Description (mâle). – Taille de 24 à 30 mm. Corps allongé (fig. 886). Dessus brun rougeâtre à très petite écaillure ronde et espacée, plus abondante sur l’avant-corps.
Clypéus important à côtés assez droits ; bord antérieur droit, non sinué (fig. 895). Sillon clypéo-frontal fin. Tête à ponctuation ronde, régulière. Labre peu allongé, en croissant, peu bilobé (fig. 899). Dernier article des palpes maxillaires aplati, peu allongé (fig. 900). Antennes de 9 articles ; le III pas plus long que le IV. Massue de 3 articles un peu plus longue que le funicule (fig. 896).
Pronotum peu transverse à côtés non ciliés, un peu incurvés dans leur partie antérieure ; angles antérieurs mousses ; bord antérieur non marginé, cilié ; ponctuation fine, ronde et régulière ; une bande lisse sur l’axe longitudinal médian ; écaillure ronde, petite, espacée mais plus abondante sur les côtés. Ecusson plus large que long, bien arrondi à l’apex, peu ponctué.
Elytres peu élargis avant l’apex, à côtés assez parallèles ; suture rebordée ; des traces de côtes peu marquées ; calus huméraux et apicaux légèrement saillants ; ponctuation peu enfoncée, riduleuse ; écaillure ronde, petite, uniforme, espacée ; apex élytral un peu rentré.
Propygidium sans sillon médian. Pygidium allongé, pointu à l’apex. Pas d’apophyse mésosternale. Métépisterne large avec quelques écailles et une pilosité fine. Métasternum à villosité dense. Ventrites avec un mélange d’écailles rondes très petites et de poils fins peu abondants.
Protibia assez fin, allongé et tridenté ; la dent basale petite, la médiane proche de l’apicale (fig. 902). Eperon interne très court, situé entre les dents médiane et basale. Protarse long. Griffes allongées avec un denticule interne médian peu important. Méso- et métatarse assez courts. Métafémur allongé. Métatibia allongé, non élargi à l’apex, avec une carène médiane oblique (fig. 901). Eperons apicaux inégaux, fins. Article I du métatarse à peine plus long que le II.
Femelle : Dimorphisme sexuel peu important. Elle se distingue du mâle par les caractères suivants : taille plus importante ; corps plus massif ; clypéus plus fort, arrondi au bord antérieur ; article antennaire III plus long que le IV ; massue antennaire plus courte que le funicule ; labre plus important ; dernier article des palpes maxillaires moins dilaté ; élytres présentant des traces de côtes plus fortes ; pygidium largement arrondi à l’apex ; protibia à dent apicale forte, arrondie à l’apex ; éperon interne plus allongé ; protarse plus court ; métafémur plus élargi ; métatibia élargi à l’apex avec les éperons apicaux dilatés.
2 espèces
Pseudopholis Duvivier, 1892a : 57.
Pseudopholis Duviv. ; Duvivier, 1892b : 284.
Pseudopholis Duvivier ; Kolbe, 1894 : 553 (non vu).
Pseudopholis Duvivier ; Dalla Torre, 1912 : 175.
Pseudopholis Duviv. ; Burgeon, 1946b : 354.
Espèce type : Pseudopholis squamulosa Duvivier, 1892 (fixation par monotypie).
Distinction des espèces. – Le genre Pseudopholis comprend deux espèces très voisines l’une de l’autre et qui peuvent être différenciées par les caractères suivants :
Caractères
Forme du corps
Forme du pronotum
Angles antérieurs du pronotum
Pygidium
Griffes du protarse
Paramères de l’édéage
squamulosa
plus étroit, allongé
plus transverse, rapport : 1,6
très légèrement aigus
plus long que large
plus courtes et courbes
avec une apophyse interne basale
jordani
plus élargi et plus court
moins transverse, rapport 1,45
arrondis
aussi large que long
plus allongées
sans apophyse
Ces caractères sont valables pour l’examen d’individus mâles. Le caractère externe le plus important est la forme du pygidium. Chez les deux espèces, la taille, le coloris, la ponctuation et la pilosité ne présentent pas de différences, si ce n’est minimes et individuelles. Par contre, les paramères sont bien différents avec, pour squamulosa, la présence d’une apophyse interne basale divergente, absente chez jordani.
Les femelles de ces deux espèces ne sont pas distinguables en l’absence de mâles provenant des mêmes localités.
jordani - mâle - femelle
squamulata - mâle - femelle
Pseudopholis jordani Brenske, 1898
Type au Natural History Museum Tring : 3 syntypes mâles, Kuilu, Fr. Congo, Mocquerys, 1892.
Distribution. – RDC (Zaïre) : Eala (00°40’N 18°16’E, 20-XI-1917, 1 mâle, R. Mayné, MRAC ; XI-1936, Ghesquière, MRAC) ; Djuma, Kwango (04°10’S 18°21’E, 1953, 1 femelle, R.P.G. Léta, MRAC) ; Stanleyville (Kisangani) (00°31’N 25°11’E, Colin, MRAC) ; Kasai (1904, 1 mâle, Edm. Taymans, coll. M. Lacroix).
RPC (Brazzaville) : Kouilou (1892, 3 mâles, A. Mocquerys, Tring) ; Malélé, Kouilou (04°25’S 12°08’E, IX-1996, 1 femelle, coll. M. Lacroix) ; Tssesi Mayombe (04°30’S 12°00’E, XII-1992, 2 femelles, Le Gall rec., coll. M. Lacroix) ; Dimonika, Mayombe, Kouilou (04°13’S 12°26’E, XII-1996, 2 mâles, coll. M. Lacroix) ; Dimonika, Mayombe (04°13’S 12°26’E, XII-1990, 1 mâle et 3 femelles, coll. M. Lacroix).
Nota. – La ville de Eala possède un jardin botanique fondé en 1900 par le roi Léopold II.
Albert Mocquérys (1860-1926), chasseur et marchand d’insectes, récolta en Afrique centrale (Sierra Leone, Gabon : Ogooué, Congo : Kouilou, Angola : Luanda) durant les années 1889-1893. Ses chasses étaient vendues à Paris par le marchand Donckier.
Pseudopholis squamulosa Duvivier, 1892
Type à l’ISNB, Bruxelles. Holotype mâle. Congo, Ibembo, coll. Duvivier.
Distribution. – RDC (Zaïre) : Ibembo, Haut Itimbiri (02°37’N 23°37’E, 1890, 1 mâle holotype, J. Duvivier rec., coll. A. Duvivier, ISNB) ; Lemfu (05°18’S 15°13’E, 1 mâle, MRAC).
RPC (Brazzaville) : Etoumbi cuvette (00°05’N 14°50’E, II-1962, 1 mâle et 1 femelle, coll. M. Lacroix) ; Dimonika, Mayombe, Kouilou (04°13’S 12°26’E, XI-1996, 1 mâle, coll. M. Lacroix).
GABON : Ntoum (00°22’N 09°46’E, X-1985, 1 mâle, A. Pauly rec., lumière, MRAC) ; Komo, contreforts des monts de Cristal, 400 m (00°25’N 10°15’E, 15-X-1969, 1 mâle, A. Villiers rec., MNHN) ; Libreville et environs (00°30’N 09°25’E, XII-1914, 1 mâle et 4 femelles, G. Babault rec., MNHN) ; Makokou (00°40’N 12°50’E, X-1967, 1 femelle, G. Bernardi, MNHN) ; Talagouga près de N’Jolé (00°15’S 10°50’E, 1906, 10 mâles et 1 femelle, R. Ellenberger legit, E. Haug, MNHN).
CAMEROUN : région de Samba (entre Limbe et Douala) (04°10’N 09°30’E, 1935, 1 femelle, Carret, MNHN).
Nota. – La station d’Ibembo (alt : 420 m) est située au point terminus de la navigation sur l’Itimbiri (Lubi ou Rubi), affluent du Congo. Le séjour à Ibembo de Joseph Duvivier, récolteur et frère de Antoine Duvivier, a duré environ un an (1890) et a permis de récolter 350 espèces de Coléoptères. A cet endroit la rivière Itimbiri présente de nombreuses chutes, est large d’une centaine de mètres et est entourée d’une épaisse forêt composée d’essences diverses dont le palmier Elaïs.
Ntoum, au Gabon, est le chef-lieu du département du Komo Mondah, province de l’estuaire, à 38 km à l’est de Libreville, sur la RN1. Son nom vient du mot fang « ntoum » qui signifie fromager (l’arbre).
jordani, mâle
Historique. – En 1892 (1891) (a), Duvivier crée le genre Pseudopholis Duviv. pour le nouveau taxon Pseudopholis squamulosus Duviv., et sur l’examen d’un exemplaire mâle (Long. 24 mm, Ibembo, J. Duvivier, femelle inconnue).
En 1892 (b), dans une « Note sur les Coléoptères des vallées de l’Itimbiri-Rubi et de l’Uellé recueillis en 1890 par MM. Joseph Duvivier et Milz », Duvivier redécrit Pseudopholis squammulosa (sic) Duviv. sur le même exemplaire mâle précédemment décrit. En introduction à cet article, il rappelle les conditions de récoltes effectuées par son frère Joseph.
En 1894, dans son article « Beiträge zur Kenntniss der Melolonthiden, I. Uebersicht der Melolonthinen, Leucopholinen und Schizonychinen Africas », Kolbe cite le genre Pseudopholis Duvivier en indiquant qu’il lui est inconnu et qu’il doit être proche du genre Leucopholis.
En 1898, Brenske décrit deux nouvelles espèces appartenant au genre Pseudopholis Duvivier : Pseudopholis Jordani n. sp. (Kuilu, Fr. Congo, Mocquerys 1892, Im Museum Tring, Long. : 28 mm, mâle) et Pseudopholis kuiluensis n. sp. (Kuilu, Fr. Congo, Mocquerys 1892, Im Museum Tring, Long. : 26 mm, mâle). Le taxon jordani est comparé à P. squamulosa Duvivier. Le taxon kuiluensis a été par la suite classé dans le genre Syntaxipholis créé pour lui par Brenske en 1903 et ensuite intégré au genre Ramilia Kolbe par Burgeon en 1946.
En 1912, dans son « Coleopterorum Catalogus », Dalla Torre cite le genre Pseudopholis Duvivier, 1892, avec les taxons jordani Brenske, 1898 (Französich-Kongo) et squamulosa Duvivier, 1892 (Kongo).
En 1946, dans ses « Melolonthini et Pachydemini du Congo belge », Burgeon redécrit le taxon Pseudopholis squamulosa Duviv., en indiquant qu’il n’a pas vu d’autres exemplaires que le type d’Ibembo conservé au Musée de Bruxelles. Il cite également Pseudopholis Jordani Brsk., en indiquant qu’il a vu une série de spécimens congolais qui diffèrent de squamulosus par l’édéage et l’apex du pygidium.