Accueil > Melolonthinae > Genres malgaches > récolteurs



Notices sur les récolteurs malgaches

Melolonthidae et Hopliidae

(Comores - Madagascar - Mascareignes)


(avec la participation de Pierre Viette)

(Mise à jour juillet 2012)

 Les données, concernant les récolteurs cités dans cette Faune, proviennent principalement des recherches documentaires de P. Viette. Auparavant, un historique des récolteurs ayant opéré à Madagascar avait été intégré au corps de l’ouvrage du Professeur R. Jeannel sur les Coléoptères Carabiques de la région malgache (première partie), 1946, Faune de l’Empire français, vol. 6. Ces renseignements sont utilisés en partie pour la présente étude. En 1963, P. Viette avait fait publier dans les Annales de la Société entomologique de France une étude sur les Noctuelles trifides de Madagascar qui comprenait en introduction un historique sur l’étude des Lépidoptères dans la Grande Ile. Cet historique incluait un certain nombre de récolteurs que nous citons dans notre travail et dont les notices sont utilisées. La présente liste est cependant largement complétée par des données compilées par P. Viette, le plus souvent inédites et non publiées jusqu’à présent. D’autres sources d’information, cependant de moindre importance pour l’entomologie malgache, ont été exploitées : J. Gouillard (1991), R. Constantin (1992). Les notices d’autres auteurs, dont R. Paulian, sont citées dans le paragraphe concerné.

 D’autres sources d’informations ont été trouvées dans le livre publié en 1979 par l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Travaux et Mémoires, nouvelle série n° 9, Hommes et Destins, Madagascar, tome III : 543 p. et dans celui de Laurence J. Dorr (1997) sur les naturalistes ayant récolté des plantes à Madagascar et dans l’Archipel des Comores, oeuvre de compilation remarquable, mais qui, malheureusement, n’est pas sans quelques erreurs.

 P. Viette, avec les souvenirs évoqués par M. R. Paulian, concernant le Professeur J. Millot ou lui-même, a cru bon de développer la rédaction des notices concernant des Hommes qu’ils ont connus, morts récemment ou même encore en vie, à une Epoque donnée exceptionnelle, aujourd’hui révolue. Ceci évitera des erreurs dans les futurs travaux des « historiens » français ou étrangers (à condition que ces derniers savent comprendre la langue de Molière ?).


 A la suite de chaque notice, sont indiquées les dates de récoltes relevées sur les étiquettes accompagnant les spécimens examinés. Les noms des récolteurs n’ayant pu faire l’objet d’une notice sont indiqués en lettres capitales.


Abadie (Charles)

 Fonctionnaire au service des mines. Réunionnais d’origine. Faisait partie des naturalistes amateurs de l’entre deux guerres. On lui doit une note et une carte sur la région du Kelifely (1950, Bull. Acad. malg. 28 (1947-1948) : 12-17). Voir P. Viette (1957, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 8 : 8). Patronyme assez commun à la Réunion.

récoltes :  1937 1941 1943 1945.


Alluaud (Charles) (1861-1949)

 Né le 4 mai 1861 à Limoges (Haute-Vienne) et décédé le 12 décembre 1949 à Crozant (Creuse). Associé du Muséum. Chargé de missions scientifiques par le Ministère de l’Instruction publique et le Muséum, Alluaud a fait plusieurs voyages dans la région malgache. Il est venu pour la première fois à Madagascar en 1893 et a fait un séjour de trois mois à Diego-Suarez, à la Montagne des Français et, surtout, à la Montagne d’Ambre. Il y est revenu en 1900 et a cette fois parcouru le sud de l’île, d’août 1900 à mai 1901. Après un séjour de quelques mois à Fort-Dauphin et dans les forêts des montagnes environnantes, il a longuement exploré l’Androy d’où il a rapporté des matériaux zoologiques et botaniques de très grand intérêt. Puis, remontant vers le nord et suivant la chaîne centrale, Alluaud a exploré la riche région de la forêt Tanala, et a atteint Tananarive avant de rejoindre la côte orientale à Tamatave. En mai 1912, avec le Dr R. Jeannel, trois jours d’escale à Diego-Suarez ont été employés à une excursion à la Montagne d’Ambre (Notice du Dr Jeannel).

 Texte repris par P. Viette : 1957, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 8 : 6 et 1963, Annls Soc. ent. Fr. 131 (1962) : 11.

 Voir : « Charles Alluaud » par le Professeur René Jeannel, in : 1953, Annales de la Société entomologique de France 121 (1952) : 1-22.

 Parmi les 165 articles écrits par Alluaud de 1886 à 1942, plus de cinquante traitent de la faune de Madagascar, principalement des Carabiques. Deux articles plus généralistes : 1896, Note sur l’histoire naturelle de Madagascar, Bull. Soc. Sc. nat. Creuse : 1-10 ; 1899, Guide de l’entomologiste à Madagascar, Paris : 73 p. ; et bien entendu sa « Liste des Coléoptères de la Région malgache » (in A. Grandidier, 1900, Hist. phys. nat. et polit. de Madagascar 21, tome 1 : 1-509).

récoltes :  1893 1897 (séjour dans les Mascareignes) 1900 1901.


Ardouin (Capitaine Léon)

 A séjourné à Madagascar en 1896 et 1897 à Diego-Suarez puis à Tamatave, avant de partir pour l’Indochine française à Hanoï.

récoltes :  1898.


BARBIER Le (C.) 1920.


Bastard (Eugène Joseph) (1865-1910)

 Originaire du Maine et Loire. Naturaliste et administrateur colonial. Envoyé en mission par le MNHN, il débarque à Majunga en mai 1896. Visite la baie de Narinda, Morondava, Ambohibe et arrive à Tulear en octobre. Il part ensuite pour Nosy Ve, Manombo et Ankazoabo. En juillet 1897, il est à nouveau à Tulear qu’il quitte le 13 août et arrive à Antsirabe le 27 octobre. Il explore le Vakinankaratra. En mars 1898, il est à Nosy Be et rentre en France.

 En janvier 1899, il repart pour la Grande Ile. En février, il est à Tananarive et en juillet de nouveau à Tulear. Puis, il parcourt le pays Mahafaly au sud de l’Onilahy. En février 1900, E. J. Bastard entre dans l’administration pour s’occuper du pays Bara. Revient en France au début de 1901 puis retourne à Tulear avant de joindre son poste administratif à Ankazoabo. De nouveau en France en 1904, il repart la même année pour Madagascar et est affecté à Midongy du Sud, puis, en 1905, à Betroka. En janvier 1910, il est nommé chef de la Province de Fort-Dauphin où il meurt du tétanos en novembre 1910.

 Le Gouverneur général Gallieni tenait en haute estime ce pacificateur des terres du sud de la Grande Ile. On trouvera des renseignements sur E. J. Bastard dans les Bulletins du Muséum d’Histoire naturelle de 1896 à 1904 et, surtout, dans le travail que le Dr Henri Poisson lui a consacré (1940, Société des Amis du Parc botanique et zoologique de Tananarive, 3me Rapport annuel, année 1939 : 15-24, 1 photo).

récoltes :  1900 1902.


Benoist (Raymond) (1881-1970)

 Né en juin 1881 à Vendresse (Ardennes). Ancien sous-directeur de laboratoire au Département de Phanérogamie du Muséum. Spécialiste des Acanthacées. A la retraite, il fut engagé par le Professeur J. Millot pour monter le laboratoire de Botanique de l’IRSM. Ne resta que quelques années à Madagascar. Ne visita guère que les environs de Tananarive et le massif de l’Ankaratra. Décédé en juin 1970 à Bois-le-Roi (Seine-et-Marne). En Entomologie, était spécialiste des Hyménoptères Apidae.

récoltes :  1950.


BILLECOCQ (Capitaine) ?


Blucheau (M.)

 Capitaine (?). A l’époque du Gouverneur général Gallieni a envoyé des Coléoptères en France, étudiés par L. Fairmaire (R. Paulian, comm. pers.) (voir Oryctes blucheaui in Dechambre, 1986, Faune Madagascar 65 : 167).


BOISSAYE (P.)  1908.


Bontemps (frères)

 Ingénieurs à l’usine d’Antongobato, près de Diego-Suarez. Ils ont fait des envois à Charles Alluaud.


BOUET (Dr C.)  1905.


Cachan (Pierre)

 Entomologiste agricole de l’ORSTOM (à l’époque ORSOM) affecté à l’IRSM. A ensuite été au Centre ORSTOM d’Adiopodoumé (Côte d’Ivoire) puis à la Faculté des Sciences de Nancy. On lui doit notamment une étude des Termites de Madagascar (1949, Mém. Inst. scient. Madagascar (A) 3 (2) : 177-275 ; 1951, ibidem (A) 5 (1) : 1-18) et une révision des Pentatomidae de la Grande Ile (1953, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 1 (2) (1952) : 231-462). Il a fait un séjour d’un mois, en janvier/février 1950, à l’île Europa. A également visité les Comores et les Glorieuses (IV-1948).

récoltes :  1947 1949.


Camboué, s. j. (R. P. Paul) (1849-1929)

 Né en avril 1849 à Mont-de-Marsan (Landes) et décédé en 1929 à Tananarive. Jésuite de la Mission apostolique de Tananarive où il arrive le 10 novembre 1882. Il va consacrer 47 années de sa vie à Madagascar. A surtout travaillé dans l’Ouest de la Capitale : Arivonimamo, Ambohibeloma. A publié des études sur les Acridiens et sur les Bombyciens séricigènes de la Grande Ile, ainsi que sur les Araignées utiles et nuisibles. Il avait réuni une collection de Fourmis et de nombreux autres Hyménoptères. Il était en rapport avec le lépidoptériste Charles Oberthür, de Rennes. Ses envois de Coléoptères au MNHN proviennent de la région de Tulear. Membre de l’Académie malgache et membre correspondant de l’Académie des Sciences.

récoltes :  1891.


Camuset (Lieutenant)

 Récoltes en 1900 dans la région de Diego-Suarez. A capturé deux espèces de Melolonthidae Pachydeminae : Rubilepis bimaculata Dewailly et R. camuseti Dewailly de la Bemarivo (rivière, Madagascar Ouest) en un seul exemplaire et non repris depuis.

récoltes :  1900


Canonne (R. P.)

 Récoltes dans la région de Tulear.

récoltes :   1956 1957.


Carle (Georges) (1879-1945)

 et non Cavle ou Cayle (sur les étiquettes de récolte). Né à Montélimar (Drôme) en 1879 et mort à Rabat (Maroc) en 1945. Ingénieur en Chef du génie rural, il fut, à Madagascar, de 1908 à 1919, Chef du service de Colonisation. En 1919, il est, sur sa demande, mis en disponibilité sans traitement et se consacre dès lors au développement de diverses entreprises privées. A son initiative se monta, près de Moramanga, la Société des Tannins de Madagascar. Puis, il partit au Maroc où il dirigea des cultures d’Orangers et de Cotonniers. Il était membre de l’Académie malgache, membre correspondant du MNHN.

récoltes :  1911.


Catala (René) (1901-1988)

 Né à Epinal (Vosges) en novembre 1901, décédé à Nouméa (Nouvelle Calédonie) en octobre 1988. Issu de l’Ecole d’Agriculture coloniale du Havre, il est, dès 1924, planteur de café à Vohilava, sur le cours inférieur du Faraony dans la sous-préfecture de Manakara. Biologiste amateur, il s’intéressa aux Lépidoptères et aux Poissons. En 1938, au septième Congrès international d’Entomologie tenu à Berlin, il présente une note sur les « Variations expérimentales de l’Urania de Madagascar (Lépidoptères) » publiée en 1939, VII. Intern. Kongress für Entomologie, Berlin, 1938 : 667-672, pl. 49-58. Son gros travail sur les « Variations expérimentales de Chrysiridia madagascariensis Less. [recte rhipheus Drury] (Lep. Uraniidae) » sera présenté en septembre 1940 comme thèse de doctorat de l’Université de Paris et publié la même année dans les Arch. Mus. natn. Hist. nat. (6) 17 : 1-262, 76 fig., 36 pl. h.-t. (5 à 11 en coul.). La collection exceptionnelle de ces variétés expérimentales est théoriquement conservée au MNHN, mais des exemplaires ont pu être (?) dérobés ces dernières années (ils ne sont d’ailleurs pas les seuls).

 R. Catala reprenait, pour la première fois sur une espèce tropicale, les travaux de Standfuss et d’E. Fischer sur les Vanesses européennes.

 C’est à Nosy Be, à la Pointe à la Fièvre, en 1934, que R. Catala découvrit, nous dit P. Fourmanoir (1989, Revue fr. Aquariol. 15 (3) (1988) : 86-88, 1 phot.), l’étrange beauté des fonds sous-marins.

 Chargé de mission pour le MNHN (il avait accompagné en partie R. Heim lors de son voyage en 1934/1935), il fit en 1936, une longue tournée dans l’Extrême Sud malgache utilisant pour la première fois un « camion laboratoire ». En partant de Fianarantsoa, l’itinéraire fut le suivant : Ihosy, Ranohira, la forêt de Lambomakandro, Tongobory, Betioky Sud, Ejeda, Ampanihy, Tranoroa, Tsihombe, Ambovombe, Ranopiso, Fort-Dauphin, Faux Cap, avec retour par Antanimora et Betroka. Un trajet remarquable pour l’époque (R. Catala, 1936, Revue Madagascar 14 : 79-132, nombr. phot.).

 Resté seul à Paris pendant la guerre mondiale 2 où il ne disposait que du minimum pour vivre, il eut la chance d’être soutenu par le Dr René Jeannel (1879-1965), Professeur d’Entomologie au MNHN depuis 1931, Fondateur et Directeur de l’Office de la Recherche scientifique coloniale (ORSC) (ancêtre de l’ORSTOM), organisme créé par une loi du 11 octobre 1943 et validé le 24 novembre 1944.

 En 1945, le Dr R. Jeannel proposa à R. Catala une mission en Nouvelle Calédonie. Une fois sur place, ce dernier étudia la possibilité de créer à Nouméa un Institut français d’Océanie (IFO), l’équivalent de l’IRSM à Tananarive. Grâce au soutien de Lucien Pohl (actif membre de la Société française d’Acclimatation, réfugié aux USA, speaker de la « Voix de l’Amérique »), mais, surtout, à l’action d’Harold Coolidge (un descendant du Président Coolidge, qui avait travaillé sur un Buffle de l’Indochine française), les autorités navales américaines cédèrent à la France (dans le cadre de l’accord franco-américain Blum-Byrnes, mai 1946) l’hôpital construit devant l’Anse Vata à Nouméa pendant la Guerre du Pacifique. Ainsi l’IFO était le premier établissement de l’ORSC à posséder ses bâtiments. Mais, au retour en Métropole, R. Catala se heurtera : (a) au nouveau Directeur de l’ORSC, le Professeur Raoul Combes (1883-1964), de la Sorbonne, éminent spécialiste de la vie de la cellule végétale, mais ignorant absolument tout des réalités tropicales ( de plus, les deux hommes ne pouvaient que s’opposer du fait de leur caractère ; l’un était un scientifique universitaire froid, taciturne, l’autre un amateur éclairé, un peu poète, ouvert, un self made man - ce qui avait plu aux Américains du Nord) et, surtout, (b) à la jalousie des jeunes scientifiques titrés.

 Ne désirant plus repartir à Madagascar, ses plantations, son aquarium ayant été détruits par un cyclone et son fidèle ami et collaborateur Roger Franoux assassiné dans de pénibles circonstances lors des tragiques évènements de 1947, il retournera à Nouméa, mais non comme Directeur de l’IFO. Finalement, en 1952, il donnait sa démission de l’Office et entreprenait, avec l’appui du Député H. Lafleur et l’aide de son épouse, d’origine suisse, née Ida Stucki, la construction du grand Aquarium devenu l’un des principaux attraits touristiques de Nouméa et de cette région du Pacifique Sud et, également, un important centre de recherche.

 Dans le cadre des travaux de la Commission du Pacifique Sud, R. Catala et son épouse visiteront les îles Gilbert (actuellement Kiribati) de mars à juillet 1951, principalement Tarawa, un peu au Nord de l’Equateur.

 A Madagascar, lorsqu’il se rendait à Tananarive, R. Catala fréquentait le petit cercle d’entomologistes amateurs se réunissant chez le couple Olsoufieff.

 Il était lauréat de l’Académie des Sciences, de la Société entomologique de France (Prix Constant, 1943), membre de l’Académie malgache, membre correspondant du MNHN [P. Viette].

récoltes :  1934.


Clément (Pierre)

 Ingénieur agronome. Entomologiste au Service de l’Agriculture de Madagascar de 1946 à 1949. A été un temps chef du Centre antiacridien de Betioky Sud. Décédé à Paris en 1986, à l’âge de 84 ans. Il fut, à l’époque, le doyen de la Société entomologique de France, dont il était membre depuis 1917.

 Spécialiste des Coléoptères Aphodiidae (voir 1987, Bull. Soc. ent. Fr. 91 (9-10) (1986) : 323).

récoltes :  1946 1947 1948 1949.


CLOUÉ   1847.


CNRS - RCP 225

 Recherche coopérative sur programme (RCP) n° 225 du Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) dirigée par M. le Recteur Paulian : Biogéographie des milieux montagnards de la région malgache et structure de leurs écosystèmes. Trois différentes tournées furent organisées :

 (1) Le Massif de l’Andringitra, d’octobre 1970 à janvier 1971. Les Coléoptères y furent récoltés par A. Descarpentries (1971, Bull. Soc. Ecologie 2 (2-3) : 189-266, 44 fig.).

 (2) Les Chaines Anosyennes, dans le Sud-Est de Madagascar, en juillet puis novembre-décembre 1971 et mai 1972 (1973, Bull. Mus. natn. Hist. nat. (3) 118, Ecolog. génér. 1 : 1-40, 14 fig.). Le Massif de l’Ankaratra en janvier 1972.

 (3) Le Massif du Marojejy/Marojezy, novembre-décembre 1972, l’Itremo et l’Ibity, en janvier 1973 (1975, ibidem (3) 309, Ecolog. génér. 25 : 29-67, 12 fig.).

 Lors des tournées (2) et (3), les Coléoptères furent récoltés par A. Peyrieras. Dans le cadre de ses recherches sur la faune du sol, des Microcoléoptères furent trouvés par J.-M. Betsch dans les pièges Berlese. Pour les Hopliinae, l’apport en nouvelles espèces est des plus intéressant. On regrettera, dans les trois textes publiés, l’absence d’indications précises et classiques concernant les dates des différents camps ou des lieux de capture.

récoltes :   1970 1971 1972 1973.


CONSTANTIN (R.) ?


Coquerel (Charles) (1822-1867)

 Né en Amsterdam, mort à Salazie (Ile de la Réunion). Il était chirurgien de la Marine. Il a visité la Grande Ile pour la première fois en 1846, puis il est revenu en 1852 à Nosy Be et à l’Ile Sainte-Marie où il restera une année. Il a publié plusieurs notes sur les Coléoptères de Madagascar et de l’Ile de la Réunion (Bourbon). Sa collection a été incorporée à celle de Fairmaire.


Cotta (R. P.)

 Lazariste de la Mission de Fort-Dauphin, correspondant de R. Oberthür.


Cowan (Rev. William Deans) (1844-1923)

 Né près d’Edimbourg en Ecosse en juin 1844. Missionnaire de la London Missionary Society (LMS), il ne fera, à ce titre, qu’un seul séjour, mais de sept années, à Madagascar, à Fianarantsoa où il arrive en 1874.

 En 1881, il retourne en Angleterre, donne sa démission de la LMS et revient à Madagascar l’année suivante. Il y restera environ deux ans dans une affaire commerciale qui tourna court. Revenu en Angleterre, il devint anglican et poursuivit son activité ecclésiastique jusqu’à sa mort en 1923.

 Le Rev. Cowan a étudié la région d’Ambohimanga du Sud, celle d’Ihosy, les pays Betsileo, Tanala et Bara. Il était intéressé par les Insectes, les Oiseaux et les Fougères. Son matériel est au BMNH. Pour ce qui est de sa localité Ankafana/Ankafina voir P. Viette, 1991, Faune Madagascar (Suppl.) 2 : 6-7. Il fut membre de la Royal Geographical Society.

récoltes :  1881.


Daniels (Patrick S.)  

 Un des récolteurs en mission en novembre 1988, à Ranomafana, pour le compte du National Museum of Natural History, Washington.

récoltes :  1988.


Decary (Raymond) (1891-1973)

 Né à Méry-sur-Seine (Aube). Correspondant du Muséum. Administrateur en chef des Colonies à Tananarive. Arrivé à Diego-Suarez en juillet 1916, il partit ensuite pour l’extrême Sud malgache, à Beloha. Decary a beaucoup circulé dans l’île et a envoyé au Muséum des Insectes provenant de diverses régions. Il a été à la tête des services de recherche scientifique du Gouvernement général de Madagascar (1937). Il avait mis en train, en 1938, une exploration systématiques des nombreuses grottes des régions calcaires de l’île. Mais cette entreprise a été interrompue par la guerre (Notice du Dr Jeannel). Mobilisé en 1942, son retour en France fut définitif en novembre 1944 (H. Poisson, 1957, Revue Madagascar 30 : 26). Il s’était retiré à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). R. Decary a énormément publié (plus de 400 titres de travaux) sur tout ce qui touche les habitants de la Grande Ile et la Nature à Madagascar. Sa bibliothèque madécasse et sa documentation personnelle furent d’une richesse exceptionnelle. Décédé en décembre 1973.

 Plusieurs notices lui ont été consacrées : voir Médecin Général Girard (1957, Revue Madagascar 33 : 13-18). P. Viette (1963, Annls. Soc. ent. Fr. 131 (1962) : 14 ; 1974, Bull. Soc. ent. Fr. 78 (9-10) (1973) : 297-298 ; 1979, Mém. Mus. natn. Hist. nat. (n.s.) A Zool. 109 (1978) : 31). C. Rabenoro & J. Valette (1976, P.V. Séances Acad. malg., Bull. (n.s.) 52 (1-2) (1974) : XIX-XXXIII).

récoltes :  1919 1921 1923.

A consulter : Madagascar passion d’un naturaliste. Extraits (1920-1939) du journal de Raymond Decary présentés par Yvonne Decary. 369p. Editions Alzieu, 2012.
Madagascar entre la fleur et le képi. Extraits (1939-1944) du journal de Raymond Decary présentés par Yvonne Decary. 255p. Editions Alzieu, 2012.


Decorse (Dr Jules) (1873-1907)

 Né le 10 octobre 1873 à St-Maurice (Seine) et décédé le 26 août 1907 à Paris. Médecin militaire qui a séjourné plusieurs années dans l’extrême sud de l’île, autour de 1900. Il a surtout chassé dans l’Androy, mais aussi dans les environs de Maevatanana. Ses envois au Muséum ont été extrêmement copieux. A publié sur l’Androy (climatologie et botanique) : voir « Lettre d’Ambovombe », Bull. Mus., janv. 1901 : 4. Pour les envois du Dr Decorse, voir Bull. Muséum, 1904, pages 4, 30, 96, 304.

récoltes :  1900 1901.


De Dieu (Jean)

 Sans doute Jean De Dieu Rakoto, employé malgache des Eaux et Forêts qui collaborait avec l’IRSM. Plus intéressé par les Lémuriens.

récoltes :  1949.


Delcroix (Capitaine)

 En 1897-1898 à Madagascar, il a dirigé une expédition topographique sur la côte Est et dans le pays Betsimisaraka.

récoltes :  1898.


Descarpentries (Jules) (1881-1927)

 Né à Paris en 1881 et décédé à Tulear (Madagascar) le 25 décembre 1927. Correspondant du Muséum. Ingénieur topographe du Gouvernement général de Madagascar. A vécu à Tulear. J. Descarpentries a fait d’intéressantes récoltes entomologiques à la Baie d’Antongil (1908), dans le Tsaratanana et surtout dans la région de Fianarantsoa (1923). Il a accompagné Perrier de la Bâthie, en janvier et février1922, dans son exploration du massif de l’Andringitra, dont il a été le premier à déterminer les altitudes des principaux sommets. Il en a donné une carte hors-texte (in H. Perrier de la Bâthie, 1927, Mém. Acad. malgache 3 : 44-45). Voir : 1928, anonyme, Bull. Soc. ent. Fr. : 8.

récoltes :  1906 1907 1909 1923.


Descarpentries (André) (1919-1998)

 Fils du précédent. Né à Tananarive en 1919 et décédé en région parisienne en mai 1998 ; il était, de ce fait, un zanatany, un fils de la terre malgache. Après plusieurs séjours en Afrique, il ne retournera dans la Grande Ile qu’une seule fois, comme membre de la mission RCP 225 du CNRS dans le massif de l’Andringitra, d’octobre 1970 à janvier 1971. Il y récoltera de nombreuses espèces nouvelles de Coléoptères. Fonctionnaire au service de ce même Ordre d’Insectes et Directeur du Vivarium, il fit toute sa carrière au MNHN, de 1945 à 1985. Spécialiste des Buprestides, il étudia plus spécialement les Buprestes madécasses et, notamment, les Microbuprestes récoltés par A. Peyrieras et son équipe dans les nids de Cerceris. Voir, par exemple, son travail de 1966 publié dans le Bull. Inst. R. Sci. nat. Belgique 41 (39) (1965), 49 p. Il a été très lié avec J. Vadon et A. Peyrieras. Une notice nécrologique a été rédigée par R. Paulian et P. Viette (1998, Entomologiste 54).

 

Dorr (Capitaine)

 Officier d’Infanterie de Marine. Envois au Muséum d’Insectes de la vallée de la Betsiboka, en 1900.


Drouhard (Eugène) (1874-1945)

 Né à Saône (Doubs) en septembre 1874, décédé en 1945 aux environs de Paris. Après un court séjour au Mozambique, il arrive à Madagascar à l’âge de 27 ans. Après avoir tenté sa chance dans la prospection minière, il décide, en 1906, d’entrer dans l’administration comme agent du service de l’Agriculture. Par la suite, en 1914, il passe au service des Forêts (étude de la vallée de la Mahajamba, culture de l’Urena lobata, importants reboisements dans l’Ouest, plantation des Quinquinas à la Montagne d’Ambre aux Roussettes). Nommé Inspecteur des Forêts en juillet 1922, E. Drouhard prit sa retraite en 1934 aux environs de Paris. Il avait épousé la fille de H. Perrier de la Bâthie (M. Bigorgne, 1947, P. V. Séances Acad. malg., Bull. (n. s.) 26 (1944-1945) : XXXV).

 Envois au Muséum, en 1932, de Coléoptères provenant de la Montagne d’Ambre. Etait en relation avec les frères Charles et René Oberthür, les célèbres collectionneurs de Rennes.


Elie (Jean) (voir Randriamasy)

récoltes :  1957.


Epps (R. V.)

 Un des récolteurs en mission en novembre 1988, à Ranomafana, pour le compte du National Museum of Natural History, Washington.

récoltes :  1988.


Fauchère (A.)

 Ingénieur des Eaux et Forêts. Directeur, de 1897 à 1901, de la station agricole de Tananarive-Nanisana. Inspecteur général des Services forestiers et agricoles en 1920.

récoltes :  1907.


FLYBOND (M. P.) 1943.


Frappa (Claudius) (1902-1982)

 Né en septembre 1902 à Domarin (Isère), décédé en octobre 1982 à Nice. Ingénieur agricole, Cl. Frappa est dès janvier 1927 attaché au cadre des Laboratoires agricoles de Madagascar. Il fera pratiquement toute sa carrière dans la Grande Ile jusqu’en octobre 1958. Il occupa différents postes : Chef du Laboratoire d’Entomologie agricole de Tananarive-Nanisana, puis de l’Institut Pasteur de Tananarive, Chef du Service antiacridien et du Service de la Défense des Cultures. A son retour en Métropole, il travaillera un temps dans le Laboratoire d’Entomologie appliquée et coloniale du MNHN, avant de se retirer à Nice en 1962.

 Membre correspondant de l’Académie malgache (1928), puis membre associé et membre titulaire. Membre correspondant du MNHN (1945). Membre correspondant de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (1958) (1984, Mondes et Cultures, C. R. trim. Séances Acad. Sci. O.-M. 42 (4) (1982) : 899-900).

 Cl. Frappa a publié plus de 130 notes ou travaux, généralement dans les revues tananariviennes : Bull. Acad. malg., Bull. de Madagascar, Bull. économ. de Madagascar.

récoltes :  1932.


GAUDRON (Lieutenant) 1913.


Geay (François) (1859-1910)

 Né en 1859 à Lacour d’Arcenay (Côte-d’Or) et décédé en 1910 à Melbourne (Australie) lors d’un périple. Voyageur naturaliste du Muséum, ayant exploré particulièrement les environs de Tulear. Accomplit de 1904 à 1907 plusieurs voyages à Madagascar, visitant successivement le Nord, la région de Tamatave, la province de Tulear et celle de Fort-Dauphin, puis Farafangana, Mananjary (1948, P.V. Séances Acad. malg., Bull. (n.s.) 27 (1946) : IX (notice du Dr H. Poisson sur le Pr. J. Pellegrin).

récoltes :  1906.


Genevey (J.)

 Magistrat aux Comores. Très intéressé par les Charaxes. Voir P. Viette (1979, Mém. Mus. natn. Hist. nat. (n. s.) A, Zool. 109 (1978) : 33).

récoltes :  1956.


GENOT (F.)  1902 1904.

GOISSAUD  1910.


Gomy (Yves)

 Né en 1942. Spécialiste des Histeridae. Fonctionnaire de l’Education nationale, en poste à la Réunion d’octobre 1964 à août 1973. Coléoptériste amateur chevronné, plus particulièrement intéressé par la faune du sol, il visita un grand nombre de localités et put, en quelques années, doubler le chiffre d’espèces de Coléoptères connues dans l’île. Il a successivement habité Saint-Gilles-les-Bains, Salazie et Saint-Denis.

 Avec des crédits alloués par M. R. Paulian, dans le cadre de la RCP n° 225 du CNRS, Y. Gomy fera une tournée de prospection de trois jours dans le massif du Piton des Neiges en 1972 (29-III/1-IV) (1972, Info-Nature, île de la Réunion 6 : 15-21, 4 phot.).

 Par suite de sa présence à la Réunion, il a pu se rendre, pour son propre compte, dans différentes îles de la zone :

 Archipel des Comores en 1969 : Mayotte (11-16 août), Anjouan (16-20 août), Mohéli (20-28 août), Grande Comore (28 août- 1er septembre).

 Madagascar : janvier et février 1967 (Est et Centre) ; janvier et février 1968 (Nord-Est, Nord, Nord-Ouest) ; juillet et août 1969 (Sud).

 Maurice : janvier et février 1966 ; janvier et février 1970 et 1971.

 Rodrigues : 8-14 mai 1972.

 Ses récoltes ont été dispersées entre les différents spécialistes, mais la plus grande partie de la collection est conservée au Musée d’Histoire naturelle de la Ville de Genève (Suisse).  [Notice rédigée avec son aide, nous l’en remercions ].


Goudot (Jules)

 Un des premiers qui ait fait des récoltes entomologiques à Madagascar. Candèze (1895, Annls. Soc. ent. Belg. 39 : 50) écrit à son sujet : « Vers 1830, un Français, Goudot, fixé à Tananarive, envoyait à H. Dupont, marchand naturaliste à Paris, un nombre considérable de Coléoptères de l’Imérima. C’est de cette époque que date la connaissance des Coléoptères du centre de l’île ».

 Les récoltes de Goudot sont certainement antérieures à 1830. Il visite, vers 1828, la région de Tamatave et la côte Est jusqu’à l’île Sainte-Marie : Foulpointe, Fenerive et rentre en France en 1829. La plus grande partie des Insectes récoltés fut vendue à un marchand naturaliste parisien, H. Dupont et au Muséum Royal de l’Université de Berlin en 1830 (voir le travail de Klug, 1833, sur les Coléoptères). Le matériel que le MNHN possède de lui a été acheté en 1834. Ses récoltes portent la seule indication « Madagascar ». Les exemplaires examinés et décrits par Burmeister proviennent des fonds du naturaliste Dupont.

 C’est au cours d’un deuxième voyage, vers 1831-1833, que Goudot pénètre dans le centre de la Grande Ile. Le troisième et dernier voyage, effectué à partir de 1835, lui permettra, grâce à l’appui de sa femme malgache et à son caractère original, de voyager loin de Tananarive (cf. Viette, 1963 : 7). On ne put rien savoir concernant sa mort. Voir également la note du Pr. E.R. Brygoo : « Les Goudot, des voyageurs naturalistes bien mal connus » (1981, Histoire et Nature 17/18 : 33-47).   


Grandidier (Alfred) (1836-1921)

 Né à Paris en décembre 1836 et décédé dans cette même ville en septembre 1921. Correspondant du Muséum. Explorateur et naturaliste. A effectué plusieurs voyages à Madagascar de 1865 à 1870 et fut rappelé en France par la déclaration de guerre à l’Allemagne. Après la guerre de 1870, il a entrepris la publication d’une « Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar » en 60 volumes dont 18 ont été publiés. Parmi ceux-ci se trouvent un Atlas des Coléoptères par M. Künckel d’Herculais (1891) et une Liste des Coléoptères par Ch. Alluaud (1900) (Notice du Dr Jeannel).

 Les récoltes d’A. Grandidier ne portent pas d’indications précises de localités et sont peu nombreuses. Son fils Guillaume Grandidier a fait quelques récoltes dans le sud de l’île. Les étiquettes avec l’indication «Grandidier J.» sont probablement à lui attribuer.


Grandidier (Guillaume) (1873-1957)

 Fils du précédent, né à Paris en juillet 1973, décédé à Paris en septembre 1957. Docteur ès Sciences. Il avait été élevé par son père dans l’amour de Madagascar où il se rendit plusieurs fois. Ses publications sont aussi importantes que variées. On retiendra l’ouvrage conjointement rédigé avec G. Petit : « Zoologie de Madagascar », 258 p., 48 pl. phot. h.-t. Soc. Edit. géogr., marit. et colon., Paris, 1931, et les trois volumes de la « Bibliographie de Madagascar » d’une très grande utilité. Le troisième volume, 1934-1955, avec une préface du Professeur Millot, fut publié par les soins de l’IRSM en 1958. G. Grandidier a continué l’oeuvre de son père : « Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar ». Tous ces ouvrages, richement illustrés, magnifiquement édités, étaient exécutés à ses frais et son oeuvre l’avait pratiquement ruiné. Sans penser qu’un jour la France n’aurait plus à administrer Madagascar, il a fait don de son inestimable et précieuse bibliothèque à l’IRSM.

 Membre de l’Académie malgache, G. Grandidier fut également Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (J. Millot, 1958, P. V. Séances Acad. malg., Bull. (n. s.) 35 (1957) : XXIX-XXX).

récoltes :  1907 1909.


GRINER Mme  ?  


Griveaud (Paul) (1907-1980)

 Né à Nantes (Loire-Atlantique) en mars 1907, décédé à Sainte-Marguerite/Pornichet (id.) en octobre 1980 après une longue et pénible maladie. Cet ancien élève de l’Ecole d’Agriculture coloniale du Havre débarque à Madagascar en décembre 1927 comme engagé dans les Troupes coloniales (artillerie de montagne où le Mulet était roi). A l’issue de son contrat militaire, P. Grivreaud dirigera une plantation dans la région de la côte Est. Il y vivra, seul européen, au milieu de la population malgache et devra apprendre la langue qu’il connaissait parfaitement. Il aura ensuite des activités multiples et variées et il lui sera nécessaire, le plus souvent à motocyclette, de parcourir les routes, ou mieux les pistes à l’époque, de la Grande Ile. La connaissance de la langue malgache et du réseau routier lui sera fort utile par la suite. Il se marie avec une française née en Afrique du Sud dont la famille était installée à Tulear. Ils auront un fils. Finalement, il réussit, dans le commerce, à s’établir à Tananarive. Et c’est ainsi, au titre de la Chambre de Commerce de Tananarive, qu’il aura la possibilité de revenir pour la première fois en France en 1955. Il était aussi, à l’époque, membre du conseil municipal de Tananarive.

 Passionné par l’Entomologie (au début par les Coléoptères), il retrouvait les entomologistes amateurs de l’entre-deux-guerres chez le couple Olsoufieff : Ch. Abadie, R. Catala, Lassère, A. Seyrig, J. Vadon, lorsque ceux-ci étaient de passage à Tananarive. Une rencontre due au hasard avec P. Viette en décembe 1954 à Perinet, forêt d’Analamazaotra, allait complètement changer le cours de sa vie et lui apporter une stabilité dans son existence. Elle lui fit découvrir les nouvelles techniques utilisées pour les chasses de nuit et lui permettre de devenir entomologiste professionnel lorsqu’il fut en 1956 recruté par M. R. Paulian dans le cadre de l’IRSM. Il y restera 12 ans et 8 mois. Sa première tournée sera de 10 jours, du 5 au 14 avril 1956, dans la forêt de Lambomakandro, une station découverte par R. Catala en 1936, située sur la route de Tulear de l’époque, à l’Est de Sakaraha. Cette tournée sera suivie de 95 autres, qui ne pourront évidemment pas être citées içi, totalisant 1369 jours de terrain, soit une moyenne de 108 jours par an, et 3339 heures de chasses de nuit. La dernière tournée se fera du 24 mars au 2 avril 1973 dans la forêt Ambohiboatavo, près de Mantasoa (en compagnie d’A. Peyrieras).

 Il quittait définitivement Madagascar le 19 juin 1973 pour se retirer dans une maison familiale près de Pornichet, détruite lors de la construction du Mur de l’Atlantique et rebâtie par la suite, avec une vue imprenable sur l’Océan Atlantique. Il y a rédigé son travail sur les Lymantriidae.

 P. Griveaud tenait, au jour le jour, un cahier de notes sur ses missions entomologiques, souvent accompagnées d’un excellent plan en couleurs (il était le fils d’un architecte) de la localité de chasse. Ces trois cahiers extrêmement précieux sont actuellement entre les mains de P. Viette, ainsi que sa bibliothèque et un volumineux courrier.

 Récoltant des milliers d’exemplaires d’Insectes, il a largement contribué à l’inventaire faunistique de la Grande Ile et son nom reste attaché à un grand nombre d’espèces.

 Il a rédigé quatre volumes, sur des familles de Lépidoptères Hétérocères, dans la Faune de Madagascar : volume 8 (1959) Sphingidae - volume 14  (1961) Eupterotidae et Attacidae [recte Saturniidae] - volume 17 (1964) Amatidae [recte Ctenuchidae] (qui fut le thème de sa thèse de Doctorat de l’Université de Nancy) - volume 43 (1) et (2) (1977) Lymantriidae. Il avait commencé une révision des Noctuidae Catocalinae auctorum. La maladie ne lui a pas permis de terminer son travail. Le manuscrit est là, à l’abandon.

 P. Griveaud connaissait bien les Oiseaux, avait été chasseur et s’intéressait beaucoup à la Protection de la Nature malgache. Que dirait le pauvre homme aujourd’hui ...

 Du 6-VIII au 13-XI-1958, il accompagne, dans les quatre îles de l’Archipel des Comores, le couple d’ornithologistes anglais, C. W. Benson et son épouse (British Ornithologists’ Union Centenary Expedition 1958).

 A Tananarive, il avait constitué une riche collection de Lépidoptères madécasses, qui, en grande partie, existe toujours dans le Parc de Tsimbazaza. Les exemplaires spectaculaires et à valeur marchande ont, seuls, disparu. Il est difficile, dans un pays devenu celui du quart Monde, de résister aux devises étrangères. Mais il semble que cette période soit aujourd’hui terminée avec la protection du patrimoine national.

 Un séjour disciplinaire de 19 mois, de 1963 à 1965, lui est imposé au Centre ORSTOM d’Adiopodoumé en Côte d’Ivoire à la suite de la démission du Professeur J. Millot de la direction de l’IRSM, du départ forcé de M. R. Paulian vers Brazzaville et, dit-on, de l’Indépendance de Madagascar.

 Il pourra revenir à Madagascar et reprendre ses tournées dans la Grande Ile en janvier 1966. Il retrouvera, alors, ses amis malgaches, certains d’entre eux étant arrivés au poste de Ministres du Président Philibert Tsiranana, ce qui facilitera beaucoup l’administration du Centre ORSTOM de Tananarive.

 Enumération des principales premières tournées : P. Viette (1963, Annl. Soc. ent. Fr. 131 (1962) : 18-19).

 Notice nécrologique : R. Paulian & P. Viette (1981, Bull. Soc. ent. Fr. 85 (9-10) (1980) : 297-298, 1 phot.).

 Liste des publications : P. Viette (1982, Faune Madagascar 61 : 5-9).

 P. Griveaud était membre de l’Académie malgache, membre correspondant du MNHN et membre de la Société entomologique de France (prix Constant, 1960) [ P. Viette ]

récoltes :  1956 1957 1958 1959 1960 1961 1966 1967    1968 1969 1972 1973.


Gruvel (J.)

 Entomologiste de l’ORSTOM, affecté au Centre de Tananarive.

récoltes :  1957


Hamon (Jacques)

 Entomologiste médical de l’ORSTOM à la Réunion, de novembre 1950 à juillet 1952. Voir P. Viette (1957, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 8 : 8). La date de récolte 1962 doit concerner un séjour postérieur.

récoltes :  1950 1951 1952 1962.


Heim (Roger) (1900-1979)

 Né à Paris en février 1900, décédé à Paris en septembre 1979. Ancien élève de l’Ecole centrale des Arts et Manufactures. Licencié es Sciences en 1924. Dès 1920, il fréquente avec assiduité le Laboratoire de Cryptogamie du MNHN. Il commence sa carrière au Jardin alpin du Lautaret, mais revient bientôt à l’Institut Pasteur de Paris, puis au MNHN. Il est docteur es Sciences naturelles en 1931. Il découvre l’Afrique du Nord, se rend en Guinée et gravit le Mont Nimba. Il est nommé sous-directeur du laboratoire de Cryptogamie en 1933.

 D’août 1934 à février 1935, il fera une mission à Madagascar visitant l’Est (il sera l’hôte de J. Vadon à Maroantsetra), le Centre (notamment le massif de l’Andringitra en octobre - il parlera toujours avec enthousiasme des falaises de l’Ivangomena), le Nord et le Nord-Ouest. Dans deux notes identiques publiées en 1935, il fait déjà part du grand danger que couraient la flore et la faune malgaches avec la destruction de la forêt autochtone. Que dirait-il aujourd’hui ? En pays Tanala, il récolte pour le MNHN des Insectes étiquetés « forêt de Tsianovoha », qui est une cacographie pour Tsianivoho, une station située à 13/14 km au Sud-Ouest d’Ikongo/Fort-Carnot.

 Il est arrêté par la Gestapo en août 1943 et, successivement, déporté à Buchenwald, Mathausen puis Gusen où il est libéré en mai 1945 par les troupes américaines en un bien triste état.

 R. Heim est nommé Professeur de Cryptogamie au MNHN en 1945. Le poste avait été laissé vacant en attendant son retour. Il est promu Directeur de cet établissement en 1951 et il le restera pendant trois mandats, soit pendant quinze années.

 Il a parcouru toute la planète (Amérique centrale, où il découvre les Champignons hallucinogènes, et Amérique du Sud, Afrique, Asie, Océanie) ce qui lui permet de faire paraître en 1955, le livre intitulé Un naturaliste autour du monde. Il fut un ardent défenseur, bien avant l’heure, de la Nature partout dans le monde. Il s’inquiétait du devenir de l’Université française, nous dit le Professeur J. Dorst (p. 254) [sans doute après les évènements de mai/juin 1968], une vénérable institution livrée à la démagogie, avec ses conseils, comités, commissions et autres bavardages et manoeuvres politiques [la réforme ayant atteint, depuis 1985, le MNHN]. Il s’inquiétait, également, des conséquences négatives de la décolonisation - inscrite dans le sens de l’Histoire, mais sans doute trop rapide - avec le retour d’un racisme plus féroce que celui entre blancs et noirs. On sait que les évènements lui ont donné raison.

 En 1962, il avait créé, dans le cadre du MNHN, une station de recherches à La Maboke (République centre-africaine), aujourd’hui abandonnée.

 Membre de l’Académie des Sciences (1946) ; Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (1947) ; Membre de l’Académie malgache ; Président de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature, de 1954 à 1958 ; Président de la Fondation Singer-Polignac (J. Dorst, 1983, Mondes et Cultures, C. R. trim. Séances Acad. Sci. O.-M. 42 (2) (1982) : 248-257) [ P. Viette ].

récoltes :  1935.


Heydel R. P.

 Récoltes probablement effectuées dans la sous-préfecture de Tsaratanana, dans le Centre (Province de Majunga), située au Sud du tampoketsa de Beveromay, à 65/70 km à l’Est de la route nationale n° 4 de Tananarive à Majunga, mais non dans le massif du Tsaratanana. Il existe bon nombre de localités de ce nom.

récoltes :  1930.


Hildebrandt (Johann Maria) (1847-1881)

 Né en mars 1847 à Düsseldorf (Allemagne). Voyageur et naturaliste allemand, mort de la fièvre à Tananarive le 29 mai 1881. La plus grande partie de ses récoltes d’Insectes a été envoyée au « Königliches Museum für Naturkunde zur Berlin ». A été à Hellville en mai 1879, a visité Nosy Komba et la vallée du Sambirano. Il a habité Andrangoloaka, comme F. Sikora. Ses récoltes, sans autre indication de provenance que « Madagascar » ont été étudiées en 1884 par L. Fairmaire et C. A. Dohrn.

Récoltes :  ?


Humbert (Henri) (1887-1967)

 D’origine savoyarde par sa famille, né à Paris en janvier 1887, décédé à Bazemont (Seine-et-Oise/Yvelines) en octobre 1967, après avoir été immobilisé pendant plus de deux ans par une grave maladie. L’un des plus illustres botanistes madécasses.

 Après des études supérieures à Rennes puis à Paris, il va enseigner à Clermont-Ferrand de 1914 à 1922, avec une interruption d’août 1914 à mars 1919 due à la Grande Guerre, puis en Alger, de 1922 à 1931. Il soutient sa thèse de docteur es Sciences naturelles en 1923 : travail remarquable sur les « Composées de Madagascar », oeuvre à la fois systématique, écologique et géographique. De 1931 jusqu’à sa retraite en 1958, il sera pendant 27 années Professeur de Phanérogamie au MNHN.

 En 1912, a lieu sa première mission à Madagascar, accompagnant alors René Viguier. Ils visitent la côte Nord de Majunga à Tamatave et la région des Hauts Plateaux centraux. On citera ici les missions suivantes :

 1924 - Exploration de la côte Sud, de Tulear à Fort-Dauphin, puis remontée par Vangaindrano et Mananjary, tout le long de la côte Est, jusqu’à Tamatave.

 1928 - Exploration du pays Mahafaly.

 1933-1934 - Exploration de l’Androy.

 1937-1938 - Itinéraire de Tananarive à Diego-Suarez, avec visite du pays Antsianaka, de l’Ankaizina, du massif du Tsaratanana (c’est là, le 24 décembre 1937, qu’il aperçut vers l’Est-Sud-Est, aux premières heures de la matinée, du sommet de l’Amboabory, piton s’élevant à 2800 m environ, une lointaine silhouette de montagne inconnue ; c’était le massif du Marojejy que le Capitaine L. J. Arragon venait de découvrir cette même année 1937), puis de l’Ankarana et de la Montagne d’Ambre.

 1946-1947 - Isalo et sommets du Sud-Est : massif de Kalambatitra, celui de l’Ivakoany et le Beampingaratra.

 1948-1949 - Région du Nord-Est, presqu’île de Masoala et première exploration du massif du Marojejy (avec R. Capuron et G. Cours).

 1950-1951 - Hautes montagnes du Nord et du Nord-Est : exploration détaillée du Marojejy et délimitation de la 12me Réserve naturelle intégrale (avec R. Capuron).

 1955 - Confins Sud des Hauts Plateaux, formations xérophiles du Sud-Est et du Sud-Ouest (avec B. Descoings).

 1959-1960 - Bassin du Sambirano et nouvelle exploration de l’Ankarana.

 Montagnard chevronné, presque toutes les tournées ont été effectuées à pied ou, à la rigueur, en filanzana, parfois dans des conditions précaires dont il se souciait d’ailleurs fort peu.

 Un matériel considérable a été rapporté au MNHN : environ 30 000 échantillons d’herbier.

 Avec H. Perrier de la Bâthie, M. Louvel, G. Petit, H. Poisson et d’autres, H. Humbert fut à l’origine de la création des dix premières Réserves naturelles intégrales adoptée par un décret de l’Administration française publié le 31 décembre 1927. Ce sera le premier ensemble de cette sorte dans le monde entier. Il y fera ajouter deux autres : l’une, celle de l’Andohahelo (1939), et l’autre, celle du Marojejy (1952).

 On doit à H. Humbert la série de volumes intitulée Flore de Madagascar et des Comores. Le premier fascicule, traitant des Aponogétonacées par le Professeur H. Jumelle, fut publié en 1936. Cette Flore était son « enfant » et jusqu’à ses derniers instants, il n’a cessé de s’en occuper.

 Si Madagascar était au coeur des activités scientifiques de H. Humbert (avec 117 publications sur l’île), il put visiter d’autres régions et en ramener des plantes pour le MNHN. En Afrique tropicale, les montagnes du Kivu, du Ruwenzori, du Nord du Kilimandjaro, les forêts d’Ituri, l’Angola, la Rhodésie du Sud/Zimbabwe, le Nyassaland/Malawi, l’Afrique du Sud, du Cap au Transvaal et du Natal au Bechuanaland/Botswana. En Amérique latine, le Nord-Ouest de l’Argentine (région de Tucuman), le Vénezuéla, la Colombie, le Pérou, le Mexique et la République Dominicaine.

 Membre de l’Académie malgache (1924) ; Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (1938) ; Membre de l’Académie des Sciences (A. Aubréville, 1967, Adansonia (2) 7 (4) : 423-441, 1 phot. – P. Boiteau, 1970, Bull. Acad. malg. (n. s.) 46-1 (1968) : 57-67) [ P. Viette ].

récoltes :  1912.


Humblot (Léon) (1852-1914)

 Né en juin 1852 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et décédé en mars 1914 à la Grande Comore. Colon à la Grande Comore. Ses récoltes entomologiques à Mayotte et à la Grande Comore, envoyées à R. Oberthür, ont été étudiées par Fairmaire. A effectué une mission à Madagascar, entre la côte est et l’Antsihanaka (1879-1880).

 Voir P. Viette (1963, Annls Soc. ent. Fr. 131 (1962) : 10 ; 1979, Mém. Mus. natn. Hist. nat. (n.s.) A Zool. 109 (1978) : 29 ; 1980, Bull. Soc. ent. Fr. 85 (7-8) : 228), H. Poisson (1917, Bull. Mus. 23 : 216-218).

récoltes :  1869 1885 1886 1888.


Hure (J.)

 Agent des affaires civiles. A Madagascar de 1897 à 1899.

récoltes :  1898.


JAILLET (Dr)  1894.


Jenis (I.)

 Entomologiste récolteur tchèque dont les chasses en Mélolonthides ont été acquises par le Musée de la ville de Genève.

récoltes :  1995.


Joly (Dr)

 Médecin major de la Marine. A Madagascar de 1899 à 1903, lors d’une expédition hydrographique le long des côtes Nord-Ouest.

récoltes :  1900.


Kingdon (A.)

 A envoyé des collections d’Insectes faites à « Antananarivo » au BMNH. Membre de la « Friends’ Foreign Mission Association ». A publié de 1873 à 1889 des travaux à tendance historique.

récoltes :  ?


Koch (C.)

 Entomologiste du Transvaal Museum, Pretoria. A effectué une mission à Madagascar du milieu de décembre 1955 à la fin février 1956. Environ 8.000 km furent parcourus en Land Rover à travers les provinces de Tulear, Fianarantsoa, Majunga et Tananarive. Voir C. Koch (1963, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 13 (1962) : 2).

récoltes :  1956.



Kremen (Claire)

 Un des récolteurs en mission en février 1990, à Ranomafana, et en décembre 1994, à l’Est d’Anjozorobe, pour le compte du National Museum of Natural History, Washington.

récoltes :  1988.


Lacroix (Jean-Pierre) (1938-1989)

 Entomologiste amateur, spécialiste bien connu des Lucanidae.

récoltes :  1966.


Lacroix (Marc)

 Né le 31 juillet 1945 à Lyon (Rhône). Fonctionnaire au Ministère de la Justice de 1968 à 2005. Entomologiste amateur, spécialiste des Coléoptères Melolonthidae et Hopliidae. A étudié de 1985 à 1998 les espèces de la faune malgache. S’est spécialisé depuis sur les Melolonthinae et Pachydeminae afrotropicaux. Attaché du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. A effectué un voyage touristique dans la Grande Ile en janvier 1991 et récolté des Coléoptères principalement à Nosy Be, Ile Sainte-Marie (Nosy Boraha), Antsirabe, Tulear (Toliara) et dans la région de Fort-Dauphin (Taolanaro). Est l’auteur, pour la région concernée, d’un ouvrage sur les Melolonthidae malgaches (Faune de Madagascar 73, fasc. 1 (1989) et 2 (1993), 875 p.), d’une révision des Sericinae de l’archipel des Comores (1994, Bull. Soc. ent. Fr. 99 (1) : 73-91) et d’un ouvrage sur les Hopliidae malgaches (Faune de Madagascar 88, fasc. 1 (1997) et 2 (1998), 755 p.).

récoltes :  1991.


Lamberton (Charles) (1873-1960)

 Mort à La Trinité Victor dans les Alpes Maritimes. Il a passé la plus grande partie de sa vie à Madagascar et a quitté définitivement la Grande Ile fin 1949. Professeur au Lycée de Tananarive, un des marchands d’Insectes les mieux connus. Il a été Secrétaire général de l’Académie malgache de 1914 à 1949. Les spécimens récoltés par les chasseurs de Lamberton se retrouvent dans la plupart des grandes collections.

récoltes :  1912.


LANCY   ?


Lantz (Jean Auguste)

 Conservateur du Muséum d’Histoire naturelle de Saint Denis (île de la Réunion) de 1865 à 1891, il a principalement chassé à Saint-Denis et à Salazie. Il a visité plusieurs fois Madagascar. Décédé en juin 1893.

récoltes :  1882.


Lasère

 Entomologiste amateur. Faisait partie de la petite équipe qui, entre les deux guerres mondiales, était parfois réunie chez le couple Olsoufieff à Tananarive. Principalement coléoptériste, il était surtout intéressé par les Cétoines. On notera que, par deux fois, G. Olsoufieff, dans une note sur les Cétoines malgache (1941, Bull. Acad. malg. (n.s.) 23 (1940) : 75-78) écrit : « M. La-Sère ».

récoltes :  1930 1931.


Laurent (J.)

 Entomologiste des Services de l’Agriculture affecté au Centre ORSTOM de Tananarive où il n’est resté que peu de temps : de 1962 à 1964.

récoltes :  1962.


Lebis (Emile Céleste) (1879-1963)

 Né au Bourg-Saint-Léonard près d’Argentan (Orne), décédé à son domicile de Domfront (id.), le 11 décembre 1963. Il fut instituteur puis professeur. S’est intéressé d’abord aux Carabes de Bretagne et de Normandie. C’est Théry, le spécialiste des Buprestidae, qui fit connaître Lebis au Muséum. Retraité, devient le correspondant de J. Vadon qui lui expédiait de Madagascar un matériel considérable de Coléoptères et qu’il préparait pour le Muséum. Cette importante collection (plus de mille cartons) eut l’honneur d’être visitée en 1944 par le professeur R. Jeannel. Correspondant du Muséum. Il a fait paraître une « Révision des Canthoninae de Madagascar » (1953, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 3 : 107-252) ainsi qu’une note sur de nouveaux Melolonthinae et Hopliinae malgaches. Il avait commencé, à partir de 1961, l’étude des Melolonthidae malgaches (Melolonthinae et Hopliinae) par l’étiquetage et la dissection des taxa qui lui semblaient nouveaux et l’ébauche d’un manuscrit. Cependant cette dernière étude s’est avérée tout à fait inutilisable par son absence de rigueur scientifique et son incohérence. Ses collections ont été intégrées à celles du MNHN dans les années 1980. Les récoltes de Vadon en Melolonthinae et Hopliinae malgaches avaient été scindées en deux par Lebis, espèce par espèce, une partie restant au MNHN, une autre chez Lebis pour étude, avec des taxons identiques portant toutefois des étiquettes de détermination différentes. Ce méli-mélo occasionna à Marc Lacroix un important travail de reclassement avant étude de ces groupes.


Legendre (Roland) (1926-1987)

 Originaire de Metz, il est mobilisé dans la Wehrmacht sur le front de l’Est à la fin de la deuxième guerre mondiale. Ancien élève de la Faculté des Sciences de Nancy, il est d’abord nommé chef de travaux à la Faculté des Sciences de Homburg, dans la Sarre (pays qui, de 1947 à 1957, a bénéficié d’un statut international particulier), puis à celle de Dijon. Après avoir obtenu son titre de docteur ès Sciences naturelle en 1957, il est nommé, la même année, avec le soutien du Professeur J. Millot, Professeur à l’Ecole supérieure des Sciences de Tananarive (devenue par la suite l’Université de Madagascar). En avril 1964, il organise une mission à l’île Europa. Il revient en France, en 1965, comme Professeur de Zoologie à l’Université de Montpellier. Il est décédé en mai 1987 au terme d’une longue et douloureuse maladie.

 Spécialiste des Arachnides, R. Legendre fut plus intéressé par l’anatomie et la morphologie que par la systématique. On lui doit, cependant, le volume 32 (1970) de la Faune de Madagascar traitant des Araignées Archaeidae.

récoltes :  1959.


LEGION ETRANGERE 1903.


Lepointe (Jean)

 Entomologiste agricole de l’ORSTOM. Subventionné, à Tananarive, par la Commission du Pacifique Sud pour étudier à Madagascar les parasites des Oryctes de la Grande Ile et, éventuellement, pour introduire ces parasites dans les îles du Pacifique contre l’Oryctes rhinoceros (L.) extrêmement nuisible aux Cocotiers.

récoltes :  1985.


Malzy (Pierre)

 Entomologiste des Services de l’Agriculture Outre-Mer. Après une carrière africaine, a fait un seul séjour au Centre ORSTOM de Tananarive au début des années 1960.

récoltes :  1962.


Martin (Dr Ch. H.)

 A récolté des Insectes, notamment des Lépidoptères, dans la région de Tamatave et surtout celle de Diego-Suarez.

récoltes :  ?


Mathiau (A.)

 Ingénieur topographe. Décédé en juillet 1948 à Carbon Blanc (Gironde) après une longue et douloureuse maladie. Homme gai et sprirituel, il composait avec facilité de petits poèmes remplis d’humour. Membre de l’Académie malgache depuis 1923 (Notice pour M. Mathiau - 1950, P. V. Séances Acad. malg., Bull. (n. s.) 28 (1947-1948) : XXXIII).

 Plusieurs envois au MNHN, en 1899 et 1905, renfermant des matériaux intéressants provenant de Soanierana, dans la province de Fénérive, de Tamatave et d’Andevorante. La véritable orthographe du nom est « Mathiau » et non « Mathiaux » comme indiqué par Jeannel et sur les étiquettes de récolte (communication de A. Descarpentries à P. Viette). L’orthographe mathiauxi pour les espèces de Coléoptères dédiés à A. Mathiau est donc une erreur.

récoltes :  1901 1905.


Meunier (Capitaine R.)

 Officier du service géodésique de l’armée. Ses récoltes entomologiques dans la vallée de la Betsiboka sont au MNHN. Avec le capitaine Bodry, il fut le premier à faire l’ascension du Tsaratanana, en juillet 1899.

récoltes :  1900.


Michel - Voir Randriambololona (Michel)

récoltes :  1936 1943 1946 1947 1948 1949 1950 1951    1952.   


Millot (Jacques) (1897-1980)

 Né à Beauvais (Oise) en juillet 1897, décédé à Paris en janvier 1980, après une longue maladie. L’un des derniers grands Naturalistes du XXme siècle, une catégorie de Savants pratiquement disparue.

 Docteur en médecine en 1922 (avec une thèse sur l’histophysiologie des pigments des Poissons), docteur ès Sciences naturelles en 1926 (avec une thèse sur l’histophysiologie des Aranéides). Assistant en 1923, il devient Professeur agrégé (agrégation d’histologie) à la Faculté de Médecine de Paris en 1929. Il se tourne ensuite vers la Sorbonne. En 1931, il y est maître de conférences, puis Professeur sans chaire en 1933 et, enfin, Professeur titulaire de la chaire de Biologie animale du PCB jusqu’en 1943. Cette année là, il est nommé Professeur au MNHN, à la chaire d ’Anatomie comparée, dont le premier titulaire avait été Georges Cuvier. Enfin, il terminera cette brillante carrière comme Directeur du Musée de l’Homme (de 1960 jusqu’à sa retraite en 1967).

 Il visite Madagascar pour la première fois en 1922, son oncle, Louis Millot, étant planteur dans le Sambirano. Il en rapporte une très riche collection de Crustacés Décapodes. Il fera un voyage en Afrique occidentale, puis revient dans la Grande Ile en 1945-1946 pour y fonder, dans le cadre de l’Office de la Recherche scientifique coloniale (ORSC), l’Institut de Recherche scientifique de Madagascar (IRSM) dont il est nommé Directeur en 1947 et le Centre océanographique de Nosy Be. Il le restera jusqu’en 1961. Par suite de ses relations personnelles locales et de l’aide constante du Directeur-adjoint de l’IRSM de 1947 à 1961, M. R. Paulian, cet Institut, construit dans le Parc zoologique et botanique de Tananarive-Tsimbazaza, sera l’une des deux plus brillantes réalisation de la Recherche scientifique française Outre-Mer.

 Grâce à des subsides obtenus localement pourront être publiés les Mémoires de l’Institut scientifique de Madagascar (séries A à F), le Naturaliste malgache et plusieurs fascicules ou ouvrages hors-séries. Publications qui cesseront avec l’Indépendance de l’île et le départ de MM. Millot et Paulian en 1961.

 Le Professeur Millot se rendait chaque année à Madagascar, généralement de juin à octobre, car il continuait de s’occuper sérieusement de ses activités métropolitaines. On lui doit, en grande partie, les 400 pages du volume VI du Traité de Zoologie de P.-P. Grassé consacrées aux Arachnides. Il était, par exemple, membre de la Commission de Biologie animale du Centre national de la Recherche scientifique (CNRS). Le Recteur R. Paulian (1981, Bull. Soc. ent. Fr. 85 (9-10) (1980) : 283-287, 1 phot.) a longuement exposé l’oeuvre scientifique, en de nombreux domaines, de cette Intelligence supérieure.

 Le Professeur Millot ne fut pas seulement un homme de laboratoire, mais également un homme de terrain récoltant aussi bien les Arthropodes (moins les Insectes car il pensait qu’il y avait des entomologistes pour le faire) que les Mollusques, les Vertébrés ou la faune des endroits découverts à mer basse ou celle des grottes. Dans le domaine de la Botanique, il était attiré par les plantes succulentes et en avait constitué, à son époque, une fort belle collection vivante dans le parc de Tsimbazaza, à Tananarive. Son intérêt pour l’archéologie devait le conduire à la direction du Musée de l’Homme. Il fut un membre très actif de la Société des Etudes raciniennes et de la Société de la Reliure originale.

 L’Archipel des Comores a été un peu sa chasse gardée. Les missions furent effectuées chaque année jusqu’en 1960. Mais, les plus importantes se situent en 1953 et, surtout, en 1954. On citera les stations visitées :

 Mayotte (VI-1954) : Dzaoudzi et le lac Dziani à Pamanzi.

 Mohéli (VI-1954) : Fomboni et Kangani.

 Grande Comore (XI-1954) : Moroni, M’rotso (350 m), Nioumbadjou (450 m), Boboni (600 m), Grotte Dubois (600 m), le lac Hantsogoma, la Grille.

 Aux Comores, le nom du Professeur Millot restera à jamais attaché, depuis la nuit du 24 au 25-IX-1953, aux recherches sur le Coelacanthe (Latimeria chalumnae Smith, 1939). Avec son collègue, le Professeur Jean Anthony, il étudiera ce Poisson dans les moindres détails au Laboratoire d’Anatomie comparée du MNHN. Le résultat de ces remarquables travaux sera publié dans trois volumes édités par le CNRS (1958, 1965 et 1978). Le premier d’entre eux (squelette, muscles et formations de soutien) a été consacré « Livre de l’année » 1958.

 Il visitera les Glorieuses en 1958 en compagnie d’A. Crosnier.

 Le Professeur Millot a beaucoup circulé dans la Grande Ile. A de rares exceptions près, les données publiées ci-dessous sont dues aux souvenirs de M. le Recteur Paulian. Il nous faut l’en remercier.

 Madagascar Nord : Montagne d’Ambre.

 Madagascar Sambirano : Les environs d’Ambanja, à Mahilaka, et à Nosy Be, dans les propriétés familiales.

 Madagascar Est : Il fit plusieurs séjours à Maroantsetra chez J. Vadon, qu’il avait appelé « le sage épicurien de Maroantsetra » (1948, Mém. Inst. scient. Madagascar (A) 1 (1) : 8). Il visita la région de Didy et la Réserve naturelle intégrale n° 1 de Betampona. Il se rendait assez régulièrement dans les stations d’accès aisé comme la route d’Anosibe ou la forêt d’Analamazaotra à Perinet. Il alla à Ranomafana, dans le pays Tanala.

 Madagascar Centre : Fréquentes tournées à La Mandraka. - Massif de l’Ankaratra, forêt de Manjakatompo et le col de Mahafompona ou de Faratsiho (alt. 2 385 m) que l’on pouvait atteindre par une piste très dure. - Massif de l’Andringitra, en IX-1949 (en compagnie de l’Inspecteur des Eaux et Forêts Vignal), de 1 200 m d’altitude au cirque Boby (2 600 m). Les Amphibiens récoltés ont été conjointement étudiés par J. Millot et J. Guibé (1950, Mém. Inst. scient. Madagascar (A) 4 (1) : 197-206, 3 fig., 1 pl. coul. h.-t.).

 Madagascar Ouest : Grottes d’Andranoboka ou d’Anjohibe, au N.-E. de Majunga, grottes qui avaient déjà été visitées par R. Decary (1933) et qui le furent, ensuite, par R. Paulian (XII-1951). - Delta du Mangoko.

 Madagascar Sud : Beloha, Tsihombe, Behara (forêt de Bevia, au N. de Behara), Betroka.

 Lorsqu’il fut nommé Directeur du Musée de l’Homme, le Professeur Millot se rendit dans différentes régions d’Asie (Inde, Iran, Afghanistan, Népal) afin d’y acquérir des objets pour ce Musée. A son arrivée, en 1960, il fonda la revue Objets et Mondes.

 Il était membre de la Société entomologique de France depuis 1938 (Prix Gadeau de Kerville, 1942). Il fut Président de l’Académie malgache de 1948 à 1958, ensuite membre titulaire étranger ; Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, 1948 (Président en 1963) ; Membre de l’Académie des Sciences, 1963.

 Sur le plan international, le Profeseur Millot participait aux travaux du Conseil scientifique africain (qu’il présida en 1950). Il fut cofondateur et Président (en 1957, à Tananarive) de l’Association scientifique des Pays de l’Océan Indien (PIOSA), visitant Karachi et Perth.

 De précieux renseignements ont été trouvés dans l’éloge du Professeur J. Millot par le Professeur Yves Coppens lors de sa réception à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer en la séance du 19 juin 1981 (1982, Mondes et Cultures, C. R. trim. Séances Acad. Sci. O.-M. 41 (3) (1981) : 537-543), éloge que Madame D. Prince, bibliothécaire de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, a bien voulu me faire connaître. Je la remercie vivement pour son aide. Voir également l’article : « Professeur Jacques Millot, Membre titulaire étranger, ancien Président de l’Académie malgache » (1984, P. V. Séances Acad. malg., Bull. (n. s.) 58 (1-2) (1980) : XXIV-XXV) [ P. Viette ].


Mission conjointe Armée française - ORSTOM dans le Massif du Tsaratanana

 Cette mision fut organisée en novembre 1966, avec l’accord des Autorités de la République malgache, grâce à l’appui de l’Armée de l’Air française, de la Légion étrangère et de la 2me Compagnie du 2me Régiment de Parachutistes de l’Infanterie de Marine (RPIMa). Soixante porteurs furent engagés. Deux parachutages de vivres (notamment du riz) furent effectués. Elle comprenait, comme entomologistes, J.-M. Betsch, P. Griveaud, P. Soga, P. Viette et D. Wintrebert.

 Trois camps furent installés, tous au-dessus de 2 000 m, sur la face Sud du Massif, le long d’un couloir reliant Mangindrano au Maromokotra : (1) dans le matsabory en dessous de l’Andohanisambirano, 2 050 m, une station découverte et déjà visitée par P. Soga, dans la strate à Bambous géants ; (2) au Nord du piton coté  2 362 m, 2 310 m, dans la sylve à Lichens (Podocarpus/Taxacées et Chrysalidocarpus/Palmiers abondants) ; (3) au Sud du piton coté 2 831 m, 2 500 m, dans la zone à Philippia/Ericacées, Mousses et Lichens.

 Voir, 1970, Mémoires ORSTOM, n° 37, 244 p.

récoltes :  1966.


Mocquerys (Albert)

 Chasseur et marchand d’Insectes qui a séjourné surtout à Antanambe, au sud de la baie d’Antongil, dont il avait fait son centre de recherches. Il s’y trouvait déjà en 1898. Les Insectes récoltés par lui et étiquetés « baie d’Antongil » proviennent en réalité des environs d’Antanambe, c’est-à-dire d’un point de la côte orientale situé à près de 150 km au sud de Maroantsetra. Les chasses de Mocquerys étaient vendues à Paris par Donckier et ont été en partie acquises par E. Fleutiaux, Ch. Alluaud et par le MNHN (Notice du Dr Jeannel).

 Mocquerys a été également à Sao Tomé de 1899 à 1900. Voir P. Viette (1957, Bull. Soc. ent. Fr. 61 (9-10) (1956) : 200-208 et 1963, Annls Soc. ent. Fr. 131 (1962) : 12).

récoltes :  1897 1898.


MOLET (A.)  ?


Monsarrat (Pierre)

 Entomologiste virologue de l’ORSTOM. Travailla au Centre ORSTOM de Tananarive pendant les années 1960. Il fit de nombreuses tournées dans la Grande Ile.

récoltes :  1965.


Oberthür (René) (1852-1944)

 Célèbre imprimeur rennais et grand collectionneur de Coléoptères (son frère Charles était Lépidoptériste). Né à Rennes, décédé dans la même ville le 27 avril 1944. René occupait le premier étage d’un important bâtiment entièrement dédié à l’entomologie. Il disposait d’n vaste réseau de correspondants établis dans le monde entier (dont Madagascar) et fit l’acquisition de très nombreuse collections (une soixantaine des plus grands collectionneurs). Son importante collection, contenant de nombreux exemplaires provenant de la Grande Ile, a été acquise en 1951 par le MNHN grâce à sa reconnaissance comme « Monument historique » (15 armoires et 20 000 boîtes). Voir G. Colas, 1953, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris (2) 25 (3) : 298-300.


Olsoufieff (Gregory ou Grégoire)

 Emigré russe. Mort à la maison de retraite d’Antsirabe en février 1957. A un temps travaillé chez R. Oberthür et en Haute-Volta (1926-1928). Naturaliste au service du Gouvernement général de Madagascar, Olsoufieff a résidé aux environs de Perinet. De 1925 à 1935, il a fait à Alluaud d’importants envois provenant de la région forestière de l’Est. Excellent entomologiste, mais ayant une situation financière fort précaire, il a largement commercialisé ses chasses, souvent faites avec son épouse : les Cicindèles à W. Horn, les Buprestides à M. Obenberger, etc ... Ses récoltes lépidoptérologiques à Perinet sont considérables. On lui doit un « Essai de Révision Systématique et Biologie des Cincidélides de Madagascar » publié en 1934 dans les Mémoires de l’Académie malgache 20 : 31-70, ainsi que plusieurs notes sur les Cétoines. Il avait également commencé une étude sur les Scarabaeidae Canthoninae Epilissini. Manuscrit et collection furent acquis par J. Vadon et utilisés par E. Lebis dans sa révision des Canthoninae de Madagascar, parue en 1953. Dès le début de son séjour sur la Grande Ile, il eut comme collaborateur et élève Pierre Andria Robinson (voir ce nom).

récoltes :  1932 1935.


Paulian (Renaud) (1913-2003)

 Né à Neuilly-sur-Seine en mai 1913 et décédé le 16 août 2003 à Bordeaux dans sa 91ème année. Après des études supérieures à la Sorbonne, M. R. Paulian sera, successivement, boursier et chargé de Recherches à la Caisse des Sciences (1937 à 1944), assistant à la chaire de Biologie animale du Professeur Millot au PCB (1941 à 1944) et assistant au laboratoire d’Entomologie du MNHN, chez le Professeur Jeannel (1944 à 1947).

 Docteur ès Sciences naturelles en 1941, avec une thèse sur les premiers états des Staphylinoidea, étude de morphologie comparée, 361 pages, publiée dans les Mém. Mus. natn. Hist. nat. Paris (n. s.) 15.

 En 1944, avec G. Colas et A. Villiers, il fonde la revue L’Entomologiste. Le tome 54 (1998) est en cours d’impression.

 Ses premières missions sont les suivantes : Haut Atlas marocain, VII-X 1938 ; Montagnes du Cameroun, V-VIII 1939 ; Sahara algérien, IV 1942 ; Côte d’Ivoire, V-X 1945.

 En juillet 1947, il part rejoindre à Madagascar le Professeur J. Millot qui vient de fonder l’Institut de Recherche scientifique de Madagascar (IRSM) et qui en sera le premier directeur jusqu’en 1961. Nommé directeur-adjoint de cet Institut, M. R. Paulian fera alors carrière à l’Office de la Recherche scientifique et technique Outre-Mer (ORSTOM) en y gravissant tous les échelons jusqu’à janvier 1966.

 Il restera dans la Grande Ile jusqu’en janvier 1961 et sera à l’origine d’un formidable développement des recherches dans tous les domaines des Sciences de la Nature à Madagascar. Du fait de ses propres récoltes sur le terrain, de celles des chercheurs de l’IRSM et de leurs collaborateurs malgaches ou de celles de chercheurs étrangers venus en mission à l’IRSM, l’image même de la faune de la Grande Ile, principalement, en a été complètement renouvelée. Des colllectes ont pu être effectuées dans de multiples région de l’Ile Rouge, souvent visitées pour la première fois.

 Avec son aide - ce dont je le remercie vivement - et les références trouvées dans la littérature, la liste suivante des tournées de M. R. Paulian à l’intérieur de la zone a pu être établie.

 Archipel des Comores . – Plusieurs brèves missions dans les quatre îles de l’archipel entre 1950 et 1960. Ont été publiés, un travail sur la composition et l’origine de l’Entomofaune comorienne (1965, Bull. Soc. ent. Fr. 69 (7-8) (1964) : 167-173, 7 tabl. et 1965, XIIth intern. Congr. Ent., London, 1964 : 475) et un autre sur le peuplement zoologique de l’Archipel des Comores (1979, Mém. Mus. natn. Hist. nat. (n. s.) A Zool. 109 (1978) : 19-26, 1 tabl.). Il a, notamment, exploré la forêt du Karthala, à la Grande Comore, et récolté la faune phréatique dans les quatre îles.

 Iles éparses. – Tromelin, XI-1953 (1955, Naturaliste malgache 7 (1) : 1-7, 6 fig., 2 pl. phot. h.-t., [4] fig.).

 Iles Glorieuses, 16 et 17-IX-1958 (avec son fils Francis) (1989, Entomologiste 45 (4-5) : 203-208).

 Europa, 9/14-IV-1948 (avec Ph. Milon, P. Saboureau, H. Poisson et M. Angot) (1950, Naturaliste malgache 2 (2) : 77-85, 1 carte).

 Madagascar. –

 Madagascar Nord : Montagne d’Ambre, XII-1949. – Ambilobe, V-1951. – Nosy Mitsio, IV-1957.

 Madagascar Sambirano : Bas Sambirano, IX-1947. – Nosy Be, séjours répétés presque tous les mois, de 1953 à 1960, avec la création de la station océanographique ; exploration de la Réserve naturelle intégrale n° 6, forêt de Lokobe, en 1948 ; visite des petites îles autour de Nosy Be au cours des années suivantes. – Deux expéditions dans le Massif du Tsaratanana. La première en X/XI-1949 (avec A. Robinson et, en partie, avec P. Saboureau) par Beangona-Ambevy, la dure montée du Behankany, Ampanihy, puis un camp de 15 jours à 1800 m, un camp de 8 jours à 2000 m, un nouveau camp, seul, à 1800 m et le retour en couchant à Ampanopia et directement ensuite jusqu’à Beangona. La seconde (avec J. Guibé et A. Robinson) en II-1951. A l’aller, ils emprunteront le vieil itinéraire de 1921 tracé par H. Perrier de la Bâthie par la vallée de la Ramena. En six jours, l’ascension est pénible. Trois camps en cours de route et le final à 2000 m. Ils reviendront par le chemin du Haut Sambirano, via Ampanopia, ayant eu de très grosses difficultés pour traverser le Sambirano en crue.

 Madagascar Est : Séjour à Maroantsetra, forêt d’Ambodivoangy, chez J. Vadon, III-1952 (avec P. Viette). – De Tamatave à Maroantsetra. – Ambila-Lemaitso. – Route de Moramanga à Anosibe (route d’Anosibe), I-1951. – De Ranomafana à Ambositra par Ifanadiana et Ambohimanga du Sud, 1948. – De Fianarantsoa à Manakara, 1948. – Réserve naturelle intégrale n° 11, Massif de l’Andohahelo, I-1954 (avec J. Arnoult) (1955, Entomologiste 11 (1) : 2-5, 4 pl. phot. h.-t.). – Environs de Fort-Dauphin, I-1953 et séjours répétés en saison sèche.

 Madagascar Centre : Mission au lac Alaotra. – Fréquentes tournées à La Mandraka. – Ankazobe, lambeaux forestiers du tampoketsa d’Ambohitantely, XII-1947. – Tsiroanomandidy, Ambohiby, V-1948. – Missions répétées dans la zone forestière et sur la face Sud du Massif de l’Ankaratra. – Miarinarivo et le lac Itasy. – Antsirabe et le lac Tritriva. – Ambositra. – Ihosy. – Réserve naturelle intégrale n° 5, Massif de l’Andringitra, I-1958 (avec P. Griveaud, P. Soga et B. R. Stuckenberg) (1958, Revue Madagascar (n. s.) 3 : 51-54, 4 fig.). – Traversée de l’Isalo, de Ranohira à la grotte des Portugais, VIII-1948 (avec Y. Dommergues) (1950, Naturaliste malgache 2 (1) : 1-5).

 Madagascar Ouest : Trajet de Majunga à Ambanja, X-1949. – Campagne spéléologique dans les grottes d’Andranoboka, 80 km au N.-E. de Majunga (déjà visitées par R. Decary et le Professeur Millot), XII-1951 (avec A. Grjebine et V. J. Tipton) (1952, Entomologiste (8) 1 : 11-14, 2 pl. phot. h.-t. ; 1953 (avec J. de Saint-Ours), les grottes d’Andranoboka, 11 p., publication de l’IRSM, Tananarive). – Réserve naturelle intégrale n° 7, de l’Ankarafantsika, XII-1951. – Réserve naturelle intégrale n° 8, tsingy de Namoroka, grotte Ambovonomby, Vilanandro, IX-1952 (avec A. Grjebine) (1953, Naturaliste malgache 5 (1) : 19-28, 4 fig.). – Est de Morafenobe, pentes du Bongo Lava, forêt de Mahajeby, V-1952. – Réserve naturelle intégrale n° 9, de l’Antsingy d’Antsalova, parcours de la lisière Est, Ouest de Miandrivazo, VII-1949 (avec P. Saboureau). – Ankavandra, gorges du Manambolo. – Forêt de Befasy, 45 km au Sud de Morondava, I-1956.

 Madagascar Sud : Sud de Morombe, grottes de la baie des Assassins, 1957. – Tulear, IV-1948. – Soalara, I-1949. – Réserve naturelle intégrale n° 10, du lac Tsimanampetsoatsa, grotte de Mitoho, V-1951 (1956, Naturaliste malgache 7 (2) (1955) : 201-202) et le lieu dit Andranomby, sur la rive orientale du lac, IV-1948. – Itampolo, V-1951. – Nosy Vorona ou Nosimborona, îlot en face d’Androka, à l’embouchure de la Linta. – Route de Beraketa à Amboasary Sud. – Ihosy, Faux Cap, Cap Sainte-Marie, Tranoroa, Ifotaka, Betroka, fin XII-1951/début I-1952 (avec P. Viette). – Betioky, V-1948.

 Archipel des Mascareignes. – La Réunion : Mission franco-mauritienne, fin I/début II-1955 (avec R. Richard, P. Viette et J. Vinson) (résultats scientifiques : 1957, Mém. Inst. scient. Madagascar (E) 8, 405 p., fig. et pl. h.-t.). – Séjour à Cilaos, où il rencontre J. Vinson, XII-1955, et autres séjours dans le cadre de diverses réunions inter-îles (Madagascar, la Réunion, Maurice).

 Maurice : Plusieurs missions dans l’ancienne Isle de France à partir de 1950. Découverte de la présence de l’Ordre des Zoraptères (1951, Naturaliste malgache 3 (1) : 33-35, 4 fig.).

 Rodrigues : Mission avec J. Vinson en XI-1958 (1959, Revue Madagascar (n. s.) 6 : 45-52, 6 phot., 2 cartes).

 Le Professeur J. Millot ne passant que quatre à cinq mois par an à Madagascar, du fait de ses charges métropolitaines, M. R. Paulian a, pendant 14 années, assuré la permanence de la direction de l’IRSM, avec des congés en France limités (périodes de 3 mois tous les 3 ans).

 M. R. Paulian a pris une part importante dans l’édition des Mémoires de l’Institut scientifique de Madagascar, est à l’origine du Naturaliste malgache et des fascicules hors-séries. En 1956, il a créé la collection de volumes intitulée Faune de Madagascar, dont il n’existe plus d’homologue dans les autres pays tropicaux. Les fascicules 1 (1956) à 15 (1962) ont été publiés à Tananarive grâce à l’obtention de crédits locaux. Ce texte le sera dans le fascicule 88 (2) (1998). Depuis le volume 16 (1962), la Faune a pu paraître avec des subventions diverses provenant, principalement, du Gouvernement de la République malgache à l’époque du Président Tsiranana (avec l’aide occulte de P. Griveaud), du Centre national de la Recherche scientifique (CNRS), de l’Office de la Recherche scientifique et technique Outre-Mer (ORSTOM), de l’Association des Universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), de l’Agence de Coopération culturelle et technique, du Ministère de la Coopération, ce, du fait des relations personnelles nationales ou internationales de M. R. Paulian.

 Pour des raisons politiques liées à la décolonisation, à la réorganisation de la direction générale de l’ORSTOM à Paris et à des problèmes personnels, M. R. Paulian est muté en janvier 1961 à la direction du Centre ORSTOM de Brazzaville (Congo) où il restera jusqu’en 1966. De 1963 à 1966, il sera également directeur du Centre d’Enseignement supérieur de Brazzaville. Ensuite, il sera, successivement, de 1966 à 1969, Recteur de l’Université d’Abidjan et directeur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en Côte d’Ivoire, puis Recteur de l’Université d’Amiens, de 1970 à 1972, et de celle de Bordeaux de 1972 à 1979. Professeur au MNHN de 1979 à 1981.

 En 1962, il est Docteur de l’Université de Paris, Géographie. Le thème sera la Zoogéographie de Madagascar et des îles voisines, sujet du volume 13 de la Faune de Madagascar, 485 p., publié en 1961.

 Le nombre d’espèces dédiées à M. R. Paulian, et même de genres, dans tous les domaines de la Zoologie madécasse, est incalculable. Il fut à l’origine de la Recherche coopérative sur Programme (RCP) n° 225 du Centre national de la Recherche scientifique (CNRS). Voir plus haut.

 L’un des plus grands entomologistes du XXme siècle, de nationalité française (J. I. Lopez-Colon, 1997, Boletin de la Sociedad entomologica aragonesa suplem. n° 2 : 1-36, phot.).

 Zoologiste, tant au laboratoire que sur le terrain, d’une classe exceptionnelle aujourd’hui pratiquement disparue, M. R. Paulian est aussi un administrateur, un organisateur (Secrétaire général du 3ème Congrès de la PIOSA - Pan Indian Ocean Science Organization - tenu à Tananarive en 1957) et fut un constructeur (bâtiment central de l’IRSM, logements des chercheurs, laboratoire de Botanique, bâtiment de l’Académie malgache, l’ensemble des logements de Nosy Be).

 Membre de la Société entomologique de France depuis 1929 (sans doute le Doyen), Président (1982), Membre honoraire (1984), Prix Passet (1940), Prix Gadeau de Kerville (1943), Prix Réaumur (1989). Secrétaire perpétuel de l’Académie malgache (1955-1961), puis membre étranger. Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (1964). Membre associé du MNHN (1966). Lauréat de l’Académie des Sciences (1968), puis membre correspondant (1975)

[ P. Viette, texte revu par M. R. Paulian ].

In memoriam : P. Viette, 2003 : Bulletin de la Société entomologique de France, 108 (4) : 329-332 et l’Entomologiste, 59 (5-6) : 143-172. P. Viette & al., 2006 : Liste des publications de Renaud Paulian (1913-2003), imprimé à compte d’auteur, 56 pages. Voir aussi : Zoosystema, 30 (3) : 537-760 (numéro spécial rendant hommage à R. Paulian).

récoltes :  1947 1948 1951 1954 1956 1957 1958 1960.


Perrier de la Bâthie (Henri) (1873-1958)

 Né à Chambéry en 1873 et décédé dans cette même ville en 1958. L’homme, qui n’avait suivi les cours d’aucun quelconque établissement public, fut l’un des plus illustres naturalistes ayant travaillé à Madagascar. Après une campagne contre les Pavillons noirs au Tonkin, il arrive dans la Grande Ile en 1897. Il ne la quittera plus, sauf  pour de très rares voyages en France. D’abord prospecteur d’or dans le Boina, il récolte là, outre des minéraux, des Insectes (les Coléoptères seront étudiés par Fairmaire) et surtout des plantes. Après avoir été riziculteur puis organisateur d’une ferme d’élevage dans l’Ankaratra, il devient prospecteur et explorateur pour le compte des hautes Autorités du Territoire et s’intéresse à la recherche pure, notamment dans le domaine de la Botanique. Son herbier, aujourd’hui au MNHN, compte plus de 20.000 numéros. Il fera l’ascension du Tsaratanana et de l’Andringitra. Son livre classique sur La végétation malgache, publié en 1923, n’a rien perdu de sa valeur, de son exactitude. Il fut un inlassable collecteur. Il joua un rôle important dans la création des dix premières Réserves naturelles intégrales en 1927. Il était membre correspondant de l’Académie des Sciences et membre associé du MNHN. Il fut le principal collaborateur de la « Flore de Madagascar » publiée depuis 1935 sous les auspices du Gouvernement général de Madagascar et sous la direction du Professeur H. Humbert. A publié en 1936 un livre sur la Biogéographie des plantes de Madagascar.

 Les Insectes qu’il a recueillis proviennent en majeure partie des pays Ambongo et Boina, dans le Nord-Ouest. Ils ont fait connaître la faune si particulière des régions calcaires de Soalala et du plateau de l’Ankara (au Sud-Ouest de Maevatanana), ainsi que celles des restes des forêts à feuillage caduque dont il a magistralement étudié la flore. Son voyage de 1910 l’a conduit dans le pays Mahafaly et l’Androy, de l’extrême Sud ; celui de 1911-12 lui a fait parcourir toute la région forestière de l’Est.

récoltes :  1906 1913.


Perrot frères (Edouard) (1863-1901) et (Bénoni) (1864-1897)

 Mauritiens d’origine, très actifs et habiles chasseurs des frères Oberthür, aux environs de 1890. Ils avaient été formé à l’entomologie par le R.P. Camboué. Ils habitaient Tamatave et ont beaucoup circulé surtout dans le nord de l’île. Les localités indiquées sur leurs étiquettes sont très souvent inexactes. Beaucoup d’Insectes étiquetés « Fianarantsoa » proviennent de stations très éloignées. Leurs localités de chasse les mieux connues sont les suivantes : Pays des Antankares, d’Isokitra à Diego-Suarez - Pays Antsianaka - Lac Alaotra - Forêts de Fito - Fénérive - Ile Sainte-Marie-de-Madagascar [recte île Sainte-Marie, sur la côte orientale, sans plus] - Tamatave et forêts d’Alahakato - Fianarantsoa. Dans l’ouvrage de Pouillaude : Les Cétonides malgaches, travail publié dans Insecta de 1918 à 1919, se trouve une photographie des frères Perrot avec leurs chasseurs. Voir : Vuillet (1911, Insecta 1 : 113-118).

 Les étiquettes portant, dans les collections, la mention « Fianarantsoa, 2ème semestre 1892, Perrot Frères » se rapportent, d’après M. Alluaud, à « Ankioko » dans la forêt Tanala (G. Olsoufieff, 1933, Mém. Académ. malg. 14 [15], 1932 : [XLVI]).

récoltes :  1888 1889 1890 1892 1896.


Petit (Georges)

 Assistant puis sous-directeur au MNHN, Paris. A effectué entre les deux guerres (1921-1922) une importante mission à Madagascar. Il a collaboré à la création des dix premières Réserves naturelles intégrales. A visité les îles Europe et Juan de Nova (avec H. Perrier de la Bâthie). Il a terminé sa carrière comme Professeur à la Sorbonne et Directeur du Laboratoire Arago à Banyuls sur Mer. Voir : Angel (1925, Bull. Mus. natn. Hist. nat. 31 : 60-64).

récoltes :   1921 1922


Peyrieras (André)

 Né en décembre 1927 à Saint Moreil (Creuse). Après avoir travaillé à Paris comme ébéniste, arrive à Maroantsetra en avril 1954, venu là pour le compte d’un exploitant forestier. J. Vadon devient son ami et son maître en Entomologie. A. Peyrieras est un naturaliste remarquable et son nom restera à jamais marqué dans l’étude de la Nature à Madagascar. Sur les conseils de J. Vadon, qui reprend un travail de J.-H. Fabre, il récoltera dans les nids tous les Coléoptères accumulés, pour leurs larves, par les Cerceris et notamment les Microbuprestes. Il existe là un abondant matériel encore en cours d’étude. Après les Cerceris, A. Peyrieras s’attaquera à l’examen des Carabidae Scaritinae, récoltant notamment les imagos et leurs larves au fond de leurs terriers, souvent à une grande profondeur, jusqu’à 1m50 et plus. Ce travail a été l’objet d’une thèse de l’Université de Montpellier soutenue en 1974 et publiée en 1976 dans le volume 41 de la Faune de Madagascar (pages 3-161). Dans tous ses travaux de recherches sur le terrain, A. Peyrieras était accompagné de plusieurs Malgaches (collecteurs et ouvriers) le plus souvent à sa charge. Il sera également le compagnon du Professeur J.J. Petter dans l’étude des Lémuriens. Grâce à des fonds alloués par l’UICN, il pourra, à la fin des années 1960, sauver l’étrange Aye-Aye (Daubentonia madagascariensis) en grand danger et réintroduire cette espèce de Lémuriens à Nosy Mangabe, une île située au fond de la baie d’Antongil, face à Maroantsetra. De ce fait, A. Peyrieras est connu dans bon nombre de publications anglaises et nord-américaines.

 En 1972, A. Peyrieras obtient un contrat de la Coopération pour travailler au Centre ORSTOM de Tananarive. Il devait y succéder à P. Griveaud (mis à la retraite en octobre 1973) mais la nationalisation du Centre par les autorités malgaches, début 1974, détruisit tous les projets. Soit seul, soit accompagnant les chercheurs tananariviens, il visita tous les domaines phytogéographiques de la Grande Ile. Rien que pour la recherche des Scarites, il cite (1976) 74 stations. Après les évènements politiques de 1974, A. Peyrieras doit changer sa vie. Il la passera entre ses maisons de Tananarive, de Marozevo (La Mandraka) (où il fait de nombreux élevages) et de Maroantsetra, maisons où les amis sont toujours chaleureusement reçus. La presque totalité de ses récoltes a été donnée au MNHN, Paris [P. Viette ].

récoltes :  1958 1964 1968 1971 1972 1973 1974 1975    1976 1978.


PIERRON (H)  1885.


Pipitz (Dr)

 Il semble avoir chassé surtout dans la région de Fianarantsoa, d’où Fairmaire lui a dédié plusieurs espèces.

récoltes :  ?


Primot (Jean)

 Capitaine Pharmacien de l’Armée coloniale. Ami intime de R. Catala avec qui il a travaillé à Madagascar. A suivi ce dernier lorsqu’il est parti à Nouméa (Nouvelle Calédonie). Son père, Charles Primot, pharmacien à Clermont en Argonne (Meuse), possédait une collection d’Insectes qui fut léguée au MNHN entre 1955 et 1960.

récoltes :  1938.


Raffray (Achille) (1844-1923)

 Correspondant du Muséum. Le spécialiste bien connu des Psélaphides ou Clavigérides a été consul de France à Tamatave. Il a fait des envois au Muséum en 1894. Sa collection, avec tous les types des espèces décrites par lui et par d’autres auteurs, a été donnée au MNHN. Voir : Luigioni (1923, Boll. Soc. ent. ital. 55 : 153-155 ; 1924, Atti Accad. naz. Lincei memorei 77 : 72-79). Son importante collection, avec de très nombreux types, est conservée au MNHN.

récoltes :  ?


Raharizonina (Ernest)

 Entomologiste malgache, collaborateur de l’IRSM. Formé aux recherches entomologiques par P. Griveaud, il a accompagné ce dernier dans toutes ses missions et a fait seul des tournées dans l’extrême Sud et dans l’Ankarafantsika.

récoltes :  1953 1956 1957 1958 1959.


Randriamasy (Jean Elie)

 Né en mai 1928 à Moramanga. Entre comme assistant entomologiste en septembre 1955 à l’IRSM/Centre ORSTOM de Tananarive. Il y restera 18 ans. Habite toujours Tananarive-Ankadivato.

récoltes :  1957 1959 1960.


Randriambololona (Michel)

 Jeune malgache, excellent récolteur, qui travaillera pour J. Vadon dans la région de Maroantsetra et de la baie d’Antongil. Il sera emporté par une courte maladie en août 1953. Ses étiquettes de chasse portent l’indication « Michel » (voir plus haut ce prénom pour les dates de récolte).


Randrianasolo (Georges)

 Collaborateur malgache de l’IRSM. Formé par le Colonel Philippe Milon, spécialiste des Oiseaux. S’est beaucoup intéressé aux Oiseaux, mais également aux Mammifères. Nommé Directeur du Parc zoologique et botanique de Tzimbazaza après les évènements de 1974. Ses étiquettes de chasse portent l’indication « G.R. ».

récoltes :  1956.


Razafimandimby (Edouard)

 Entomologiste malgache, collaborateur de l’IRSM. A accompagné, en tournées, les chercheurs de l’IRSM et ceux qui étaient en mission, dont P. Viette durant sa deuxième mission (1954-1955). Il s’est ainsi initié aux techniques modernes concernant les chasses de nuit. A aussi accompagné P. Griveaud pendant quelques temps. Malheureusement, mort assez jeune.

récoltes :  1956 1957 1958.


Robinson (Pierre Andria)

 Entomologiste malgache de l’IRSM. A accompagné Olsoufieff, de qui il était l’élève, dans toutes ses chasses, depuis 1929. A également accompagné R. Catala et A. Seyrig dans leurs tournées. Mobilisé en 1939, puis prisonnier en Allemagne, il s’en évade et se réfugie en Suisse. Il travailla, après la Libération, au Muséum de Paris dans le Laboratoire d’Entomologie tropicale du Muséum alors dirigé par le Professeur P. Vayssière. Il retourna à Madagascar lors de la création de l’IRSM. Outre les missions du Professeur Millot et de R. Paulian, il fit pratiquement partie de toutes les tournées organisées par l’IRSM. Mort subitement en novembre 1961, dans la région d’Ambatondrazaka, à l’âge de 44 ans. Récolteur au-dessus de tout éloge, sa mort a été une très grande perte pour l’Entomologie de la Grande Ile.

récoltes :  1950 1953 1956 1957 1958 1959 1960.


ROGET   1972.

ROGGEMAN (J. ) 197?.

ROLLE (H.)  ?


Rouxeville (F.)

 Fonctionnaire des Eaux et Forêts. On lui doit la découverte d’un arbre extraordinaire du Sud-Ouest de Madagascar : Baudouinia rouxevillei, le Manjakabetany des Mahafalys, une Césalpinée décrite par H. Perrier de la Bâthie (1933, Bull. Acad. malg. (n.s.) 15 (1932) : 7). Le bois de cet arbre est très dur et le tronc fortement torsadé est garni de profonds sillons.

récoltes :  1949.


Sabatinelli (Guido)

 Docteur au Laboratorio di Parassitologia, Istituto superiore di Sanitá, à Rome. A effectué pour le compte de cet Institut plusieurs missions à Madagascar menées conjointement avec des prospections entomologiques. Spécialiste des Scarabaeidae et plus particulièrement des Hopliinae du Népal et des Rutelidae asiatiques. En ce qui concerne la région malgache, il a décrit :  « Hoplia comoriana, nuova specie delle isole Comore (Oceano indiano) » (1992, Boll. Soc. ent. ital. 123 (3) : 223-226, 4 fig.).

récoltes :  1988 1989 1990 1991 1992.


Scalabre (Lieutenant)

 A fait quelques récoltes d’Insectes en 1895, durant la Campagne de Madagascar, aux environs de Majunga et au Nord de Maevatanana. Les principales localités de récolte sont les suivantes : Tsaraotra près de Majunga, Ankaboka sur la rive gauche de la Betsiboka en face de Marovoay et Marololo à 20 km au Nord de Maevatanana. Les envois au MNHN ont été étudiés par Ch. Alluaud et L. Fairmaire (1896 et 1897). Marie & Lesne (1917, page II) citent : « Une partie des récoltes du lieutenant Scalabre, étudiées par Fairmaire, a été, croyons-nous, versée dans la collection Dollé, depuis passée dans le commerce et dispersée ».

récoltes :  1895.


Seyrig (André) (1897-1945)

 Né le 5 février 1897 à Héricourt (Haute Saône), mort assassiné le 3 janvier 1945 par un détenu, dans la prison de Tananarive.

 Correspondant du Muséum. Ingénieur civil des mines et directeur des mines de mica à Ampandrandava, à l’Est de Bekily, où il a résidé pendant une quinzaine d’années. Très bon spécialiste en Hyménoptères (Ichneumonides), Seyrig n’a pas cessé, depuis qu’il était à Madagascar, de faire des envois d’Insectes de tous groupes au Muséum. Les matériaux qu’il a envoyés, tant de Betroka que de Bekily, sont d’un grand intérêt. Mme A. Seyrig a publié une petite note sur son mari en 1947 (voir Bibliographie de fin de volume).

récoltes :  1932.


SHARP (D.)  1879 1890.


Shaw (Rev. C.)

 Pasteur anglais qui a fait parvenir au British Museum (N.H.) une collection d’Insectes faite à Fianarantsoa et dans ses environs. Le C. du prénom est-il correct ? On trouve un Rev. Georges A. Shaw qui a publié dans les mêmes années sur Fianarantsoa et le pays Betsileo.

récoltes :  1879.


Sicard (Dr Albert) (1864-1930)

 Né le 7 août 1864 à Saint-Vivien (Dordogne), décédé le 19 septembre 1930 dans la même ville où il s’était retiré après une carrière en Tunisie, au Maroc, à Madagascar et finalement à Saint-Malo. Correspondant du Muséum. Médecin-major au 2e bataillon de marche de la Légion étrangère, le Dr Sicard a résidé à Diego-Suarez de 1900 à 1903. Spécialiste bien connu en Coccinellides, il a aussi réuni des collection extrêmement riches de Coléoptères de toutes familles qui ont été léguées au Muséum. Sa collection renferme des matériaux très abondants réunis par lui sur la Montagne d’Ambre.

 La date de 1930, portée sur les étiquettes des exemplaires récoltés par Sicard, indique celle du leg de sa collection au MNHN et non une date de récolte qu’il n’a sans doute jamais lui-même indiqué. Sa bibliothèque a été léguée à la Société entomologique de France.

date reportée :  1930.


Sikora (Franz)

 Chasseur et marchand d’Insectes autrichien. Il habitait Tananarive vers les années 1890 et a fait, à cette époque, de longs séjours à la mission protestante d’Andrangoloaka, à 70 km à l’Est de la capitale. Il s’est fixé plus tard à Fort-Dauphin puis à la Réunion où il est décédé en 1902. Son matériel est pour partie conservé au Naturhistorisches Museum, Vienne, et au MNHN, Paris, par des envois à A. Grandidier.

 On pourra consulter, avec intérêt, les articles de W. Woulkoff intitulés « Madagascar au siècle dernier à travers les publications allemandes » parus dans le Bulletin de Madagascar n° 320 (janvier-février 1973), n° 323 (juillet-août 1973), n° 327 (mars-avril 1974) et n° 331 (novembre-décembre 1974) (ce dernier article consacré au travail de M. Saalmüller sur les « Lépidoptères de Madagascar »).

récoltes :  ?


Soga (Pierre)

 L’un des collecteurs malgache les plus célèbres. Originaire de la cuvette d’Andapa, il poursuivit ses études à l’Ecole régionale de Maroantsetra sous la direction de J. Vadon qui l’initie à l’Entomologie. Il entre ensuite au Service des Eaux et Forêts et est mis à la disposition de l’IRSM, jusqu’en 1961. Il participe à toutes les tournées organisées dans les grands massifs montagneux malgaches. On citera ici les siennes propres.

 Réserve naturelle intégrale n° 3, de Zahamena, et sa région. – Andranomalaza, Ambatovositra, VIII, XI, XII-1956 et I, II, III, IV-1957. – Andranomalaza, Antenina, IX-1957. – Andranomalaza, Ampangalambolosy (ou Amparifalambolosy), IX-1957 (le sommet atteint 1420 m). – Andranomalaza, vallée d’Ivelona (ou Ivilona), X-1957. – Région d’Ambatondrazaka, Mananilazy (ou Maninilaza), VII-1957 et Bemanavy, VII-1957.

 Dans le fascicule de la Revue de Madagascar, n° 8, 1er trimestre 1950 [consacré à la forêt malgache], page 27, les limites de la Réserve naturelle intégrale n° 3 représentent, en gros, un quadrilatère. Le village d’Andranomalaza est situé sur la bordure occidentale de la Réserve. Sur les cartes plus récentes, un fumé du plan de la RNI n° 3, de la Direction des Eaux et Forêts et de la Conservation des Sols, daté du 22-II-1971 (à l’époque du Président Tsiranana) et la carte routière au 1/500 000 de l’Institut national malgache de Géodésie et de Cartographie, Andranomalaza, sur la route de Manakambahiny Est, est aujourd’hui assez loin de la limite de la Réserve. De plus, dans sa partie Nord, cette Réserve a été profondément entaillée au niveau de la vallée de la rivière Sahavandriana, comportant de nombreux villages.

 Région du Massif du Marojejy (ou Marojezy) / Réserve naturelle intégrale n° 12. – P. Soga fut un temps basé au poste forestier de Manantenina, 110 m. Il a, peut-être, été également, au poste forestier d’Ambalamanasy Sud ?

 Andasy II [camp 2], 1300 m, XII-1958, V-1959, IV-1960. – Matsabory du sommet, 2160 m. – Masiaposa Sud, I-1959. – Andrakata Sud, I-1959 (ces deux villages sont situés en dehors de la limite Sud de la Réserve). – Marojejy Ouest, une série de stations, 1140 m, IX/X-1959 ; 1300 m, IX/X-1959 ; 1600 m, XI-1959 ; 1660 m, XI-1959 ; 1850 m, II-1960. – Col central, 1700 m, I-1960. – Anjanaharibe Nord, 1750 m, II-1960 ; 1400 m et 1600 m, IV-1960. – Beondroka, 1200 m, VI et XII-1960. – Ambatosoratra, 1000 m, VIII-1960 ; sommet, 1700 m, XI-1960 (deux trajets différents). – Anjanaharibe Sud, Betsakotsako, 1030 m, XI-1961 (en dehors des limites de la Réserve). – Région d’Andapa, Ambatosoratra, I-1961 et Ambatoarano, X-1961.

 Massif du Tsaratanana et sa région. – Lors de sa tournée de décembre 1963, P. Viette, par suite des difficultés du terrain, d’une progression trop lente et ne disposant alors des porteurs que pour un laps de temps trop court, ne put atteindre que la rivière Maroamalona. Il s’installa dans les vallées de la Besanetrikely et de la Besanetribe. A son retour à Tananarive, il obtint de la Direction du Service des Eaux et Forêts de la République malgache que P. Soga vienne s’installer à Mangindrano et qu’il chasse pour lui (donc pour le MNHN) avec l’argent qui lui avait été alloué par le CNRS. Les chasses de P. Soga furent envoyées à son vieux Maître J. Vadon qui les fit parvenir à P. Viette. – Nord de Beangona-Ambevy, vallée de l’Antremabe, 400 m, I-1964. – Nord-Ouest de Mangindrano, Mahitsihazo, 1220 m, IV-1964. – Ibidem, Analabana, 1640 m, 10/20-IV-1964. – Massif du Tsaratanana (versant Sud), matsabory en dessous de l’Andohanisambirano, 1900 m [2050 m], début XII-1964 et III-1965. – Nord de Beangona-Ambevy, Andranomafana, 250 m, I-1965. – Massif du Tsaratanana (versant Ouest), vallée de l’Andavaka, 1850 m, 11/13-X-1966. – Ibidem (versant Ouest), Andilambe, 2400 m, 14-X-1966. – Nord-Ouest de Mangindrano, Anontsy, 1650 m, 17/21-X-1966. – Massif du Tsaratanana (versant Sud), Antetikalabe, 1450 m, 10/15-XII-1966. – Ibidem (versant Sud), Andohanambatoafo, 2030 m, 16/18-XII-1966. – Ibidem (versant Sud), Andohananalila, 1850 m, début III-1967.

 Les stations suivantes ont été visitées par P. Soga, dans le cadre de la RCP n° 225 du CNRS, à la demande de M. R. Paulian.

 Est de Mangindrano, Réserve spéciale de l’Ambohimirahavany, Ambinanitelo Bemafo, 1850 m, 19/22-VIII-1971. – Ibidem, ruisseau Maevarano, 1700 m, IX-1971. – Nord de Mangindrano, zone de protection de la Réserve naturelle intégrale n° 4, Andohanimaevarano, 1950 m, 16/29-IX-1971. – Nord-Est de Mangindrano, Antsahanibaro, 5-X-1971.

 Cl. Herbulot (1970, Mém. ORSTOM n° 37 : 157) avait déjà cité certaines localités. On fera remarquer qu’aucune des stations indiquées plus haut se trouvent dans la Réserve naturelle intégrale n° 4, du Tsaratanana, à l’exception d’Andilambe sur le pourtour. Comme pour la Réserve naturelle intégrale n° 3, de Zahamena (voir plus haut, avec les mêmes sources d’informations), la surface de la RNI n° 4 a été réduite. Elle est seulement située entre la vallée de la Ramena, au Nord, et celle du Sambirano, au Sud. Le Maromokotra (le sommet le plus élevé de l’île, 2876 m) n’est plus qu’un point sur la bordure orientale.

 Madagascar Centre : Environs de Carion/Nandihizana, station forestière d’Angavobe, lambeau forestier de l’Angavokely, 1700 m, II et V-1969. – Environs d’Ambohimahasoa, canton de Tsarafidy, forêt de Sahafohy, 1320 m, VII-1969 [ P. Viette ].

récoltes :  1953 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1964    1966 1967 1971.


Steiner (W. E.)

 Un des récolteurs en mission en novembre 1988, à Ranomafana, pour le compte du National Museum of Natural History, Washington.

récoltes :  1988


STEINHEL (E.)  ?

SUZOR (Dr R.)  1899.


Thérézien (Yves)

 Officier des Eaux et Forêts, principalement intéressé par l’hydrobiologie.

récoltes :  1956.


Thiel (Jean)

 Forestier associé au Centre technique forestier tropical (CTFT). Chef de la station forestière d’Analamazaotra, à Perinet. A récolté des Insectes qu’il cédait à des amateurs.

récoltes :  1970.


THYBON  1943.


Toulgoët (Hervé de) (1911-2009)

 Hervé Le Goarze de Toulgoët Tréanna, né le 28 mars 1911 à Paris, décédé le 14 septembre 2009 à Paris à l’âge de 98 ans. Attaché au MNHN en 1957, correspondant en 1977. Spécialiste mondialement connu des Arctiides, notamment de l’Amérique tropicale. Le vétéran de la chasse de nuit, qu’il pratiqua encore pendant de nombreuses années en Guyane française. A accompagné Cl. Herbulot et P. Viette à Perinet, en forêt d’Ambatofitorahana (pays Betsileo) et à Ranomafana (pays Tanala) en mars et avril 1955. Membre de la Société entomologique de France en 1944 ; Prix Constant (1956) ; Président (1957). Membre correspondant du MNHN.

récoltes :  1955.


Toy (Rev. R.)

 Pasteur anglais. Mort à Madère le 19 avril 1880. A envoyé au British Museum (N.H.) des collections d’Insectes faites en partie par son fils à « Antananarivo ». A publié, dans les années 1870, à Tananarive, dans Antananarivo Annual and Madagascar Magazine.

récoltes :  ?


Vacher (Capitaine)

 Récoltes dans l’Androy en 1901, envoyées au Muséum.

récoltes :  1900 1901 1903.


Vadon (Jean) (1904-1970)

 Né le 9 décembre 1904 à la Seyne (Var). Correspondant du Muséum (en date du 19 avril 1945). Directeur de l’école régionale de Maroantsetra, au fond de la Baie d’Antongil (à partir de 1934). Pendant 36 ans, il a mené une existence double : tout d’abord comme fonctionnaire consciencieux en tant que Directeur d’école, Capitaine de port, Agent consulaire, mais aussi comme entomologiste récolteur et observateur acharné. Lié à E. Lebis, il lui adressa l’essentiel de ses récoltes, principalement des Coléoptères, mais il entretenait une correspondance très étendue avec les Entomologistes qui étudiaient la faune malgache. Il a formé, ou tenté de former, des Entomologistes tant malgaches qu’européens. A. Peyrieras en est le meilleur exemple. Un de ses élèves, P. Soga, garde auxiliaire des Eaux et Forêts, est devenu l’un des meilleurs collaborateurs de l’IRSM. Les très nombreuses récoltes effectuées par Jean Vadon, avant tout dans la région de Maroantsetra, ont enrichi les collections du Musée de Tervuren et, surtout, celles du MNHN à Paris. Il décéda, en France, le 26 novembre 1970, à la suite d’une intervention chirurgicale.

 Voir l’excellente notice de P. Griveaud (1971, Bull. de Madagascar n° 302-303 : 614-629) ainsi que celle de R. Paulian (1972, Bull. Soc. ent. Fr. 76 (7-8) (1971) : 171-174).

Récoltes :  1932 1933 1934 1935 1936 1938 1944 1945    1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1958    1960 1963  1964 1966 1968.


Vadon et Lebis

 Ces noms sont liés pour la connaissance des Coléoptères malgaches. Alors qu’il était au Cameroun (1932), Vadon eut connaissance d’une annonce d’un certain Lebis demeurant à Domfront et qui désirait entrer en relation avec des correspondants qui pourraient lui fournir des coléoptères provenant des colonies. Quelques envois sont effectués, puis le retour de Vadon en métropole conforte cette relation. Une fois installé à Madagascar (1933), Vadon continue et intensifie ses envois à Lebis. Un important matériel est accumulé, préparé, étiqueté et classé par Lebis. Celui-ci n’est, alors, pas connu des entomologistes du Muséum et peu de ce matériel est communiqué aux spécialistes concernés. Jusqu’au jour ou Théry, ayant eu accès aux collections de Buprestides préparés par Lebis, signala à Jeannel, titulaire de la chaire d’Entomologie au MNHN, l’existence de la collection Vadon à Domfront. Intéressé, Jeannel se déplace jusqu’à Domfront (nous sommes en 1944) dans l’espoir d’y trouver de nombreux Carabiques qui pourront compléter son matériel d’étude pour l’élaboration de sa faune des Carabiques malgaches. Il y découvre une vraie caverne d’Ali Baba foisonnant d’un matériel riche et inexploité. Le Professeur Jeannel ne peut laisser passer cette aubaine et ramène une bonne partie de la collection dans les locaux de la rue Buffon. Il fait nommer en 1945 Vadon et Lebis membres correspondants du Muséum de Paris. Vadon prend alors contact avec le laboratoire d’Entomologie et des relations et amitiés sont alors nouées avec les entomologistes qui y travaillent et qui deviendront alors les principaux descripteurs de ses récoltes. De 1945 à 1963, cette collaboration continuera entre Lebis et Vadon, celui-ci récoltant et expédiant le matériel que Lebis préparera et répartira entre les différents spécialistes. A la mort de Lebis (1963), le solde de la collection de Domfront sera donné au Muséum. Les scientifiques, ayant pu étudié ce matériel, sont très nombreux : Olsoufieff, Horn, Seyrig, Théry, Jeannel, Paulian, Villiers, Ardoin, Rivalier, Breuning, Viette, Dewailly, Séguy, Basilewsky, Descarpentries, Dechambre, Lacroix. L’élaboration des différents volumes de la « Faune de madagascar » n’aurait pu permettre une telle densification des taxons et des localités de récolte sans l’examen du matériel accumulé par « l’équipe » Vadon-Lebis. Rendons leur hommage, nous amoureux de la faune malgache et ne les oublions pas.   

Voir aussi les rubriques : Lebis, Vadon.


Viette (Pierre) (1921-2011)

 Né le 29 juin 1921 et décédé le 30 avril 2011. Il fera ses études supérieures, lors de l’Occupation allemande, à la Faculté des Sciences de Dijon. En octobre 1945, le Professeur Dr R. Jeannel l’accepte dans son laboratoire comme stagiaire de recherche au CNRS. Il fera toute sa carrière au MNHN et la terminera, officiellement en décembre 1982, comme sous-directeur de laboratoire et responsable du Service des Lépidoptères (voir Préface de R. Paulian, 1990, in P. Viette, Faune Madagascar (Suppl.) 1 : 3-7). Docteur ès Sciences naturelles en 1962, avec sa Révision des Noctuelles trifides de Madagascar, 825 pages, publiée en trois fois, 1963 [et non 1962], 1965 et 1967.

 S’il a fait une carrière universitaire française classique, le Professeur Dr E.M. Hering (Zoologisches Museum, Berlin) fut, par ses livres, son Maître en Lépidoptérologie (1980, Faune Madagascar 53 : [II] ). C’est auprès du British Museum (Natural History), fin 1949, qu’il a pu apprendre son métier d’entomologiste au service d’un grand Muséum (R. Paulian, 1990, loc. cit. : 4). A son retour, il attira l’attention sur la notion, encore floue à l’époque en France, de la sauvegarde et de la recherche dans les collections des types, au sens spécimens support du nom d’un taxon. Ces spécimens sont irremplaçables. Certains Anciens lui ont reproché cet état d’esprit.

 Avec le soutien constant de M. R. Paulian, il pourra effectuer huit missions d’assez longue durée à Madagascar, de 1951 à 1974. Il a été le premier dans la Grande Ile (1951) (et un des tous premiers en région tropicale) à utiliser des méthodes modernes pour les chasses de nuit : groupe électrogène, lampe à vapeur de mercure et lampe de Wood.

 Voici la liste des tournées de P. Viette à l’intérieur de la zone :

 Mission à la Grande Comore, de III à V-1980, avec des chasses de nuit sur les flancs Ouest et Sud-Ouest du Massif du Kartala et à la Convalescence (1980, Bull. Soc. ent. Fr. 85 (7-8) : 226-235, 1 tabl., 3 fig.).

 Madagascar Nord : Montagne d’Ambre, les Roussettes, 1000 m, XI/XII-1958 (avec A. Robinson) et II-1959 (avec P. Soga). – Sud-Est de Diego-Suarez, forêt d’Analamerana, 80 m, I/II-1959 (avec P. Griveaud). – Sud de Vohemar, forêt d’Analalava, 25 m, XI-1968 (avec P. Griveaud et A. Peyrieras) et XII-1968 (avec P. Griveaud).

 Madagascar Sambirano : Nosy Be, forêt de Lokobe, 150 m, XI-1958 (avec A. Robinson). – Route du haut Sambirano, col du Bekaka, 140 m, XII-1963 (avec P. Soga). – Contreforts du Tsaratanana, vallées de la Besanetribe, 1200 m, puis de la Besanetrikely, 1100 m, XII-1963 (ibidem). – Massif du Tsaratanana, de Mangindrano au Maromokotra, XI-1966 (mission conjointe Armée française-ORSTOM).

 Madagascar Est : Nord de Sambava, forêt d’Analabe, 50 m, XI-1968 (avec P. Griveaud et A. Peyrieras). – Route de Sambava à Andapa, Belalona, 100 m, XI-1968 (ibidem). – Piste d’Andapa à Ambalapaiso, 25 km à l’Ouest d’Andapa, 725 m, XI-1968 (ibidem). – Environs de Maroantsetra, forêt d’Ambodivoangy, III-1952 (avec R. Paulian et J. Vadon), IV-1955. – Est de Maroantsetra, route de Navana, km 16,5, station forestière de Farankaraina, vallée d’Antoroka, 100 m, I-1964. – Base de la presqu’île de Masoala, 570 m et 1000 m, X-1968 (avec P. Griveaud et A. Peyrieras). – Pourtour de la Réserve naturelle intégrale n° 3, environs de Nosivola/Anosivola, route de Manakambahiny Est, 1000 m, XI-1954. – Environs de Moramanga, nouvelle route de Beparasy, km 25, 850 m, II-1969 (avec G. Dujardin Delacour). – Route d’Anosibe, km 26, forêt de Sandrangato, XII-1954, et km 57, II-1955. – Route de Lakato, km 15, Ankasoka, 1130 m, I-1959 (avec P. Griveaud), X-1963. – Environs de Perinet, forêt d’Analamazaotra, 910 m, bonne période de chaque Lune de XI-1954 à IV-1955 ; concession R. Izouard, 1025 m, II-1967 (avec J.-M. Betsch et P. Griveaud). – Ouest d’Ifanadiana, forêt près de Ranomafana, 650 m, III-1955 (avec Cl. Herbulot et H. de Toulgoët). – Sud de Midongy du Sud, forêt de Befotaka, 950 m, III-1959 (avec P. Griveaud).

 Madagascar Centre : Sud-Est d’Anjozorobe, forêt de Vanjamanitra, 1380 m, X-1966 (avec P. Griveaud et J. Vadon). – La Mandraka, 1230 m, III-1964. – Nord-Est d’Ankazobe, lambeaux forestiers du tampoketsy d’Ambohitantely, 1600 m, II-1967 (avec P. Dubernet). – Tananarive, parc de Tsimbazaza, 1200 m, nombreuses chasses de nuit pendant la bonne saison, 1951/1952, 1954/1955, 1963/1964. – Massif de l’Ankaratra, forêt de Manjakatompo, 1850 m, bonne période de chaque Lune de X-1951 à II-1952 et forêt d’Antarivady/Ambitsika, 2100 m, I-1967. – Route d’Ambositra à Ambohimanga du Sud, km 39, 1300 m, XI-1963. – Massif de l’Itremo, Haute Ikoly, 1600 m, II-1974 (avec A. Peyrieras). – Pays Betsileo, route du Sud, forêt d’Ambatofitorahana, 1600 m, III-1955 (avec Cl. Herbulot et H. de Toulgoët). – Ibidem, km 292, 1700 m, II-1974 (avec A. Peyrieras). – Sud d’Ambohimahasoa, canton de Tsarafidy, forêt d’Ankafina, 1450 m, XI-1963. – Massif de l’Andringitra méridional, chaîne de l’Andrianony, cirque de Manjarivolo, 1650 m, X/XI-1970 (RCP n° 225 du CNRS). – Andringitra central, plateau d’Andohariana, 2030 m, XI-1970 (ibidem).

 Madagascar Ouest : Ankarafantsika, stations forestières d’Ampijoroa et de Bevazaha (RNI n° 7), XI-1951. – Réserve spéciale du Zombitsy, matsabory, 640 m, XII-1966 et I-1969 (avec P. Griveaud), II-1974 (avec A. Peyrieras). – 65 km à l’Est de Tulear, forêt d’Andranovory, 500 m, XII-1966 et I-1969 (avec P. Griveaud).

 Madagascar Sud : Région de Tulear, plateau calcaire au Sud-Est de Miary, 40 m, I-1969 (avec P. Griveaud). – Efoetsy, lac Tsimanampetsotsa, II-1969 (ibidem). – Plateau Mahafaly, 5 km à l’Est d’Itampolo, II-1969 (ibidem). – Région de Tranoroa, vallée Maroakoho, 200 m, II-1969 (ibidem). – Clairières du Plateau Mahafaly, Ouest d’Ankalirano, 250 m, I et II-1974 (en partie avec A. Peyrieras). – Faux Cap et Ifotaka, fin XII-1951/début I-1952 (avec R. Paulian).

 Archipel des Mascareignes : La Réunion, III-1952 (avec J. Hamon). – Mission franco-mauritienne, fin I/début II-1955 (avec R. Paulian, R. Richard et J. Vinson). – Fin I-1967. – III-1974 (avec J. Etienne). – Cilaos, IV-1989.

 Maurice, III-1952 (ascension du Pouce avec J. Vinson). – Forêt Macabé et forêt Bras de Fer, 1964 (avec R. Mamet et J. Vinson). – Début XII-1970, expédition de la collection de Cochenilles de R. Mamet donnée par son auteur au MNHN.

 A visité les Seychelles (Mahé et Praslin) en X-1987 et Rodrigues (II-1992, fin XI/début XII-1994) à l’occasion de plusieurs séjours personnels prolongés à la Réunion, de 1985 à 1996.

 Fut l’entomologiste de la Mission organisée par le MNHN dans les îles du Golfe de Guinée, avec le concours du CNRS et de la « Calypso » : Sao Tomé, 4/23-VI-1956. – Principe, 24-VI/2-VII et 7/8-VII-1956. – Annobon, 3/5-VII-1956 (1957, Bull. Soc. ent. Fr. 61 (9-10) (1956) : 200-208, 1 tabl., 3 fig.).

 Lors de sa mission de 1966/1967, P. Viette avait pu constater que la situation politique à Tananarive n’était plus aussi consensuelle qu’au moment de l’Indépendance (1958-1960). Il avait, alors, envisagé l’établissement d’une mission permanente de recherches dans la zone à l’île de la Réunion, département français d’Outre-Mer. Un projet fut remis au Ministre Michel Debré, à l’époque le « Patron » de l’île. On pouvait y lire : « ... les centres ORSTOM de Tananarive et de Nosy Be sont situés sur le territoire d’une république amie, certes, mais étrangère, indépendante et libre de son avenir et de ses gestes ». Mais ce projet allait contre les idées parisiennes. On pensait encore à la pérennité de la situation acquise présente dans la région. Officiellement, le projet de mission ne put être retenu par suite de problèmes financiers. Déjà ! On connaît la suite : les centres ORSTOM furent nationalisés par les Malgaches début 1974, les bâtiments confisqués et bon nombre de chercheurs mutés en Nouvelle Calédonie. La RCP 225 du CNRS, dirigée par le Recteur R. Paulian, qui avait permis la récolte d’un abondant et intéressant matériel dans les hautes montagnes de Madagascar, ne fut pas renouvelée du fait de la situation politique tant à Tananarive qu’aux Comores. Et c’est ainsi que fut terminée une période de gloire pour la Recherche scientifique française dans la région. On se doit de noter que les organismes français ne firent pas grand-chose pour défendre cette position. Lorsque la situation fut devenue meilleure, les Américains du Nord, très intéressés par la Nature malgache, surent, avec leurs US dollars, occuper en force la place vide.

 Membre de la Société entomologique de France en 1945, Prix Constant (1951), rédacteur du Bull. Soc. ent. Fr. de 1953 à 1985 (a ainsi grandement facilité, après 1961, la publication de très nombreux articles sur l’Entomofaune madécasse enrichissant, de ce fait, les collections nationales du Muséum). Lauréat de l’Académie des Sciences (1970) ; Membre étranger de l’Académie malgache (1966) ; Membre correspondant de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (1983). Titulaire du prix et de la Médaille Karl Jordan, USA (1978) (la plus haute distinction internationale en matière de Lépidoptérologie). Rédacteur de la Faune de Madagascar de 1962 à 2001 (jusqu’au fascicule 89) [ P. Viette ].

In memoriam : Aberlenc, 2011 : L’Entomologiste, 67 (3) : 153-155.

Minet J. & Thiaucourt P., 2012 : Bulletin de la Société entomologique de France, 117 (1) : 83-90

récoltes :  1951 1954 1955 1958 1963 1964 1966 1967 1968 1969 1974.


Vieu (René)

 Entomologiste amateur, à l’occasion marchand. Responsable d’une entreprise de peinture à Tananarive. Beau frère de Paul Griveaud. Il a principalement chassé dans les localités suivantes : Italaviana, 6 km au N.-O. de Fanovana ; sur la route d’Anosibe ; sur la route de Lakato ; La Mandraka ; les forêts du Tampoketsa  d’Ambohitantely ; la forêt de Lambomakandro. A quitté l’île, pour le sud de la France, au début des années 1970.

 Les exemplaires étiquetés : Route d’Anosibe, XI/XII-1960 ou XII-1961, Sandrangato [un lieudit situé autour du km 26 de la route d’Anosibe, illustré par P. Viette (1963, Annls Soc. ent. Fr. 131 (1962), pl. II, fig. 3)], I-1960 et route de Moramanga à Anosibe, XI/XII-1960, ex coll. Breuning, Musée de Tervuren, proviennent de récoltes effectuées par R. Vieu ou ses chasseurs, acquises par St. Breuning (qui n’a jamais été à Madagascar) et cédées à P. Basilewsky (ibidem) pour le compte du Musée de Tervuren. Les localités n’existent plus. La forêt se trouve aujourd’hui fort loin de part et d’autre de la route, depuis les années ‘70.

récoltes :  1958 1959.


Villiers (André) (1915-1983)

 A fait deux excursions dans l’île, l’une dans la région de Maroantsetra (Nosy Mangabe, Voloina, Anandrivola), l’autre à Berenty, dans la propriété de la famille de Heaulme, à l’occasion de la « Conférence internationale sur l’utilisation rationnelle et la conservation de la Nature, Tananarive, 7-10 octobre 1970 ». Professeur sans chaire au département d’Entomologie du MNHN. Responsable du service des Coléoptères, après avoir été l’entomologiste de l’IFAN à Dakar. A rédigé plus de 600 notes, articles et ouvrages sur l’Entomologie et plus particulièrement sur les Reduviidae et les Cerambycidae. Voir : Paulian & Descarpentries (1983, Entomologiste 39 (4) : 155-165) ; Quentin (1983, Entomologiste 39 (4) : 169-208) ; Carayon (1983, Annls Soc. ent. Fr. 19 (4) : 355-356) ; Gouillard (1991 : 120).

récoltes :  1970.


Vinson (Jean) (1906-1966)

 Né le 13 juin 1906 à Moka (Ile Maurice). Décédé le 8 mai 1966 à l’Ile aux Aigrettes (Grand Port, Ile Maurice). Travailla, à partir de 1927, comme Assistant scientifique à la Division d’Entomologie du Département de l’Agriculture. Il fut chargé de différentes missions liées à la lutte contre le ver blanc de la canne à sucre, Rodrigues (VII à IX-1930), Ceylan (1938-39). Conservateur-bibliothécaire en 1941 au Mauritius Institute puis Directeur de ce même Institut en 1955. Il fut fait Officier de l’Ordre de l’Empire britannique (O.B.E.) en 1963. Il décrivit 66 espèces nouvelles de Coléoptères des Mascareignes et publia 58 articles ou mémoires dont la plupart parurent dans le Mauritius Institute Bulletin. Il est l’auteur d’un « Catalogue of the Coleoptera of Mauritius and Rodriguez » (1955, 1958, 1960 et 1962) et d’une « Liste chorologique des Coléoptères des Mascareignes » parue après sa mort (1967). Voir : R. Mamet (1967, Mauritius Institute Bulletin 4 (6) : 375-394 et 1996, Proc. R. Soc. Arts Sci. of Mauritius 6 : 193-195).

récoltes :  1935.


Viossat (Roland)

 Gendre de Georges Dujardin-Delacour. Tous deux entomologistes amateurs et à la tête d’une usine d’alésage à Tananarive. A la suite des évènements politiques de 1972 et 1974, G. Dujardin-Delacour (décédé en 1996) vint en France et R. Viossat s’installa à Mayotte. Marchand d’Insectes, il a chassé ou fait récolter de nombreux Coléoptères dans l’archipel des Comores. Il a cédé à M. Lacroix des lots de Melolonthidae et Sericidae des Comores riches en espèces nouvelles. Voir Lacroix (1993, Faune Madagascar 73 (2) : 649-679 ; 1994, Bull. Soc. ent. Fr. 99 (1) : 73-91).   

récoltes :  1971 1972 1973 1974 1987 1992.


WAGNER (E. R.) 1914.


Waterlot (E. Georges) (1877-1939)

 Directeur de l’imprimerie officielle du Gouvernement général de Madagascar. A beaucoup chassé à Tananarive et aux environs. Il a fait de nombreux envois au Muséum avant, pendant et après la Grande Guerre. Décédé en 1939. Avant de venir à Madagascar, Waterlot avait été en Afrique occidentale (Sénégal et Dahomey). En 1913, il était déjà membre correspondant du MNHN. Il quitta la Grande Ile en 1927 (H. Poisson, 1952, Naturaliste malgache 4 (1) : 32).

récoltes :  1913 1915 1916 1921.


Wintrebert (Daniel)

 Entomologiste à la station de Recherches antiacridiennes de l’IRAT à Betioky Sud. A fourni à Marius Descamps (du MNHN, aujourd’hui décédé) un matériel remarquable d’Acridoidea, à l’époque du Président Philibert Tsiranana. A visité l’archipel des Comores en avril-mai 1968. A été membre de la mission conjointe Armée française/ORSTOM dans le massif du Tsaratanana en novembre 1966.

récoltes :  1966.