mâle).


1 espèce

 Eupegylis Duvivier, 1892a : 57.

 Eupegylis Duviv. ; Duvivier, 1892b : 282.

 Eupegylis Duvivier ; Kolbe, 1894 : 553.

 Eupegylis Duvivier ; Dalla Torre, 1912 : 167.

 Eupegylis Duviv. ; Burgeon, 1946b : 345.

  Espèce type : Eupegylis confusa Duvivier, 1892.


Discussion.  Le genre Eupegylis se distingue bien, parmi les Pegylini, des autres genres par les caractères suivants : massue antennaire mâle de 6 articles, femelle de 5 articles ; article antennaire III très long ; pronotum peu transverse, beaucoup moins étroit en longueur que chez Pegylis ; élytres à côtés droits, sans gouttière latérale ; article I du protarse plus court que le II ; pas d’apophyse mésosternale ; protibia tridenté (mâle et femelle) ; griffes des tarses avec un denticule interne près de la base.

Historique. En 1892, dans « Mélanges entomologiques », Duvivier donne la diagnose d’un nouveau genre de Melolonthidae : Eupegylis Duviv. avec Eupegylis confusa Duviv. L’auteur indique que ce genre nouveau appartient au groupe des Schizonychides et très voisin du genre Pegylis et s’en distingue par ses antennes à massue de 6 articles et la longueur des articles 3 et 4 (Long. 17 mm, larg. 8 mm ; Ibembo, 16/30 septembre, J. Duvivier).

En 1892, dans une « Note sur les Coléoptères des vallées de l’Itimbiri-Rubi et de l’Uellé, région du Haut-congo, recueillis en 1890 par MM. Joseph Duvivier et Milz », Duvivier redécrit le genre Eupegylis Duviv. avec Eupegylis confusa Duviv. (Long. 17 mm, Ibembo, 16-30 septembre, un mâle, J. Duvivier). Les descriptions générique et spécifque en sont plus longues et détaillées. Duvivier indique que « Ibembo est situé au point terminus de la navigation sur l’Itimbiri, une belle rivière parsemée d’îles et de bancs, présentant de nombreuses chutes, ayant encore près de 100 mètres de largeur devant Ibembo et dont les affluents sont excessivement nombreux. De nombreux palétuviers croissent au bord des rivières et l’épaisse forêt qui s’étend sur toute la contrée jusqu’à l’Uellé, se compose d’essences diverses, dont certaines atteignent une hauteur considérable ; le palmier Elaïs et d’autres variétés de palmiers y croissent en abondance ».

En 1894, dans « Uebersicht der Melolonthinen, Leucopholinen und Schizonychinen Africas », Kolbe indique (page 553), dans son synopsis des genres de Leucopholinen, que le genre Eupegylis Duvivier lui est inconnu. Il rappelle toutefois les caractères différentiels du genre selon Duvivier.

En 1912, dans son Catalogue, Dalla Torre cite Eupegylis Duvivier avec confusa Duvivier (Kongo).

En 1946, dans « Melolonthini et Pachydemini du Congo belge », Burgeon cite le genre Eupegylis Duviv. avec Eupegylis confusa Duv. (Long. : 16 mm). Il indique que « le type unique, un mâle d’Ibembo, se trouve au M. B. L’espèce n’a plus été reprise ».

En 1968, dans « Notes sur les Leucopholini et descriptions d’espèces nouvelles », Decelle décrit pour la première fois la femelle de Eupegylis confusa Duvivier, sur l’examen de 3 exemplaires. Il désigne un allotype femelle provenant de la RDC (Tshuapa) et deux parallotypes femelles provenant de RDC (Sankuru) et du Cameroun (Mbili). Il a, de même, examiné 3 mâles provenant de la RDC (Bas-Uele, Kisangani et Opala). Les dessins de l’édéage et des antennes mâle et femelle illustrent ces descriptions.

Distribution. – Le genre Eupegylis est endémique de la sous-région centrale  (Cameroun, Gabon, RDC et sans doute RPC). Seul le taxon confusa Duvivier a été décrit jusqu’à présent.


Eupegylis confusa Duvivier, 1892 (89) (figs. 298-313, 1177)

 Eupegylis confusa Duvivier, 1892a : 57.

 Eupegylis confusa Duviv. ; Duvivier, 1892b : 283.

 Eupegylis confusa Duvivier ; Dalla Torre, 1912 : 167.

 Eupegylis confusa Duv. ; Burgeon, 1946b : 345.

 Eupegylis confusa A. Duvivier ; Decelle, 1968c : 80 (description femelle, MRAC).

 Type à l'ISBN, Bruxelles.  Holotype mâle, Congo, Ibembo (coll. Duvivier).

Distribution. RDC (Zaïre) : Tshuapa : Ikela (01°11’S 23°16’E, VII-1956, 1 femelle, Deguide, MRAC) ; Sankuru : Katako-Kombe, Wembo-Nyama (05°25’S 23°50’E, V-1957, 1 femelle, L.G. Segers, MRAC) ; Bas-Uele : Ibembo sur Itimbiri (02°37’N 23°37’E, 16/30-IX-1891, Holotype mâle, J. Duvivier, ISNB) ; Kisangani  : Tapili (00°31’N 25°11’E, III-1956, 1 ex. mâle, J. Pantos, MRAC) ; Opala : Ekoli sur Lomami (00°35’S 24°20’E, XI-1952, 1 mâle, Meewis, MRAC).

RPC (Brazzaville) : non signalé, mais devrait être présent.

CAMEROUN (Decelle, 1968) : Mbili na Badere (nom de village ?) (IV-1914, 1 femelle, BMNH).

GABON : Makokou (00°40’N 12°50’E, Bernardi rec., X-1967, 1 mâle, MNHN).

Nombre d’exemplaires examinés : 4 mâles et 3 femelles.


Femelle, 18 mm