Accueil > Melolonthinae > Afrique > Leucopholini Brachylepis

Description (mâle). Taille de 21 à 27 mm. Corps court, forme massive. Dessus du corps brun rougeâtre foncé, à dense écaillure ronde ou ovalaire, surtout sur le pronotum.

 Clypéus peu allongé, à côtés légèrement arrondis ; bord antérieur droit. Sillon clypéo-frontal fin. Tête à ponctuation forte, enfoncée, confluente et à pilosité écailleuse dense, légèrement ovalaire (fig. 601). Labre important, allongé, bien bilobé. Mandibules fortes, dépassant des côtés du labre (fig. 602). Dernier article des palpes maxillaires peu allongé, fusiforme, non dilaté (fig. 603). Antennes de 9 articles ; article III deux fois (elephas) ou pas plus long (werneri) que le IV (fig. 613, 615). Massue antennaire de 3 articles pas plus longs que le funicule (elephas) ou plus longs (werneri).

 Pronotum transverse à côtés légèrement crénelés et arqués en partie antérieure, avec quelques longs cils ; angles antérieurs mousses ; bord antérieur non marginé, cilié ; tout le disque à ponctuation fine et dense et à écaillure ronde ou ovalaire, dense. Ecusson plus large que long, ponctué et écailleux.

 Elytres à côtés non relevés en gouttière, élargis avant l’apex ; suture faiblement rebordée ; pas de côtes saillantes (légèrement prononcées chez werneri) ; calus apicaux non marqués ; apex élytral rentré ou peu rentré ; ponctuation fortement riduleuse ; pilosité écailleuse ovalaire moins dense que celle du pronotum.

 Propygidium sans sillon médian. Pygidium plus large que long, tronqué à l’apex, à dense revêtement écailleux fin (fig. 607). Apex du pygidium bombé. Métépisterne large, écailleux. Métasternum écailleux et villeux. Pas d’apophyse mésosternale. Ventrites à dense revêtement écailleux.

 Protibia tridenté, la dent basale prononcée, l’apicale peu courbée (fig. 619). Eperon interne au niveau de la dent médiane. Protarse allongé. Griffes peu courbées avec un denticule interne fort (fig. 610). Mésotibia fin (fig. 604). Mésotarse allongé, plus long que le mésotibia. Métafémur allongé, écailleux. Métatibia fin, allongé, un peu élargi à l’apex, sans carène médiane (fig. 605). Eperons apicaux peu forts, inégaux. Métatarse allongé, l’article I pas plus long que le II.

 Femelle : Peu différente du mâle si ce n’est par son aspect plus massif et par les caractères suivants : taille plus importante ; massue antennaire un peu plus courte ; protibia plus fort avec les dents arrondies à l’apex ; protarse un peu plus court ; métatibia à apex plus élargi (fig. 606) ; éperons apicaux avec l’interne plus dilaté (fig. 609) ; mandibules plus fortes.

2 espèces

 Brachylepis Kolbe, 1894 : 552 (clé), 560 (description, Leucopholinarum).

 Brachylepis m. ; Kolbe, 1897 : 164.

 Brachylepis Kolbe ; Péringuey, 1904 : 288.

 Brachylepis Kolbe ; Dalla Torre, 1912 : 180.

 Brachylepis Klb. ; Burgeon, 1946b : 349.

 Brachylepis Kolbe ; Ferreira, 1963 : 799.

 Brachylepis Kolbe ; Lacroix, 2009d : 154.

  Espèce type : Coniopholis elephas Gerstaecker, 1873 (désignée par Kolbe, 1894).


elephas

♂ : 25-27 mm ; ♀ : 25-29 mm

forte, allongée

à peine plus longue que le funicule

plus long que le IV

dense, cachant le tégument

peu prononcée (fig. 621)

bien bombé

non visibles

très rentré (fig. 623)

profonde

très dense

fort (fig. 619)

allongés, rapport protibia : 1,20

plus globuleux, avec excroissances


Caractères

Taille

Ecaillure du dessus

Massue antennaire ♂

Article antennaire III

Revêtement écailleux pronotum

Angulosité latérale du pronotum

Dessus élytral

Côtes élytrales

Apex élytral

Ponctuation élytrale

Revêtement écailleux du pygidium

Protibia ♂

Tarses du ♂

Apex des paramères


werneri

♂ : 21 mm ; ♀ : 23-25 mm

fine, ronde
plus longue que le funicule

pas plus long que le IV

peu dense, laissant voir le tégument

bien prononcée (fig. 622)

plus aplati

légèrement visibles

peu rentré (fig. 624)

peu profonde

moins dense

fin (fig. 620)

courts, rapport protibia : 1,10

peu globuleux, sans excroissances


elephas
< mâle
femelle >

werneri
mâle,
< holotype
femelle,
 paratype >

Brachylepis elephas (Gerstaecker, 1867)
Types. elephas : MNHU, Berlin, Syntypes mâles et femelles (Endara, Decken rec., 1862). bennigseni : DEI, Müncheberg, Holotype femelle (26 mm, Pare-Gebirge, coll. v. Bennigsen).

 hauseri : MNHU, Berlin, Holotype mâle au MNHU, Berlin (27 mm, Ikutha).

 Distribution. RDC (Zaïre) : Mahagi (Burgeon) (02°08’N 31°13’E, 1932, Scops, MRAC).

TANZANIE : Mts Pare (entre le Kilimanjaro et les monts Usambara) (1 femelle holotype de bennigseni, MNHU) ; Ruvuma près de Songea (10°40’S 35°20’E, 12/17-XII-1996, 2 femelles, Werner & Lizler rec., coll. M. Lacroix).

KENYA : Endara (Ndara) (03°30’S 38°40’E, localité type de elephas, Decken rec., MNHU) ; Ikutha (02°04’S 38°10’E, localité type de hauseri, 1 mâle, MNHU) ; Mt Elgon (01°10’N 34°30’E, V-1914, camp, Dr. Bayer, MRAC, Moser det.) ; Sagala Hills (03°30’S 38°40’E, XII-1993, 1 mâle et 6 femelles, Werner rec., coll. M. Lacroix) ; Kibwezi (02°25’S 37°58’E, 1 mâle et 1 femelle, R.A. Dummer, MNHN ; XII-1993, 1 femelle, Werner rec., coll. M. Lacroix) ; Mtito Andei (02°40’S 38°10’E, 1 femelle, Werner rec., coll. M. Lacroix) ; Voi, Tsavo (03°22’S 38°34’E, 22/XI-2/XII-1996, 1 mâle et 1 femelle, M. Snizek rec., coll. M. Lacroix).

 Historique. En 1867, dans « Beitrag zur Insekten-Fauna von Zanzibar … », Gerstaecker décrit Coniopholis elephas (Long. 26-30 mill., ♂ ♀). Spécimens capturés « in copula » à Endara le 18 décembre 1862.

 En 1869, dans leur « Catalogus Coleopterorum », Gemminger & Harold citent, dans le genre Coniopholis Erichson, le taxon elephas Gerst., 1866, de Zanzibar.

 En 1873, dans « Die Gliederthier-Fauna des Sansibar-Gebietes », Gerstaecker reprend la description de Coniopholis elephas Gerst., en indiquant que deux couples ont été récoltés « in copula » près de Endara à la mi-Décembre 1862. L’espèce est figurée planche VI, figure 9.

 En 1894, dans son article « Beiträge zur Kenntniss der Melolonthiden, I. Uebersicht der Melolonthinen, Leucopholinen und Schizonychinen Africas »,  Kolbe décrit Brachylepis n. g. Leucopholinarum pour le taxon Coniopholis elephas Gerstaecker. Il compare ce nouveau genre avec le genre Lepidomela décrit aussi comme nouveau. Kolbe n’ajoute pas d’autres indications de récoltes à celles émises par Gerstaecker.

 En 1897, dans « Coleopteren, Die Käfer Deutsch-Ost-Afrikas », Kolbe cite Brachylepis m. avec B. elephas Gerstaecker de Endara, mitte Dezember 1862.

 En 1898, dans « Melolonthiden aus Afrika », Brenske décrit Brachylepis Bennigseni n. sp. (Long : 26, largeur : 15 mm, ♀, Pare-Gebirge). Cette nouvelle espèce est comparée avec B. elephas Gerstäcker (Coniopholis).

 En 1904, dans son « Catalogue of the Coleoptera of South Africa », Péringuey redécrit le genre Brachylepis Kolbe. Il décrit un nouveau taxon Brachylepis hauseri, Brensk. ? in litt. d’après un exemplaire mâle de 27 mm, communiqué par Brenske et provenant des environs du fleuve Zambèse (Ikuta). Exemplaire non disséqué par Péringuey qui pense avoir affaire à un mâle par la taille de la massue et la forme des éperons apicaux du métatibia.

 En 1912, dans son Catalogue, Dalla Torre cite Brachylepis Kolbe, 1894 avec les taxons : Bennigseni Brenske, 1898 (Parégebirge) ; elephas Gerst., 1867 (Ostafrika : Zanzibar) ; Hauseri (Brenske) Péring., 1904 (Zambesi).

 En 1918, Moser, ayant comparé, au Deutschen Entomologischen Museum (Berlin-Dahlem), le type de Brachylepis Bennigseni Brsk. avec un exemplaire de B. Hauseri Pér. d’Ikutha, souligne leur identité et les met en synonymie. Il indique également que la localité d’Ikutha se situe dans l’Est africain britannique et non sur le Zambèse comme l’avait indiqué Péringuey.

 En 1946, dans « Melolonthini et Pachydemini du Congo belge », Burgeon cite le genre Brachylepis Klb. avec une description de Brachylepis Bennigseni Brsk. (longueur : 20 à 26 mm) et les localités suivantes : Mahagi (1932, Scops) ; B.E.A., camp E. Elgon (V. 14, Dr. Bayer, spécimen nommé par Moser).

 En 1963, dans son Catalogue, Ferreira cite Brachylepis hauseri Péringuey, 1904, du « Zambeze ».

 En 2009, dans une révision du genre Brachylepis, Lacroix décrit une nouvelle espèce : Brachylepis werneri n. sp., originaire d’Ethiopie. La synonymie entre Brachylepis elephas (Gerstaecker, 1867) et B. bennigseni Brenske, 1898, est établie. L’article est illustré par 31 figures, dont une carte de répartition des espèces.

 Distribution. Le genre Brachylepis Kolbe est localisé à l’Est africain : Kenya (ouest et sud), Tanzanie, Ethiopie (sud) avec de plus une localité à l’extrême est de la RDC. Il devrait être également présent en Ouganda car il a été indiqué de Mahagi, au bord du lac Albert, à l’ouest et aux pieds du mt Elgon, côté Kenya, à l’est (fig. 627).

 Nota. – En 1999, Karpenko & Guliaev décrivent le nouveau genre Brachylepis pour y inclure trois espèces de Cestodes (Cyclophyllidea, Hymenolepididae), parasites de musaraignes en Sibérie (Brachylepis gen. n. – a new genus of cestodes (Cyclophyllidea, Hymenolepididae) from shrews in Siberia and the Far East. Parazitologiia, 33 (5) : 410-419).

Il s’avère que Brachylepis Karpenko & Guliaev, 1999, est un homonyme primaire plus récent de Brachylepis Kolbe, 1894. Conformément à l'article 60.3 du Code international de Nomenclature zoologique (quatrième édition) (Homonymes plus récents ne possédant pas de synonymes), un nouveau nom de remplacement devrait être proposé.