Accueil > Melolonthinae > Afrique > Leucopholini Pholidochris

 Description (mâle). Taille entre 26 et 36 mm. Forme robuste. Corps peu allongé (fig. 876). Dessus brillant, mat ou pruineux, paraissant glabre (très courte pilosité peu visible sauf chez helleri et preussi).

 Clypéus deux fois plus large que long ; côtés bien arrondis ; bord antérieur légèrement sinué en son milieu. Sillon clypéo-frontal fin. Labre fort, bilobé, en forme de croissant (fig. 842). Mandibules fortes. Dernier article des palpes maxillaires allongé, aplati (fig. 837). Antennes de 10 articles, les III et IV égaux ; massue de 3 articles, pas ou légèrement plus longs que le funicule (figs. 838, 839).

 Pronotum transverse ; côtés légèrement crénelés, incurvés en partie antérieure, non ciliés ; angles antérieurs non saillants ; bord antérieur cilié et marginé ; ponctuation double, une forte et peu dense, l’autre très fine, microréticulée ; pilosité absente ou rase chez la plupart des espèces (sauf chez helleri). Ecusson plus large que long, arrondi à l’apex.

 Elytres à côtés relevés en gouttière ; suture rebordée ; côtes légèrement saillantes ; calus apicaux peu marqués ; ponctuation fine et espacée ; apex élytral légèrement rentré. Elytres larges, peu convexes, enveloppant bien les côtés de l’abdomen et le propygidium. Propygidium sans sillon médian. Pygidium plus large que long, arrondi à l’apex, peu ponctué, pileux ou non. Métasternum villeux. Pas d’apophyse mésosternale. Métépisternes larges et villeux. Ventrites à revêtement pileux court, assez dense.

 Protibia tridenté, la dent apicale courte et peu courbée (fig. 835). Eperon interne au niveau de la dent médiane, celle-ci proche de l’apicale. Protarse allongé, à articles III et IV longs (fig. 843). Griffes fortes, longues, bien courbées, avec un denticule interne court (fig. 847). Mésotarse allongé, plus long que le mésotibia. Métafémur allongé. Métatibia long, étroit, un peu élargi à l’apex, avec une carène médiane oblique plus ou moins entière (fig. 840). Eperons apicaux inégaux (fig. 845). Métatarse peu allongé à article I pas plus long que le II.

 Femelle : De forme plus massive, elle diffère du mâle par les caractères suivants : massue antennaire plus courte ; mandibules plus fortes ; protibia plus massif, à dents plus fortes à apex arrondi (fig. 836) ; articles III et IV du protarse courts (fig. 844) ; éperon interne du protibia plus allongé ; tous les tarses plus courts ; métatibia plus fort à apex plus élargi (fig. 841) ; éperons apicaux plus forts, l’interne bien dilaté (fig. 846) ; articles des méso- et métatarses courts.

8 espèces

 Pholidochris Kolbe, 1894 : 562 (Leucopholinarum), 553 (clé).

 Pholidochris Kolbe ; Brenske, 1898 : 242 (clé des 5 espèces connues).

 Pholidochris Kolbe ; Dalla Torre, 1912 : 180.

 Pholidochris Klb. ; Burgeon, 1946 : 352.

 Pholidochris Kolbe ; Ferreira, 1965 : 1222.

 Pholidochris Kolbe ; Decelle, 1968 : 78.

 Pholidochris Kolbe ; Lacroix, 2009e : 170.

  Espèce type : non fixée par Kolbe lors de l’établissement du genre Pholidochris (trois espèces incluses). Lacroix (2009e) désigne Ancylonycha dohrni Quedenfeldt, 1884 (espèce nominale originalement incluse), comme espèce type du genre Pholidochris Kolbe, 1894, selon les articles 69.1 et 69A.1 du Code (ICZN, 1999).

Clé des espèces du genre Pholidochris (mâles)

1.- Côtes élytrales bien marquées (fig. 849) ; dessus élytral brillant ; paramères courts, élargis, avec l’apex aplati et comme tronqué   2

— Côtes élytrales peu marquées (fig. 850) ; dessus élytral mat ; paramères allongés, à apex arrondi   3

2.- Avant-corps noirâtre ; élytres brun châtaigne ; tête à ponctuation principale minuscule ; bord antérieur du clypéus peu échancré au milieu (fig. 851) ; ponctuation principale du pronotum seulement sur les côtés ; côtés du pronotum incurvés en partie antérieure (fig. 855) ; dent apicale du protibia fine, à apex aigu (fig. 853) ; éperon terminal du protibia court ; forme peu élargie ; taille : 28-36 mm ; Gabon, RPC, Guinée équatoriale, Cameroun   quedenfeldti

— Avant-corps brun rougeâtre ; élytres d’un brun orangé ; tête à ponctuation principale forte ; bord antérieur du clypéus bien échancré au milieu (fig. 852) ; ponctuation principale du pronotum présente sur tout le disque ; côtés du pronotum arrondis (fig. 856) ; dent apicale du protibia épaisse, à apex arrondi (fig. 854) ; éperon terminal du protibia long ; forme massive, élargie ; taille : 26-32 mm ; Sénégal, Guinée, Ghana, Togo, Bénin   brenskei

3.- Dent apicale du protibia forte, longue et courbe (fig. 857) ; bord antérieur du clypéus très peu bilobé (fig. 861) ; massue antennaire pas plus longue que le funicule ; pas de carène au mésotibia (fig. 859) ; carène du métatibia incomplète (fig. 862) ; forme massive, élargie ; taille : 31-35 mm ; paramères à apex affiné ; Tanzanie   sororia

— Dent apicale du protibia fine, courte et peu courbée (fig. 858) ; bord antérieur du clypéus bilobé ; massue antennaire un peu plus longue que le funicule (fig. 838) ; une carène au mésotibia (fig. 860) ; carène du métatibia entière (fig. 863) ; paramères à apex élargi ; forme plus étroite   4

4.- Pilosité du disque du pygidium abondante, dressée (fig. 864)   5

— Pilosité du disque du pygidium peu abondante ou absente (fig. 866)  6

5.- Disque du pronotum à ponctuation principale bien présente (fig. 869) ; ponctuation de la tête bien profonde ; ponctuation élytrale fortement riduleuse (fig. 871) ; pilosité du pronotum bien visible, dressée (fig. 867) ; apex élytral peu rentré ; Guinée équatoriale   helleri

— Disque du pronotum à ponctuation principale absente (fig. 870) ; ponctuation de la tête peu enfoncée ; ponctuation élytrale espacée, non riduleuse (fig. 872) ; pronotum non pileux (fig. 868) ; apex élytral bien rentré ; Cameroun, Côte d’Ivoire   preussi

6.- Elytres à ponctuation très faible mais riduleuse (fig. 873) ; ponctuation de la tête faiblement prononcée ; Cameroun, Gabon   sjoestedti

— Elytres à ponctuation plus profonde ; ponctuation de la tête bien enfoncée   7

7.- Forme peu massive, allongée, étroite ; ponctuation élytrale peu enfoncée, non riduleuse (fig. 874) ; élytres d’un brun jaunâtre ; pygidium légèrement pileux (pilosité plus importante chez la femelle) (fig. 865) ; paramères à apex aplati ; Angola, RDC, RPC, Gabon, Cameroun   dohrni

— Forme massive, courte, élargie ; ponctuation élytrale forte, bien enfoncée, riduleuse (fig. 875) ; élytres brun châtaigne ; pygidium non pileux (fig. 866) ; paramères à apex bombé ; Sénégal, Guinée Bissao, Côte d’Ivoire, RPC, RDC   kolbei


Clé de distinction des paramères de l’édéage

1.- Paramères courts, aplatis à l’apex, celui-ci paraissant tronqué   2

— Paramères allongés à apex arrondi   3

2.- Apex des paramères massif, élargi (fig. 877)   quedenfeldti

— Apex des paramères fin (fig. 878)   brenskei

3.- Paramères bien allongés à apex s’affinant, en demi-cercle (fig. 879)  sororia

— Paramères plus courts à apex plus massif, dilaté   4

4.- Paramères à apex bombé sur le dessus   5

— Paramères à apex aplati sur le dessus   6

5.- Apex prolongé en léger bec (fig. 882)   kolbei

— Apex arrondi, sans bec (fig. 883)   sjoestedti

6.- Apex peu dilaté, à côté externe droit (fig. 880)   helleri

— Apex bien dilaté, à côté externe arrondi   7

7.- Apex bien élargi (fig. 884)   preussi

— Apex plus étroit (fig. 881)   dohrni


Distribution. – Le genre Pholidochris est distribué en Afrique occidentale (Sénégal, Guinée Bissao, Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin), en Afrique centrale (Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon, RPC Brazzaville, RDC Zaïre, Angola) et en Afrique orientale (Tanzanie) (figure 885). Il comprend huit espèces.


Catalogue des espèces

et

Diaporama des espèces

 Historique. En 1884, dans un article intitulé « Verzeichniss der von Herrn Major a. D. von Mechow in Angola und am Quango-Strom 1878-1881 gesammelten Pectinicornen und Lamellicornen », Quedenfeldt décrit Ancylonycha Dohrni (n. sp.) (Long. 25-30 mill., Quango, Taf. IX, Fig. 1 : Forceps-Spitze).

 En 1892, dans un article intitulé « Beitrag zur Kenntniss der Gattungen Lepidiota und Leucopholis », Brenske décrit Lepidiota Quedenfeldti (Long. 35, Aduma, Deyrolle).

 En 1894, dans un article intitulé « Beiträge zur Kenntniss der Melolonthiden, I. Uebersicht der Melolonthinen, Leucopholinen und Schizonychinen Africas », Kolbe décrit Pholidochris n. g. Leucopholinarum pour y inclure deux espèces précédemment décrites : Ancylonycha dohnri Quedenfeldt, 1884 (Quango, v. Mechow, MNHU), et Lepidiota quedenfeldti Brenske, 1892 (Aduma, West-Afrika ; Misahöhe, Togo, E. Baumann, 1893 ; Küstenlande des Togogebietes, Conradt). Il décrit également une troisième espèce pour le genre : Pholidochris preussi n. sp. (femelle, Long. 32 mm, Dr P. Preuss, Barombi-Station am Elefantensee in Kamerun). Nota : Les indications de localisation au Togo données sous le nom de « quedenfeldti Brenske, 1892 » sont à reporter en fait sur une espèce inédite qui sera décrite par Kolbe, la même année (voir ci-dessous) sous le nom de brenskei.

 En 1894, dans un article intitulé « Coleopteren aus Afrika », Kolbe décrit Pholidochris brenskei n. sp. (1 mâle, Togoküste, 1893, L. Conradt ; 2 femelles, Misahöhe in Togo, August 1893 und 1 April 1894, E. Baumann ; L’espèce vole le soir).

 En 1898, Brenske décrit Pholidochris Kolbei sp. n. (Kuilu, Fr. Congo, Mocquerys 1892, In Museum Tring ; mâle : long. 25 mm ; femelle : long. 26 mm).  L’auteur donne également une clé de détermination des 5 espèces connues : quedenfeldti m., preussi Kolbe, brenskei Kolbe, kolbei sp. n., dohrni Quedf.

 En 1903, dans un article intitulé « Beiträge zur Kenntniss der Insektenfauna von Kamerun », Brenske décrit deux nouvelles espèces : Pholidochris Sjöstedti n. sp. (29 mm, 2 mâles, Type 1110 ; 1 femelle unique, 37 mm, Type 1111) et Pholidochris Helleri n. sp. (mâle : 27 mm ; femelle : 30 mm ; 5 exemplaires de Benito, Donckier, Type 1112). Il cite également Pholidochris Preussi Kolbe (Kamerun, Barombi Station) et Pholidochris Quedenfeldti Brsk. (Aduma).

 En 1912, dans son « Catalogue », Dalla Torre cite le genre Pholidochris Kolbe (page 180) avec les espèces suivantes : Brenskei Kolbe, 1894 (Togo) = Quedenfeldti Kolbe, 1894 (non Brenske) ; Dohrni Quedenf., 1884 (Ancylonycha ; Quango, Kongo) ; Helleri Brenske, 1903 (Benito) ; Kolbei Brenske, 1898 (Französisch-Kongo) ; Preussi Kolbe, 1894 (Kamerun, Barombi-station) ; Quedenfeldti Brenske, 1892 (Lepidiota ; Togogebiet, Aduma) ; Sjöstedti Brenske, 1903 (Kamerun). Il cite également dans le genre Lepidiota Hope (page 171) l’espèce Dohrni Quedenf., 1884 (Ancylonycha ; Angola, Quango). Le taxon dohrni Quedenfeldt, 1884 est donc cité deux fois par Dalla Torre, à la fois dans le genre Lepidiota et dans le genre Pholidochris.

 En 1914, Moser décrit Pholidochris sororia n. sp. sur un exemplaire mâle (Long. 35 mm, Deutsch Ost-Afrika : Morogoro). Cette nouvelle espèce est comparée à Ph. Quedenfeldti Brsk., espèce la plus proche selon Moser.

 En 1946, dans ses « Melolonthini et Pachydemini du Congo belge », Burgeon donne une diagnose du genre Pholidochris Klb. et cite deux espèces du Congo belge : Pholidochris Dohrni Qudf. (27-28 mm, une femelle type du Kwango au M. B. ; une femelle de Tshela, IV-23, Ghesquière) et Pholidochris Kolbei Brsk. (27-32 mm,  Yangambi , Kondue, Biaro).

 En 1965, dans son « Catalogo dos Coleopteros de Angola », Ferreira cite Pholidochris dohrni (Quedenfeldt) : Provincia de Angola, Cuango. Il cite également Lepidiota dohrni (Quedenfeldt) : Provincia de Angola, Cuango (même page : 1222). Ce lapsus est la reprise de l’erreur commise dans le « Catalogue » de Dalla Torre (1912) (Lepidiota, page 171 et Pholidochris, page 180).

 En 1969, dans sa « Contribution à la connaissance de la faune entomologique de la Côte-d’Ivoire », Decelle cite deux espèces présentes en Côte d’Ivoire : Pholidochris preussi Kolbe (Adiopodoumé, III-1961, 1 mâle) et Pholidochris kolbei Brenske (Divo, V-1962, 1 mâle).

 En 2009, Lacroix révise le genre Pholidochris Kolbe. La position de ce genre au sein des Leucopholini est discutée. Ancylonycha dohrni Quedenfeldt est désignée comme espèce type du genre Pholidochris Kolbe. Des lectotypes et paralectotypes sont désignés pour Pholidochris brenskei Kolbe, P. dohrni (Quedenfeldt), P. helleri Brenske et P. quedenfeldti (Brenske). Tous les caractères importants et l’habitus des huit espèces sont figurés.


2009. Révision du genre Pholidochris Kolbe (Coleoptera, Melolonthidae, Leucopholini). Coléoptères, 15 (20) : 169-196, 58 fig.

2010. Melolonthinae afrotropicaux, Genera et Catalogue (Coleoptera, Melolonthidae). 1-277, 140 planches de figures et 52 planches couleur. Paris : Editions M. Lacroix.

2013. Contribution à la connaissance des Melolonthidae afrotropicaux. 29 pages, 92 photos couleur. Editions Lacroix, Collection Hannetons.
2015. Deuxième contribution à la connaissance des Melolonthinae afro-tropicaux. Le Coléoptériste, 18 (1) : 41-45, 15 fig.


Pour approfondir les connaissances sur ce genre, il sera utile de consulter les ouvrages et articles suivants :